Le topic des profs ou futurs profs !
- Initiateur de la discussion Julina.
- Date de début
J'ai beaucoup, beaucoup pleuré vendredi. Depuis hier, j'oscille entre des moments durant lesquels les larmes me montent aux yeux, une sorte de détachement et des émotions contradictoires.
Je ne m' attendais pas à cet attentat contrairement à des Madz plus haut mais je me suis rendue compte que la consultation du site Internet du Monde plusieurs fois par jour remontait en fait aux attentats de janvier 2015 et que finalement si j'avais ce rapport à l'information c'est qu'au fond, peut-être j'anticipais (car je n'ai appris l'attentat de Charlie que des heures et des heures après).
J'ai du mal à couper une veille minimale sur les réseaux sociaux et les journaux (bon la radio, je n'ai pas de problème parce que les experts en tout, je n'ai qu'une envie, c'est de leur dire de fermer leur bouche et de nous écouter).
Je suis une masse d'émotions contradictoires : les deux heures libérées sont nécessaires mais j'ai envie de retrouver mes Terminales Spé lundi matin pour notre cours habituel parce que ce sera un cocon d'intelligence et de transmission (
) mais je sens que retrouver ma classe de seconde à 10h30 sera compliqué (s'il y a une classe où il peut y avoir des propos inadmissibles ou de la bêtise adolescente c'est celle-là). Et en même temps, je n'ai pas cours au lycée au moment de la minute de silence : selon ce qu'on décide, je reviendrais peut-être.
La seule chose qui m'aurait convenue c'est au fond une journée de deuil national avec toutes les écoles et les établissements scolaires fermés. Des rassemblements collectifs devant les mairies ou EPLE pour une minute de silence.
J'aimerais faire un bon dans le temps, lire les écrits des historiens spécialistes de la mémoire pour comprendre là, ce qui se joue avec ces minutes de silence, ces moments donnés avec réticence à l’Éducation nationale alors que d'autres institutions publiques ont fermé lorsque lors agents ont été tués aussi (et je pense à eux et à leurs familles). J'aimerais déjà avoir le recul nécessaire pour analyser cette mémoire des attentats du terrorisme qui se construit (le musée-mémorial va ouvrir en 2027 : https://musee-memorial-terrorisme.fr/ ).
Je suis tellement déboussolée que je n'arrive même pas à finir ce message.
Je ne m' attendais pas à cet attentat contrairement à des Madz plus haut mais je me suis rendue compte que la consultation du site Internet du Monde plusieurs fois par jour remontait en fait aux attentats de janvier 2015 et que finalement si j'avais ce rapport à l'information c'est qu'au fond, peut-être j'anticipais (car je n'ai appris l'attentat de Charlie que des heures et des heures après).
J'ai du mal à couper une veille minimale sur les réseaux sociaux et les journaux (bon la radio, je n'ai pas de problème parce que les experts en tout, je n'ai qu'une envie, c'est de leur dire de fermer leur bouche et de nous écouter).
Je suis une masse d'émotions contradictoires : les deux heures libérées sont nécessaires mais j'ai envie de retrouver mes Terminales Spé lundi matin pour notre cours habituel parce que ce sera un cocon d'intelligence et de transmission (
) mais je sens que retrouver ma classe de seconde à 10h30 sera compliqué (s'il y a une classe où il peut y avoir des propos inadmissibles ou de la bêtise adolescente c'est celle-là). Et en même temps, je n'ai pas cours au lycée au moment de la minute de silence : selon ce qu'on décide, je reviendrais peut-être.La seule chose qui m'aurait convenue c'est au fond une journée de deuil national avec toutes les écoles et les établissements scolaires fermés. Des rassemblements collectifs devant les mairies ou EPLE pour une minute de silence.
J'aimerais faire un bon dans le temps, lire les écrits des historiens spécialistes de la mémoire pour comprendre là, ce qui se joue avec ces minutes de silence, ces moments donnés avec réticence à l’Éducation nationale alors que d'autres institutions publiques ont fermé lorsque lors agents ont été tués aussi (et je pense à eux et à leurs familles). J'aimerais déjà avoir le recul nécessaire pour analyser cette mémoire des attentats du terrorisme qui se construit (le musée-mémorial va ouvrir en 2027 : https://musee-memorial-terrorisme.fr/ ).
Je suis tellement déboussolée que je n'arrive même pas à finir ce message.
@Naty-chan J'ai lu en effet que certains chefs d'établissement (peut-être poussés par leur hiérarchie ?) faisaient ça, et je trouve cette idée d'une idiotie sans nom. Allez, prenez vos élèves à l'arrache 20 ou 30 minutes, histoire de surtout pas perdre une minute de plus que ce qui est strictement imposé, voilà une manière de faire qui a du sens et qui est respectueuse de la profession tiens... Encore une fois, ce qui compte c'est le temps de présence et pas la qualité.
Comme vous, j'aurais aimé une matinée entière sans cours au minimum, histoire de pouvoir échanger de manière formelle le matin et éventuellement informelle le midi...
2h c'est vraiment histoire de dire qu'on a préparé un truc quoi.
Courage surtout aux PE qui n'ont même pas droit à ces 2h de réflexion et de concertation.
Comme vous, j'aurais aimé une matinée entière sans cours au minimum, histoire de pouvoir échanger de manière formelle le matin et éventuellement informelle le midi...
2h c'est vraiment histoire de dire qu'on a préparé un truc quoi.
Courage surtout aux PE qui n'ont même pas droit à ces 2h de réflexion et de concertation.
J'ai appris la nouvelle vendredi une heure avant la fin de mon service et (j'ai un peu honte de l'avouer), je n'ai pas réagi tout de suite. En fait il m'a fallu plusieurs heures pour assimiler l'information dont je n'ai pris la mesure que le lendemain et j'ai passé le weekend à décompenser, alternant crises d'angoisse et crises de larmes. Je ne travaille pas aujourd'hui et j'appréhende demain. Qu'est ce que je dois dire aux élèves ? Comment je suis sensée réagir ? J'ai peur de craquer sans prévenir, de dissocier devant les élèves ou de ne pas avoir les mots adaptés au bon moment.
Courage à tout le monde, les mots me manquent mais mes pensées sont avec vous.
Courage à tout le monde, les mots me manquent mais mes pensées sont avec vous.
J'ai passé la pire journée de ma vie professionnelle.
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@Moony Moomin Les élèves ont fait la minute de silence aujourd'hui. Ne te sens pas obligée de revenir sur le sujet.
Finalement ça s'est bien passé avec ma classe à 11h30 : les larmes me sont montées aux yeux, ma voix s'est brisée mais
Finalement ça s'est bien passé avec ma classe à 11h30 : les larmes me sont montées aux yeux, ma voix s'est brisée mais
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Mes élèves étaient très bien hier mais en rentrant chez moi j'ai réalisé à quel point j'avais été à cran toute la journée. En fait j'ai passé une bonne partie d'hier les larmes aux yeux, sans jamais vraiment craquer.
Et comme toi @Moony Moomin quand j'ai appris l'attaque vendredi je n'ai pas vraiment réagi tout de suite, je crois que mon cerveau a mis de la distance et puis il faut bien le dire, c'est une nouvelle affreuse qui vient s'empiler sur tellement d'autres nouvelles affreuses... Mais je ne culpabilise pas, chacun-e gère son émotion comme iel peut.
Et comme toi @Moony Moomin quand j'ai appris l'attaque vendredi je n'ai pas vraiment réagi tout de suite, je crois que mon cerveau a mis de la distance et puis il faut bien le dire, c'est une nouvelle affreuse qui vient s'empiler sur tellement d'autres nouvelles affreuses... Mais je ne culpabilise pas, chacun-e gère son émotion comme iel peut.
Je n'en peux plus
Bref, vivement les vacances
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Bref, vivement les vacances
@OpossumDesPlaines 
(si tu veux bien)
J'ai été dans ta situation, et je sais à quel point c'est dur, décourageant, frustrant... Combien on se remet aussi en question. Comme toi, je pense qu'à partir d'un certain point, le "problème" (c'est à dire : la remise en question pour adapter) ne vient plus de nous. Il y a des élèves qui n'ont aucune autonomie. Et surtout, aucune envie de s'y mettre. Point. (On en parle beaucoup avec mes collègues, en ce moment : de cette notion "d'effort").
Bon courage toi
Ici, je suis à 78,5% (
) et c'est trop trop bien d'avoir une journée juste pour moi ! Je m'arrange suffisamment pour ne pas avoir à bosser chez moi ce jour-là (bon, je rentre à 19h le vendredi soir...). Clairement, ça m'aide à supporter ce rythme de fou !
Comme je n'ai pas travaillé hier, j'ai parlé d el'attentat seulement aujourd'hui avec mes élèves. On a regardé une petite vidéo qui expliquait bien ce qu'était un attentat (toujours une notion difficile à aborder, me^me avec des CM, je trouve). Ils m'ont posé des questions, et m'ont demandé si on pouvait faire une minute de silence. J'ai accepté et on la fera demain. (Dans le primaire, c'était laissé à notre convenance selon l'âge des élèves). Je me sens quand même "à cran", sans définir vraiment ce que je ressens. Je n'ai pas peur d'aller à l'école, mais ça me dépasse complètement que ça puisse être une cible.
(si tu veux bien)J'ai été dans ta situation, et je sais à quel point c'est dur, décourageant, frustrant... Combien on se remet aussi en question. Comme toi, je pense qu'à partir d'un certain point, le "problème" (c'est à dire : la remise en question pour adapter) ne vient plus de nous. Il y a des élèves qui n'ont aucune autonomie. Et surtout, aucune envie de s'y mettre. Point. (On en parle beaucoup avec mes collègues, en ce moment : de cette notion "d'effort").
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Ici, je suis à 78,5% (
) et c'est trop trop bien d'avoir une journée juste pour moi ! Je m'arrange suffisamment pour ne pas avoir à bosser chez moi ce jour-là (bon, je rentre à 19h le vendredi soir...). Clairement, ça m'aide à supporter ce rythme de fou !Comme je n'ai pas travaillé hier, j'ai parlé d el'attentat seulement aujourd'hui avec mes élèves. On a regardé une petite vidéo qui expliquait bien ce qu'était un attentat (toujours une notion difficile à aborder, me^me avec des CM, je trouve). Ils m'ont posé des questions, et m'ont demandé si on pouvait faire une minute de silence. J'ai accepté et on la fera demain. (Dans le primaire, c'était laissé à notre convenance selon l'âge des élèves). Je me sens quand même "à cran", sans définir vraiment ce que je ressens. Je n'ai pas peur d'aller à l'école, mais ça me dépasse complètement que ça puisse être une cible.
@Anfhidl° C'est exactement ça : à cran, même si ça se passe plutôt bien avec les élèves. Mais juste gérer mes émotions et garder la face pour faire cours et accueillir les paroles et réflexions des élèves (même si aucune n'a été violente ou provocatrice ou quoi que ce soit), ben c'est dur.
@Matilda Verdebois Ok ! Je mets en spoiler le tweet auquel ton post m'a immédiatement fait penser, au cas où quelqu'un veut s'infliger ça.
@Matilda Verdebois Ok ! Je mets en spoiler le tweet auquel ton post m'a immédiatement fait penser, au cas où quelqu'un veut s'infliger ça.
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