@Bree_ Il se prend pour un petit bleu de la vie commune... Avant moi, il a jamais eu à partager son lit avec qui que ce soit, ni à devoir prendre en compte un rythme qui pourrait différer du sien. En soi, ça passe la plupart du temps, il est cool et je pense pas être tellement chiante au quotidien. Mais voilà, il est à côté de la plaque dès qu'il s'agit de
comprendre que parfois, on ne fonctionne pas pareil. Exemple tout con : on s'est un peu pris la tête il y a quelques semaines parce qu'il me reprochait de faire traîner l'heure du dîner alors que c'est juste qu'à cause de la grossesse, j'ai parfois des jours entiers où je me sens pas dans mon assiette et je ressens pas le besoin de manger. Je lui ai déjà dit d'amorcer le dîner de lui-même et d'adapter si j'ai pas faim, mais non, il faudrait qu'on mange tout le temps ensemble

(enfin, on se renvoie bien la balle... Par moments je me force à manger pour qu'il le fasse aussi, parfois c'est lui qui fait semblant d'avoir faim pour que j'avale un truc).
Je pense avoir intégré qu'on diffère puisque je le laisse s'endormir avant moi (ce qui est super pratique vu qu'en général, il est très fort pour être fatigué en même temps que moi... LEL). Chacun notre manière, on est chiant pour le sommeil : moi j'ai besoin d'être bien fatiguée et détendue pour dormir, voire de m'aider d'un support musical quand j'ai du mal, donc je peux mettre plusieurs heures à m'endormir. Lui idem, mais tout autre rituel : Twitch en fond sonore pour le bercer (
@Lilliy), une position confortable dont il ne change pas, pas de gens éveillés à côté de lui (donc quand je reste sur mon tel pour passer le temps en attendant que la fatigue se pointe, ça clashe

), et si tout est réuni, il s'endort en quelques minutes. J'ai un sommeil lourd, il a un sommeil léger. Il peut se rendormir facilement, moi pas.
Pour les chats, je ne sais
pas du tout où les mettre pour que 1/ ils n'abîment rien et 2/ ils soient à proximité de leur gamelle ET de leur litière. Ca fait une équation insolvable dans la maison qu'on occupe, forcément... J'essaye de fermer de plus en plus la porte mais chéri râle que c'est pire parce qu'ils sont extraordinairement têtus et peuvent gratter obstinément la porte pendant plusieurs minutes d'affilée. Mais alors on fait quoi ? Je vois pas de solution, je peux pas (encore) les lâcher dans le jardin et qu'ils fassent leur vie à cause du fait qu'on ne peut pas encore changer l'adresse pour les puces électroniques. Du coup, ma foi, je me sens déjà comme une maman résignée : je subis en essayant de garder espoir sur leur prochain changement de comportement... "Ils sont jeunes... Même pas un an... Ce sont que des ados, ça leur passera..."
@Pinceau_ Je sais pas faire la sieste

J'ai toujours détesté ça, d'autant que je me souvienne dès la garderie je faisais semblant 15 minutes pour pouvoir ressortir m'occuper. Du coup, j'alterne les nuits pourries et les nuits où je reste au lit plus de 13h d'affilée... Pour récupérer... Super sain, tout ça !

Quant au canapé, il est d'un vieux modèle, confortable pour s'asseoir mais impraticable pour y dormir. On est condamnés à rester collés l'un à l'autre
La question, c'est : j'ignore comment lui faire comprendre mon état. J'ai beau lui expliquer les bases, que je suis fatiguée/nauséeuses/sujette à des sautes d'humeur/en passe de tomber dans les pommes à cause de la grossesse, j'ai beau de temps en temps lui montrer sur mon appli la taille et l'aspect présumés du bébé, lui montrer des trucs sur l'ordi ou quoi, je crois qu'il percute pas totalement. De base, je peux pas lui en vouloir, il le porte pas, il est juste témoin de mon moi d'avant vs mon moi actuel

Donc normal que ça lui paraisse abstrait... Mais en même temps, je suis parfois frustrée qu'il mette tant de temps à se figurer les choses. T'as pas forcément besoin d'avoir un bac+5 en physico-chimie pour comprendre que ta nana, si elle a des problèmes de pression vasculaire et une fatigue chronique, elle va pas aller courir en ville pendant 5 heures d'affilée.

Idem pour le sommeil, bon ben si je bouge beaucoup, désolée hein, mais je peux t'expliquer tu sais, c'est que la grossesse (oui, encore elle et t'as pas fini d'en entendre parler !) me fait produire des hormones qui relâchent mes articulations donc c'est top moumoute pour mes muscles autour de l'utérus, pas super pour le reste de mon corps qui subit le même traitement. Mais ça t'avance à quoi, ACCEPTE que ce soit pas un effet de ma volonté, bordel !
Bref, j'avais surtout besoin d'extérioriser je pense... J'ai l'impression d'être solide quand je vois qu'après tout ça, je suis quand même pleine de volonté pour régler des problèmes en attente vu que j'ai pleiiiin de temps ce matin ! Me suis quand même fait un cappuccino et un sandwich bacon/cheddar, quand même, faut pas déconner.
Mais du coup, tout ce ras-le-bol fait surgir une question que je me posais encore hier, c'est drôle.
Comment aider le futur papa à se mettre à doucement envisager son rôle ? Le mien est relativement (trop) prudent, il ne prend pas d'initiative ou presque pas pour "accepter" ce bébé dans notre vie, mais en même temps, il ne l'occulte pas quand j'en parle, il m'accompagne à tous les rendez-vous. Je sais qu'il aimera ce petit, et en même temps, je m'interroge quand il dit ne pas vouloir porter le bébé en écharpe par peur du "ridicule", parce que les gens ne le verraient pas "comme un papa" et que du coup il passerait pour un clown. Ca m'indigne qu'il pense ça et en même temps, il a aucun exemple de paternité dans son entourage proche : son père est un connard fini qui s'est tiré avec sa maîtresse deux ans après sa naissance et a refait sa vie de son côté, il n'est proche de personne ayant été récemment père, son repère paternel est son grand-père mais bon... Déjà, il a adopté sa mère quand elle avait déjà 16 ans, et il n'a pas eu d'autres enfants, donc question bébé et éducation, il est pas trop à la page.
Je ne sais pas trop quoi lui dire pour que ça ne fasse pas relou ni platitudes, mais en même temps va bien falloir qu'il s'y penche... Et le plus tôt sera le mieux, pour qu'au moins il prenne en compte le processus de la grossesse comme un truc "massif" dans la vie, qui me change physiquement ET psychologiquement, et que c'est aussi sa responsabilité maintenant. Des retours ?
