@Hill Styx : Ma fille, qui tout bébé était quand même un modèle autonome (du genre à jouer tranquillou sur son tapis des heures durant) n'a commencé à jouer seule dans sa chambre jusqu'à 10-15 minutes consécutives que vers un peu moins de deux ans. Et encore, c'est pendant ma douche (où quand je nettoie l'étage du dessus), et j'ai besoin de maintenir le contact vocal ("Loulouuu ?" "Ouiii maman" etc ^^).
Avant ça, elle y jouait 2 minutes puis avait un moment de stress et déboulait en courant dans la SDB ou se mettait à pleurer. Et quand c'est pas nécessaire, je ne me vois pas la mettre dans sa chambre alors que je suis en bas, ou simplement présente. Elle joue beaucoup seule, mais les 9/10 du temps, c'est dans la même pièce que moi. Ca me rassure aussi vis à vis des accidents possibles etc.. 11 mois, c'est un bébé quoi !
Si l'enfant en manifeste l'envie ou du plaisir pourquoi pas, mais alors le forcer et laisser pleurer pour qu'il apprenne à jouer seule euuuh
@Aleynia : Ici, ce qui fonctionne quand elle fait sa crise au moment du repas, c'est de lui dire : "allez, encore 5 cuillères", je compte bien les cuillères, et une fois arrivée à 5.. je redis la même chose, et on recommence. Bon, ça fonctionne pas à chaque fois (et ces fois là, tant pis pour elle si elle a faim après, on peut pas dire que j'ai pas essayé
)
Pour le lavable, je suis d'accord que le confort moderne permet un sacré gain de temps par rapport au temps passé, jadis toussa, mais ça reste quand même du temps en plus. On n'est pas aux couches lavables, mais je suis passée aux carrés de change lavables pour elle, aux cotons démaquillants pour moi, aux débarbouillettes lavables au lieu des lingettes jetables et au sopalin lavable au lieu de l'essuie-tout. Je mentirais si je disais que ça ne prend pas un peu plus de temps.
Au lieu d'ouvrir une poubelle, je mets chaque machin dans son bac dédié (les carrés de change et ceux de maquillage en tout cas), le reste au bac, puis je mets dans des filets de lavage, je lave en machine (ça ça part avec le reste) puis comme ça passe pas au séchoir, je fais sécher sur un étendoir. Et je fais ma lessive au savon de Marseille moi même. Bref, ça doit bien prendre 10 minutes de plus en tout sur la corvée lessive tous les trois jours. C'est peu, mais ça existe. Avec les couches, m'est avis que ça amplifie encore un peu (faut bien les étendre) donc c'est un poil plus de temps. Et si on est seule à tout faire (on peut avoir un mari pas macho mais qui bosse 70h/semaine + nuits d'astreinte et qui n'est donc physiquement pas présent pour prendre sa part là-dedans
) c'est encore un poil de temps supplémentaire dédié aux tâches ménagères, au foyer, etc. Les couches j'aurais pas pu, j'ai trouvé l'intermédiaire qui satisfait ma conscience écolo et ma fibre féministe. C'est juste que je pense qu'on convainc plus facilement en étant honnête. Oui, c'est mieux pour les fesses de l'enfant, mieux pour la planète et ses ressources, mieux pour le porte-feuille. Mais oui, ça prend un peu de temps. On met en balance, et on fait ce qu'on peut/veut ensuite.
Pour la violence.
Je dois dire que le sujet me perturbe énormément.
Une chose que j'ai réalisé en lisant un livre un peu vétuste sur l'idée d'éduquer sans crier/frapper et qui semblait partir du postulat qu'un parent crie et frappe vraiment "pour" éduquer, que c'est volontaire, pensé en amont etc, c'est que cette idée de violence réfléchie me fait tout bonnement froid dans le dos. Je n'ai pas été éduquée comme ça, mon mari non plus, nous n'avons jamais pris de coups et nous sommes tous les deux très calmes et contre la violence.
Ensuite, pour ce qui est de la perte de contrôle dans un moment particulier... Je la conçois. Ca m'est arrivé il y a quelques mois, ma fille crisait pour le souper, je me suis vue la secouer sur sa chaise et avant de le faire, je me suis levée, j'ai dit à mon mari "tu t'en occupes" et je suis montée chialer ma race dans la salle de bains, en me sentant comme la dernière des sous-merde. Une fois calmée, je suis descendue m'excuser d'avoir été brusque.
Heureusement, je n'en ai jusqu'à présent plus jamais eu envie. Donc, du côté du parent, je comprends la pulsion. Mais malgré tout, je la trouve impardonnable (dans le sens où ça m'a rendu malade des jours durant d'avoir simplement eu envie de la secouer
) et je trouve nécessaire qu'on garde en tête que ce n'est pas pardonnable, pas justifiable. Que ça peut arriver sous le coup de la colère ou de la terreur (on est humains, faillibles), mais qu'on doit à tout prix lutter contre, s'excuser, tout faire pour l'éviter.
Je suis moins patiente quand je suis seule avec ma fille plusieurs jours et nuits d'affilée (d'ailleurs, chapeau aux maman solo..) et je sais aussi qu'il vaut mieux que je me et lui fixe des limites plutôt que de ne pas en mettre et risquer l'accident.
D'où en quelques sortes ma colère contre quelques chantres de l'éducation bienveillante, qui me donnent l'impression qu'en intimant la perfection au quotidien des parents envers leurs enfants (pas de laisser pleurer pendant des années même si nuits de merde, sommeil partagé et allaitement des années même si des fois t'as juste envie d'être en corps à corps avec toi même, considérer que le caprice/le test n'existe pas, ne jamais crier, ne jamais "accuser" l'enfant, ne pas être trop directif bla bla) ils ne font que favoriser les risques de dérapages..
Je ne sais pas si c'est clair. Peut-être que je ne sais simplement pas faire preuve d'abnégation suffisante (imaginer un open bar nichon à 26 mois me donne envie de mourir par exemple, ça fait presque un an qu'elle mange aux mêmes moments que nous, à table, en plus de ses 2 biberons et basta, je pourrais juste plus, ou partager mon lit avec elle alors que j'aime tant nos soirées en amoureux, sont des exemples qui entameraient ma patience, ma bienveillance..) ou que je reconnais justement mes limites qui font qu'en étant plus ferme par moments, je suis justement bienveillante au long cours.
Par contre, je sais que je craquerai sûrement un jour. Me connaissant, ça ne dépassera pas la claque ou la fessée (je suis plutôt quelqu'un qui crie que quelqu'un qui s'emporte physiquement, qu'elle que soit la situation) mais j'espère franchement que j'arriverai à l'empêcher. Si ce n'est pas le cas, je le verbaliserai, je m'excuserai etc. Mais c'est clair que c'est une partie de soi qu'on n'a pas du tout envie de connaître..