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AnonymousUser
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Syllogismes de l'amertume, Cioran.Il est aisé d'être "profond" : on n'a qu'à se laisser submerger par ses propres tares.
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Les "sources" d'un écrivain, ce sont ses hontes ; celui qui n'en découvre pas en soi, ou s'y dérobe, est voué au plagiat ou à la critique.
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Une poésie digne de ce nom commence par l'expérience de la fatalité. Il n'y a que les mauvais poètes qui soient libres.
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Pour punir les autres d'être plus heureux que nous, nous leurs inoculons - faute de mieux - nos angoisses. Car nos douleurs, hélas ! ne sont pas contagieuses.
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L'anxiété - ou le fanatisme du pire.
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Chaque jour est un Rubicon où j'aspire à me noyer.
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Un amour qui s'en va est une si riche épreuve philosophique que, d'un coiffeur, elle fait un émule de Socrate.
Je ne suis pas sûre de comprendre le quart de ce que je lis, mais ce que je saisis est ironique, drôle, mordant et sans illusions. C'est une lecture un peu étrange, je ne sais pas quoi en penser mais je la recommande car elle est stimulante.
Une dernière, plus drôle, pour la route,
Cette espèce de malaise lorsqu'on essaie d'imaginer la vie quotidienne des grands esprits... Vers deux heures de l'après-midi, que pouvait bien faire Socrate ?