Je rejoins
@Lizabelle sur ce point (et seulement sur ce point, car je ne suis pas certaine d'avoir compris l'ensemble de tes propos et je ne suis pas renseignée sur les événements de Cologne, mais je m'en vais le faire de ce pas) : il y a des pays où l'on est plus harcelée en tant que femme que d'autres. J'ai vécu en Hongrie l'année dernier et la Hongrie n'est pas culturellement parlant la France : j'y ai été "malmenée" parce qu'habillée court, même en hiver, et que les droits des femmes ne sont pas tout à fait les mêmes qu'en France - mais j'ai aussi rencontré des Hongrois tout à fait décents et qui traitaient bien les femmes en général.
Mais pour moi, ça a plus à voir avec une appartenance
culturelle qu'ethnique ou même nationale. J'ai vécu dans 4 pays différents, voyagé dans une 20aine de pays, j'ai été harcelée et ma manière de m'habiller a été critiquée
partout où je suis allée. Pas toujours de la même manière et pas toujours avec autant de virulence, mais parmi les hommes qui m'ont harcelée, je compte des Français, des Américains, des Européens de l'Est (allez, les gars, tous dans le même panier
), des Nord-Africains, des jeunes et des vieux, de l'ado qui te siffle au papy pour qui tu es une jeune fille de petite condition si tu portes une jupe, des gens sans éducation et des hommes diplômés et/ou avec des métiers considérés comme "respectables".
Jamais de ma vie je n’oublierai que j'ai été suivie sur plusieurs magasins par un policier d'une quarantaine d'années à qui j'ai fini par parler (c'est comme ça que je sais qu'il est flic), blanc, que j'ai été agressée sexuellement par mon premier copain, blanc, que je me suis fait insultée pas plus tard que la semaine dernière par un SDF à qui je n'ai pas répondu, lui aussi blanc. Je ne dis pas que ce sont systématiquement des hommes caucasiens qui me harcèlent (ce serait se voiler la face) mais que ça dépend aussi du quartier dans lequel on vit ou on passe le plus de temps. Je vis dans le 19e et il m'arrive d'être hélée par un mec "de couleur" mais quand je vais dans les "beaux quartiers" ça m'arrive aussi et je ne trouve ça ni mieux ni pire puisque quel que soit l'homme, ça reste du harcèlement.
Du coup, je n'ai tiré aucune conclusion de ma vie et de mon parcours, sinon qu'
il y a des harceleurs de toutes sortes, de toutes couleurs, de toutes religions, de toutes appartenances politiques, de tous niveaux d'éducation, de tous pays et de tous quartiers et que tous ces hommes n'ont qu'une chose en commun : croire que les femmes sont plus ou moins à leur disposition, qu'ils peuvent les tripoter, les héler, les siffler, les insulter comme bon leur semble.
Je vais prendre un exemple tout simple,
@Lizabelle (pour finir, après je vais au lit, j'ai du boulot demain). Imaginons 3 jeunes personnes - moi et deux amies. Je constate que dans mon quartier, toutes les personnes qui ne ramassent pas les crottes de chien que produisent leurs chiens dans la rue soient des petites mamies de 75 ans aux cheveux violets. J'en parle à mes deux meilleures amies, qui, elles aussi, se sont aperçues que, tiens ! c'est tout pareil dans leurs quartiers. Est-ce qu'ensemble, à 3, on en arriverait à conclure que la très grande majorité voire la totalité des mamies de 75 ans à cheveux violets et qui ont un chien ne ramassent pas les crottes de chien de leurs clebs dans la rue ? Je pense plutôt (mais je peux me tromper) qu'on en déduirait que dans nos quartiers c'est comme ça, mais que peut-être dans le quartier attenant, la population la plus responsable des crottes de chien sur lesquelles on glisse ce sont les hommes d'affaires trop pressés pour ramasser les crottes de leurs chiens.
Je ne sais pas si cette petite métaphore aide, mais j'envisage de l'imprimer et de l'encadrer
(j'éduquerai certainement mes enfants à grand coup de comparaisons de crottes de chiens) (
)