Ben non, je n'ai pas le sentiment de dire des choses différentes pour moi tout est étroitement lié, c'est d'ailleurs ce que j'explicite dans la dernière partie de mon précédent message, celle où je te poke spécifiquement.Ah ouais mais là tu ne dis plus du tout la même chose !
Bien sûr qu'il y a des parents perdus, et qu'il faut les accompagner, mais ça ne veut pas dire ne jamais être en désaccord avec eux.
Il faut les rassurer sur ce qu'ils font bien et les aider à appréhender ce qu'ils ne maîtrisent pas. La mère de l'ado dont tu parles par exemple, elle s'est peut-être mal exprimée, mais elle s'est peut-être dit que tu devais avoir davantage d'information là-dessus, et elle voulait peut-être un avis pour agir au mieux ensuite. Je préfère largement des parents comme ça, qui s'interrogent, qui cherchent à comprendre, que des parents sur de leurs faits, et qui se retrouvent à interdire des glaces roses en forme d'étoile à leur fils de 4 ans
Si les parents ne se font déjà pas confiance et du coup sont dans l'inaction et la non-prise de décision, je ne suis pas persuadée que le fait que les autres adultes se permettent de remettre en cause leurs valeurs et principes éducatifs va les aider...
Ni, en allant encore plus loin dans le problème, que le fait de déléguer (parce que dans l'exemple que je donnais sur les ordinateurs, c'était ça, j'ai du répéter pendant 10 minutes montre en main à la mère que non, ce n'était pas à moi de prendre cette décision, elle m'a demandé quand même 5-6 fois : alors on fait quoi, on lui interdit ? Moi je fais rien en fait... c'est TOI la mère, c'est TOI qui décide si TU lui interdis... mais c'est tellement compliqué d'interdire à son enfant) la prise de décisions éducatives à des tiers permettent une relation plus saine entre parents et enfants, ni même que ce soit bénéfique pour l'équilibre de l'enfant.
Ce n'est pas en faisant à la place de quelqu'un qu'on lui apprend à être autonome, c'est en lui disant qu'il est capable de le faire et que s'il se trompe, ce n'est pas grave, il pourra corriger le tir.
C'est l'éternel débat de la différence entre l'aide/appui et l'assistanat...
Pour moi, et de ce que je vois autour de moi, il est essentiel que les parents investissent leur rôle de parent et prennent leurs responsabilités de parents. Et l'ingérence des tiers n'aide pas du tout à mon sens cette confiance déjà fragile en leurs capacités à prendre des décisions éducatives...
Je le répète : chacun son rôle.
Alors oui, y'a des fois on se dit : punaise si c'était mon/ma gosse jamais je ferais comme ça, ça c'est vraiment de la bullshit à dire à un.e gamin.e...
Sauf que.... de 1 : on n'est PAS dans les chaussures des parents, ni dans la relation affective qui les lie à l'enfant, et de 2 : scoop, élever des enfants, ce n'est pas suivre une recette de cuisine : c'est sans cesse remettre en question ses valeurs, ses idéaux et ses projections, s'adapter à la situation, au caractère de l'enfant, aux aléas du quotidien...
Avant d'avoir dans mon cercle intime des parents ou bien d'en parler avec ma meilleure amie professionnelle de la petite enfance et maman, j'étais pleine de grands principes sur ce que c'est d'être parent. Ce qui était assez ironique étant donné que moi-même je ne l'étais pas.
Genre Rousseau et ses grandes théories éducatives, paye ta crédibilité/légitimité quand on sait qu'il a collé ses 5 enfants à l'assistance publique...
C'est pour ça que, n'étant pas moi-même mère, je me garde bien de dire autres choses aux parents que : faites-vous confiance et élever vos enfants selon vos propres convictions. C'est VOUS les parents, c'est vous qui décidez des valeurs dans lesquelles vous souhaitez élever vos enfants, certainement pas des personnes extérieures qui ne sont pas dans vos baskets, et ne gèrent pas vos enfants au quotidien.
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