@ChansonMuette pour ça, c'est sur qu'on n'a pas les statistiques. Pour la plupart des terminales avec qui j'ai discuté cette année, il y a quand même un voeu un peu "secours", histoire d'être sûr d'avoir quelque chose. Et dans les témoignages twitter, on remarque aussi que pour beaucoup, passé le 2e ou 3e voeu, leur intérêt est déjà moindre.
ça c'est certain, on a tous des préférences.
Quand on demande une formation pas très courante, on a vite fait le tour, moi yen avait une dans ma ville et une dans la ville d'à côté et après je ne pouvais plus les demander car trop loin.
Bien sûr, mais idem c'est un problème qui n'est lié ni à APB ni à Parcoursup. Manque de places dans les formations ou formation sélective de base. Ce n'est pas une question de logiciel ou d'algorithme.
En fait je vois pas trop comment parcoursup favoriserait les "vrais voeux ?
C'est sans doute parce que ce n'est pas ce que j'ai dit

mais je me suis mal exprimée.
Je ne disais pas que parcoursup favorisait les "vrais vœux". Juste que là, la proportion d'élèves affectés à la fin de la première phase dans une formation qu'ils ne souhaitent ABSOLUMENT PAS faire sera moindre qu'avec APB. D'où aussi un nombre d'élèves sans affectation qui sera en hausse par rapport à APB. Même si certains élèves, que ce soit 50% ou 75% des terminales, ont indiqué un vœu "secours" dans lequel ils n'ont pas envie de se retrouver à la rentrée, c'est forcément moins que les 100% auxquels on faisait face avec le système APB.
En fait pour être plus clair, ce que je disais, c'était simplement que les chiffres de Parcoursup seraient plus réalistes que ceux d'APB. Avec APB, comme on avait ce fameux vœu poubelle qui était sensé pouvoir accueillir tout le monde, cela faisait baisser les chiffres d'élèves "sans affectation". Là avec Parcoursup comme il n'était pas obligatoire de candidater dans une fameuse filière n'étant pas sous-tension, on pourra réellement voir COMBIEN n'ont pas eu d'affectation.
Ce qui n'empêche pas bien sûr que les élèves ayant une une affectation n'en soient pas satisfaits, tout comme c'était le cas avec APB.
Du coup même si parcoursup te permet de faire des voeux par branche, pour moi à partir du moment où on hiérarchise pas les voeux, on perd un outil pour satisfaire les élèves.
Oui et non.
Disons que le système de hiérarchie était plus "efficace" dans le sens où il permettait de tout automatiser : si tu étais pris dans ton vœu n°1 tu débloquais les places dans les vœux inférieurs, etc.. Mais c'est tout comme pour Parcoursup. Sauf que là la mécanique est beaucoup plus lente puisque les élèves le font eux-mêmes ; ça devrait déjà se débloquer le 28 quand ceux ayant eu une réponse auront été obligés d'indiquer ce qu'ils souhaitaient faire. Là comme certaines madz racontaient, il y en a qui hésitent, ça décante..
Mais donc ces élèves qui hésitent encore en juin, on aurait dû les obliger comme c'était le cas pour APB à acter (sans connaître les réponses des autres établissements) que c'était ICI et vraiment ICI qu'ils voulaient aller ? Aucune possibilité d'ex-æquo donc tu devais forcément préférer ton vœu 1 à ton vœu 2 à ton vœu 3, sans aucune possibilité de retour en arrière une fois que c'était fait. Si tu étais pris dans ton vœu 1 tu n'avais même pas les réponses des autres établissements.
Au delà de ça les vœux n'étaient pas ordonnés selon les préférences à 100% hein. C'était pas "je préfère aller ici donc je le met en vœu n°1, ensuite pourquoi pas là donc vœu n°2.. ". Etant donné que les places (en licence) étaient affectées par tirage au sort biaisé en prenant en compte 1) de l'académie de provenance 2) de l'ordre du vœu, si tu ne venais pas de l'académie où tu postulais c'était la meilleure option pour te retrouver sans rien. Donc ça obligeait les élèves qui ne visaient pas une fac de leur académie à y renoncer pour ne pas risquer de ne même plus avoir de place dans la fac de leur académie. La hiérarchie des vœux, c'était ça aussi. Obliger des élèves à se censurer (parce qu'au final tu pouvais candidater dans une formation et y être accepté sans jamais le savoir vu que tu n'avais la réponse que des vœux supérieurs).
Pour l'expérience perso : étant de l'académie de Créteil, on nous a fortement déconseillé (même sur la brochure APB il me semble) de mettre des facs parisiennes en vœu 1. Les parisiens ayant la priorité sur nous et étant nombreux, nous n'avions aucune chance d'être acceptés.
Et effectivement, dans ceux que je connais qui ont quand-même tenté Paris,
aucun n'a été accepté. Sauf dans les filières disposant de plus de places que de demande (pas les filières les plus courues donc).
APB c'était loin d'être la panacée. Et Parcoursup c'est également très loin de l'être. Parce que le problème est beaucoup plus profond que le nom qu'on donne à un site, ou 3-4 paramètres à un algorithme, mais c'est beaucoup plus simple de pimper l'ancien logiciel en disant aux élèves "wouhou choisissez le nouveau nom de votre bourreau", que d'investir dans l'éducation et l'orientation (et pas qu'à l'échelle du supérieur.)