Ok j'entends que c'était pas ton but. Par contre, je suis pas "juste" en train de mal interpréter : "rapport fusionnel à la nourriture" c'est pas sain, ça relève de l'addiction. Ensuite, ça peut concerner des minces aussi ! J'en connais des minces qui ont "un rapport fusionnel à la nourriture", pourquoi faire ce lien avec l'obésité ? Ce qui est grossophobe, ce n'est pas de parler du rapport à la nourriture - et quel qu'il soit, je le redis, il n'y a aucune raison de stigmatiser les concerné-e-s -, c'est de faire cette équation.@Dame Andine cogite Quand je parle de rapport fusionnel je parle des représentations de la nourriture pas de TCA, si j'avais parlé de TCA j'aurais parlé d'hyperphagie. Et si je voulais généraliser j'aurais pas fait l'effort de mettre des termes qui ne généralisent pas, l'interprétation personnelle de mes propos ne changeront pas ce fait.
J'entends réellement ton ras le bol mais à aucun moment j'ai dit que c'était mauvais pour la santé d'être gros. C'est pas ma vision des choses déjà, et mon but n'est pas de pointer du doigt des individus en particulier, j'aurais plutôt tendance à critiquer le système social et médical qui blâment des personnes déjà en souffrance pour certains, au lieu de trouver des solutions viables et respectueuses du bien-être des personnes.
Merci pour ton 2e paragraphe qui clarifie ta posture. J'ajoute que précisément la culpabilisation des gros-ses leur fait beaucoup plus de tort, sur le plan de leur santé, que leurs kilos. (Et ça peut précisément jouer sur d'éventuels TCA. Bonjour l'absurdité!)
Il y a justement une étude récente qui pointe un élément obvious mais de manière chiffrée :
l'optimisme c'est bon pour la santé.
Inutile de dire que c'est un combat de chaque jour d'éviter que les msg "t'es gros-se tu vas mourir" t'atteignent émotionnellement, c'est un sacré boulot émotionnel.
D'ailleurs ça serait intéressant (purement hypothétique - pas réalisable et si c'était réalisable ce serait cruel pour un des groupes... enfin c'est la situation actuelle quoi) de comparer l'espérance de vie des gros-ses soumis-es à des msg grossophobes et celle des gros-ses pas soumis-es à des messages grossophobes.
@Dame Andine cogite Attention à l'article que tu cites et à l'interprétation de l'étude qui est faite (Peggy Sastre dejá...).
L'étude dit que si on a une obésité sans maladies métaboliques à côté la mortalité n'est pas impactée. Sauf que le truc c'est que l'obésité augmente les chances de développer ces maladies métaboliques. D'ailleurs dans l'étude en question il est précisé que sur les 54000 personnes obèses de l'étude 6% n'avaient aucune maladie métabolique associée...
Ils le rappelent aussi dans l'étude: "Obesity is associated with several metabolic disorders".
Globalement j'ai tendance à me méfier des grands médias généralistes qui reprennent une étude pour en faute des gros titres en simplifiant à l'extrême le propos, jusqu'à en tromper les lecteurs puisque les titres simplificatifs ne reflètent pas les études menées.
Bien sûr que c'est possible d'être obèse et en super santé (les fameux 6% et tout les exemples cités plus haut) mais globalement l'obésité augmente les risques de développer de l'hypertension, du diabète, des malades cardio vasculaires. Est ce que ça veut dire que si on est obèse on va forcement développer ces maladies ? Non. Est ce que ça augmente fortement nos chances de les développer ? Oui. Est ce que ces maladies ont un impact sur la mortalité et sur la qualité de vie ? Oui.
Ici une synthèse en français d'une étude sur le sujet, avec les références associées à la fin de la synthèse.
Mais ces faits ne doivent justifier en aucun cas la discrimination des personnes grosses, ça devrait pas être un argument grossophobe. Mais on peut pas mettre ça sous le tapis sous couvert de lutter contre la grossophobie. Et ça n'empêche pas non plus les mouvements body positive en quoi ça serait incompatible?
Je suis d'accord que l'argument santé ne devrait pas justifier la discrimination des gros-ses mais :
- c'est le cas !
- c'est basé sur des raccourcis
- c'est partial
Même 6% (ok c'est peu mais c'est pas anecdotique non plus) ça montre que c'est pas "les kilos en soi" qui réduisent l'espérance de vie. Et ce qui serait intéressant (pas forcément faisable) c'est d'observer beaucoup plus de facteurs (sédentarité etc.) et arrêter d'en faire un facteur aussi fondamental/central.
De plus, même sur ces autres facteurs, si c'est en faire un moyen de culpabiliser les gens concerné-e-s, ça craint, et c'est potentiellement validiste.
Accessoirement on s'amuse pas à dire aux automobilistes que rouler en voiture diminue leur espérance de vie. Donc - même avec une part de vrai / statistiques / à nuancer - à quoi ça sert de ramener ça dès qu'on dénonce la grossophobie ?! - ce qui a clairement eu lieu dans le fil de cette discussion.
Yeaaaaah , Zermatti, Apfeldorfer... le seul discours que je trouve pertinent sur la nourriture.Non, c’est ce que j’ai remarqué , et je n’ai pas dit que le soir je mangeais salade pour maigrir, c’est pas génial de surinterpréter les propos et leur attribuer des intentions malhonnêtes. C’est tout aussi malhonnête voire plus car si mes propos pouvaient être maladroits les tiens eux sont posés en toute conscience.
Alors je reformule pour toi :
Alors que j’essaye une stratégie d’écoute de mon corps, de la satiété et de non culpabilisation en mangeant parfois un menu junk food alors qu’avant je me cantonnais aux salades tout en étant frustrée de voir les menus frites sandwich, je me suis aperçue que mon corps parfois autorégule apparemment mon appétit car le soir, j’ai eu envie que d’une salade de tomates du jardin celle que je fais en entrée, abandonnant le plat principal que j’avais préparé pour mon homme et mon fils.
Il va de soi ( pour moi, puisque visiblement et apparemment pour certain je suis malhonnête)que je n’ai pas mangé ces tomates pour maigrir, dans ce but exclusif, ca aurait pu être un repas de pâtes au gruyère ou un taboulé. Oups, pas de bol c’était des fruits car la tomate est un fruit, on sait jamais si on re décortique mon post pour trouver les erreurs ou les failles.
Pour toutes: mon propos était de faire confiance à son corps il s autorégule. ( sauf stress qui amène à des fringales ou du grignotage qui est un autre souci)
Cela va mieux ainsi ?
Si y avait pas de grossophobie on détraquerait pas notre métabolisme et notre rapport à la nourriture pour perdre 2kg soi-disant en trop.
exactement, et pareil pour le sport. ça paraît pas imaginable qu'il y ait des minces sur leur canapé. (spoiler : en fait si !)Un truc que je n'ai pas lu dans l'article madz et je ne sais pas si c'est précisé dans l'étude
Mais la proportion de filles en surpoids c'est la même que celle sur les écrans ou inversement?
Parce que bon (chiffres inventés ensuite)
20 personnes sur 100 en surpoids dont 15 qui passent leur journée sur l'écran oui il peut y avoir une raison
Mais 20 personnes sur 100 en surpoids et 15 personnes sur 100 qui passent leur journée sur l'écran, peuvent être deux chiffres qui n'ont rien à voir
Pleinement d'accord avec ce que tu observes de la société. D'ailleurs c'est compliqué socialement d'avoir une autre manière de consommer quelle qu'elle soit. Si tu veux pas boire d'alcool, t'es enceinte ou musulman-e, si tu veux pas de coca, t'es bizarre à boire de l'eau, lâche-toi un peu quand même, etc. L'idée même qu'on puisse préférer boire de l'eau est pas une option. (Perso je suis pas en train de me priver quand je bois de l'eau, juste j'aime l'eau.)@Dame Andine cogite Ce que je citais ne fait pas partie des TCA. J'ai été boulimique, maintenant je ne le suis plus, par contre j'ai encore un trop grand plaisir à manger et j'utilise la nourriture en tampon émotionnel, mais je ne pense pas que ce soit un TCA. J'accuse surtout notre société de consommation qui associe trop souvent la nourriture au plaisir, au delà de la réalité. Manger c'est forcément un plaisir, mais c'est pas l'orgasme que tu vois sur les abris bus ou les écrans. Et c'est pour moi ce plaisir démesuré qui agit trop sur certaines personnes. J'ai passé une mauvaise journée -> tablette de chocolat. Je me sens seule -> tartine de pain. J'ai envie de fêter ma promotion -> apéro de malade. (C'est d'ailleurs aussi le fonctionnement de beaucoup de personnes minces qui ont un métabolisme ou un mode de vie à côté qui les fait moins grossir). Ça a déglingué notre rapport à la nourriture et comme dit une madz au dessus, on a perdu notre rapport à notre satiété.
Pour le reste, je suis désolée, mais je persiste et signe. Quand je dis "souvent", "une majorité", c'est bien mon avis. Ça implique qu'il y ait des personnes qui soient obèses à cause d'autres raisons, métaboliques, hormonales, je ne sais pas. Ça implique aussi qu'il y ait des personnes bien dans cette situation d'obésité/supoids, car je suis certaine qu'il y en a qui sont très bien comme ça et qui n'ont pas envie de maigrir. Mais je pense que ce n'est pas le cas d'une majorité de personnes (en grand surpoids ou obèse), oui, qui a sûrement un rapport compliqué à la nourriture, qui mange très au delà de la satiété pour d'autres raisons que le besoin de manger, et qui aimerait maigrir. Et je ne les blâme pas pour ça, je ne les accuse pas, et je suis contre toutes les discriminations qui en découlent (t'es moche, t'es fainéante, ...).
Je sais que l'expérience personnelle ne vaut pas comme études, mais je crois qu'absolument tout mon entourage en surpoids/en obésité est dans ce cas.
Du coup, j'aimerais savoir, pourquoi est-ce que mes paroles sont discriminantes ?
Par contre, pas d'accord avec la suite. Une addiction au plaisir de manger et tous les conditionnements sociaux concernent les minces et les gros-ses. Aucune raison de mettre les gros-ses à part.
C'est pas seulement que c'est complexe ce qui fait qu'on est gros-se ou pas (hormones etc.), en fait c'est déjà grossophobe de distinguer les bon-ne-s gros-se-s des mauvais-es gros-ses. Et c'est déjà pénible de devoir se justifier (hormones etc.) juste pour pas qu'on nous prenne pour celui/celle qui bouffe tout le temps et qui reste devant son écran (c'est bien ça les sous-entendus de l'article + repris dans la discussion + tellement habituel).
Et pour terminer, j'ai tendance à penser que la principale cause de l'obésité c'est les régimes, et donc la grossophobie.