Les perles des transports en communs

[melowyn]

Grand moment de solitude lorsque je suis allée passer des entretiens à Pau pour une école.
Dans le TGV, je vois des journaux sur la tablette, dont un Biba et un journal l'équipe. Un des gars, demande à un autre s'il peut prendre l'équipe. Mon je pensais que c'est parce que l'autre avait commencé à le lire. du coup sans rien demander à personne j'attrape le biba et je bouquine. Sauf qu'en fait les journaux appartenaient bien au premier gars ... moment de solitude ! Et moi qui me demandais pourquoi les gens du carré me regardaient bizarrement !

Sinon la dernière fois, notre train a loupé la correspondance donc on était plusieurs à attendre dans la salle. Et là une fille pas très finaude appelle un pote pour passer le temps en racontant sa vie alors que la salle était bien silencieuse ... regard complice mais personne n'est allé lui dire de claquer son beignet. Dommage

Sinon le soir je prends souvent le train avec une bande de jeune qui vont dans un établissement spécialisé pour handicapé. Et à chaque fois que je me retrouve près d'eux, ils n'ont qu'un seul sujet de conversation : les iphones, ipad, ... ça me sidère, on dirait que c'est le but ultime de leur vie. Et ça me fait de la peine de me dire qu'ils sont autant influençable par la société de consommation. (enfin, il n'y a pas qu'eux mais là j'y suis confronté directement)

 

[souriwoman]

Je viens de tomber sur ce post qui m'a bien fait marrer!

Du coup, peux pas m'empêcher de vous raconter mes histoires...

Je commence par la pire...
Un soir, RER B, on rentre de soirée avec Chéri et on a pas mal bu.
Par chance, on est assis mais à contre sens de la marche...
Au bout de 5 min, je me tourne vers lui et le vois tout blanc *pas bien du tout*
Comprenant qu'il va vomir partout, je le fais lever en direction des portes pour descendre à la prochaine station.
C'était sans compter sur le groupe de jeunes asiatiques qui bloquaient l'espace avant les portes et qui n'ont pas compris quand mon copain leur a crié de se pousser.
Il s'est donc retrouvé à vomir partout, y compris sur eux... et mois, j'étais comme ça  "désolée, désolée!"
Les portent s'ouvrent, je pousse Monsieur pour qu'il continue de vomir plus loin et quand je me retourne, je vois une des jeunes filles qu'il a atteint avec son vomi, vomir de dégoût sur son pote.
Le train repart, je ne saurais jamais si ça a déclenché une réaction en chaîne!

Sinon, plus sympa, toujours le soir, toujours retour de soirée, toujours RER B mais cette fois je suis toute seule.
Plus le temps passe et plus j'ai envie de faire pipi! Mais vraiment! Du genre où tu te maudis de pas y être allée 3 fois d'affilée avant de partir et où limite tu imagines comment cacher que tu t'es fait pipi dessus...
Bref, il me reste 30 mn de trajet et, désespérée, je descends du Rer à la recherche de toilettes... qui sont en panne...
Je vais donc voir le Monsieur qui fait la vente des tickets qui, miracle! (en même temps je dois avoir une tête d'affolée), me propose d'utiliser celles des bureaux!
J'ai même eu droit à une petite visite guidée!
Alors, Monsieur, si tu te reconnais : Merciiii!

 

[Lenehän]

J'étais dans un bus dans la ville où j'habitais avant de déménager, et regarder le paysage me faisait un effet hyper bizarre, style "j'aurais jamais dû revenir ici, c'est un endroit que je déteste", bref j'étais en grosse déprime. Et là, au détour d'un virage, le chauffeur se retourne vers moi (j'étais pratiquement seule dans le bus, il y avait juste une fille tout derrière avec des écouteurs) avec un immense sourire vraiment heureux, en riant à moitié et en me disant : "Regardez-moi ce coucher de soleil ! Non mais regardez-moi ça!" et effectivement le ciel était tout rouge devant c'était beau. Et son enthousiasme d'enfant m'a fait rire. A la fin du trajet, il nous a salués en disant "Bon, je vous souhaite une très bonne soirée!" J'ai eu envie de le remercier en lui disant qu'il avait illuminé mon voyage

 

[novacaine]

De retour de cinq semaines à Berlin, j'ai pas mal d'anecdotes... ^^

Un soir, après une grosse journée de marche, j'étais épuisée, affalée sur un siège en somnolant plus ou moins, et là, une mère et ses deux filles d'environ 12 et 16-17 ans entrent dans la rame. La fille aînée était juste SUBLIME, mais un truc que j'ai rarement vu dans ma vie. J'ai écarquillé les yeux tellement ça m'a surpris. Elle portait une longue robe blanche vaporeuse et avait de super longs cheveux blonds ondulés, un visage parfait, on aurait dit une illusion, une fille pas réelle. Il y a eu un espèce de silence, plein de gens les regardaient, mais elles continuaient de discuter entre elles comme si de rien n'était. Je ne suis même pas sûre qu'elles aient remarqué quoi que ce soit. C'était fascinant.

Un autre soir, après plusieurs litres de bière, je venais de quitter mes amis et je devais reprendre un S-Bahn (équivalent du RER) pour rentrer chez moi. Et là, comme d'hab, je suis passée de "aucun problème je n'ai pas envie de pisser" à "putain il me faut des toilettes TOUT DE SUITE" autant vous dire que les 10 minutes dans le froid à attendre sur le quai n'ont rien arrangé, et je suis montée dans la rame en priant le ciel pour que je tienne jusqu'à ma station. Peine perdue, deux stations plus loin, n'en pouvant plus, je suis descendue en courant pour trouver des toilettes, sans avoir la moindre idée d'où j'allais. J'étais déjà en train d'envisager de pisser entre des voitures n'importe où, quand MIRACLE, une petite boutique indiquait qu'on pouvait utiliser ses toilettes. Je me suis ruée à l'intérieur, la femme m'a vu arriver paniquée, elle ne m'a même pas parlé, m'a indiqué directement du doigt où je devais aller. Je lui en serai éternellement reconnaissante

Et un peu plus weird, un matin vers 5 heures, je rentre de boîte épuisée et le cerveau embrumé par l'alcool. S-Bahn quasiment vide, je m'assois tranquille dans un carré libre et ferme les yeux. A la station suivante, un mec monte et s'assoit juste en face de moi. Je ne le calcule pas, jusqu'à ce que je sente ses jambes encercler doucement les miennes (j'étais en robe). J'étais tellement ivre que je n'arrivais pas à réagir, et lui continuait de se rapprocher et de monter un peu plus haut. C'était maladroit mais pas malsain (bon, à Berlin, j'ai tendance à relativiser beaucoup de choses ), j'avais pas envie qu'il se passe quoi que ce soit de plus, mais ça ne me dérangeait pas non plus qu'il reste là (peut être aussi parce qu'il était pas mal ^^)  Du coup je l'ai laissé faire, il n'a rien tenté, on s'est juste "frôlé" avec nos jambes pendant le reste du trajet en se regardant sans parler et je suis descendue... Drôle d'expérience x)

 

[nameless]

La dernière fois j'ai pris le tram, il devait être même pas 20H.
Tram assez vide, j'étais tout à l'avant. 2 mecs complétement ivres rentrent dans le tram, ils me regardent bien lourdement, j'attendais la remarque bien relou limite.
Ils commencent à boire leurs canettes de bière ok, ils commencent à allumer leurs cigarettes dans le tram, pas ok.
Tout le monde faisait genre de ne rien voir mais moi ça m'a énervée. Comme j'étais en mode casse-couille-je-cherche-les-emmerdes je les fixe, la remarque arrive enfin "Questa ptite chatte, tu veux fumer aussi ? Tu veux me fumer la quequette ?" ()
Et la, je sais pas d'où j'ai sorti ça, je me suis levée, pris la clope de leurs bouches en mode synchro et je les ai écrasées entre leurs doigts posées sur la barre horizontale de devant avec mon air péteux. Trop la classe, les gens m'ont regardé genre "o___o oh putain !".
Bon après ils m'ont traitée de plein de trucs méga crades qui choqueraient même Patrick Sebastien et ça, c'était moins classe.

 

[Zoïzzz]

Merci à la Gazette pour m'avoir fait découvrir ce topic et pouvoir faire partager ce grand moment …

Après un rendez-vous, je décide de rentrer chez moi en bus, bien qu'il n'y ai que 3 arrêts à faire (c'était l'hiver, il faisait froid, il faisait noir, je voulais pas rentrer toute seule). J'attend donc le bus, qui ne passe que toutes les 10 minutes. 5 minutes après l'heure prévue, toujours pas de bus, on commence à se regarder à l'arrêt en mode *Keskisepasse-Keskonfait*.
20 minutes plus tard voilà enfin le bus (le précédent n'étant donc JAMAIS passé), forcément bondé, au point où j'étais presque assise sur les genoux du chauffeur (pas très pratique). Premier arrêt sans encombre. Dès que le chauffeur redémarre, il s'arrête (on a du faire 2 mètres à peine). On remarque qu'en fait y'avait un fourgon de flic arrêté au milieu de la route. Et là deux flics en civil toque à la porte : "Bonjour, c'est la police, ne vous inquiétez pas" (NB : Ne JAMAIS dire "c'est la police" et "ne vous inquiétez pas" dans la MÊME phrase !). Ils traversent tout le bus pour aller voir un mec tout au fond. ils lui demandent si il a une arme puis "l'accompagne" pour descendre du bus". "Voilà, c'est bon, au revoir". Sauf que c'était pas bon. Encore 20 minutes à poireauter dans le bus en attendant qu'ils discutent dehors, que sa "copine" sorte du bus au téléphone en pleurant, … Au moment où notre désespoir était au paroxisme, on voit par la fenêtre  le bus d'après nous doubler, totalement vide (frustration immense).
On redémarre enfin, je sors du bus dès que je peux (l'arrêt suivant, même si c'était pas celui où je devais aller) et continue à pied. En rentrant chez moi je remarque une voiture de flic devant la boutique en face de chez moi et deux flics dans la boutique.


Le comble c'est que la semaine d'avant on m'avait cassé mon rétroviseur pour la deuxième fois et personne n'a rien vu. 

 

[marmottine]

Ce topic me fait bien rire et me rappelle une petite histoire. Je vais vous épargner les histoires de mains sur les cuisses et autres petites perversions du métro parisien.
En attendant sur la quai, on se fait aborder par un pseudo SDF qui nous dit être prince arabe et qu'il a un trésor et plein d'or. Après moult demandes en mariage, le mec décide  d'aller cacher son trésor, en empruntant le petit escalier qui descend sur la voie, au début du tunnel. On le voit mettre entre les rails... une boîte de Ferrero rochers, et s'en aller vite fait. Il avait pas menti sur l'or finalement!

 

[Solstice]

J'adore ce topic, c'est vraiment une super idée ! 
J'ai pas mal d'anecdotes moi aussi !

- En rentrant du Cabaret Vert, j'ai été contrainte de prendre le bus au lieu du train pour rentrer chez moi (à cause de je ne sais quels travaux). Etant partie un peu à la roots et les douches étant franchement répugnantes, je me suis pas lavée en cinq jours (sauf avec quelques lingettes) bref en somme j'étais pas belle à voir avec mon vieux sarouel plein de terre. Et là une fille toute coquette, toute propre, toute pomponnée, vient s'asseoir à côté de moi, me toise, se lève et va chercher une autre place. 

- En moins drôle, c'était il y a deux ans il me semble, en prenant le bus lors d'une très forte chaleur, j'ai vu un homme s'écrouler purement un simplement sur le sol. Je l'avais déjà vu un petit tituber avant, sans y porter grande attention. Sans réfléchir je me suis jetée sur lui et j'ai commencé à hurler d'arrêter le bus, au bord des larmes. Le chauffeur a arrêté le bus et a appelé les pompiers. Je suis partie avant de savoir la fin de l'histoire (j'étais contrainte par les horaires) mais ça m'a fait rire d'entendre des mamies se plaindre que personne n'a réagit alors... QU'ELLES n'avaient rien fait non plus ! Ça me sidère ce genre de situations. Personne n'a bougé à part moi. Encore apparemment ce n'était qu'un coup de chaleur mais ça aurait pu être j'en sais rien, une crise cardiaque ou quoi. 

- Et enfin le petit passage "bonjour je déteste les gens" : dans un bus à Lyon, j'étais avec mon père et il se trouve que je porte tout le temps un ras de cou en cuir noir, très visible. (Un cadeau de mon amoureux ) Et là une bonne femme (je déteste cette expression mais c'est le meilleur qualificatif) me sort "Ha bha on peut vous attraper par le cou avec ça ! Manque plus que la laisse !" J'ai juste lâché quelques "non" froids mais je fulminais intérieurement ! Heureusement elle est rapidement descendue.  Je n'aime vraiment pas ça, j'ai l'impression qu'on ne laisse jamais les gens vivre leurs vies comme ils veulent et c'est assez triste. Des gens m'engueulent parfois quand j'embrasse mon copain ou des choses comme ça et je me dis mais... ce ne sont pas vos oignons !  Ce n'est pas comme si on faisait l'amour sur les sièges enfin.

 

[Moppette]

J'adore ce sujet !

Moi il m'arrive souvent des histoires, mais que avec des vieilles dames souvent gentilles 

- la dernière fois dans le bus, une mamie est venue me voir pour que je lui mette son collyre dans les yeux parce qu'elle n'y arrivait pas toute seule et qu'elle allait chez l'ophtalmo, avec les soubresauts du bus j'avais trop les boules de lui crever un oeil mais on a vachement rigolé 

- une autre fois, lendemain de soirée, un dimanche matin donc peu de bus, je me retrouve à attendre le bus à l'arrêt pendant une bonne heure avec une mamie. On a discuté de tout, de la vision qu'ont les jeunes des vieux, l'inverse aussi, de comment on voyait le monde, de nos problèmes familiaux, de comment c'est de se sentir vieillir et de ne rien pouvoir y faire. C'était vraiment rafraichissant et super touchant

- dernièrement, moins sympa, lendemain de soirée again ( aheum) en plein décès cérébral dans le bus, de la place partout mais une mamie qui décide de venir se plaindre avec moi, les jeunes qui ne respectent plus rien, les immigrés, le non respect des vieux, j'étais trop morte pour réagir et j'ai pas compris pourquoi elle se confiait à moi alors que je décuvais.

Et à chaque fois que je prends le train pour un trajet assez long je me fais des potes, on parle des bouquins qu'on est en train de lire, des gosses me demandent qui je vais voir et pourquoi je prends le train, des vieux qui m'aident à faire mes mots croisés, je me dis que la vie c'est vraiment génial dans ces cas là anser:

 

[SimonSpermwell]

Bon, heureusement il se passe rarement des choses étranges dans les bus de ma ville. Mais je reviendrais peut-être!

Mais il y a un peu plus d'une année, j'étais à Londres avec une amie, on arrivait juste de l'aéroport, et comme d'habitude, il y avait un musicien dans le metro - si vous y êtes déjà allées, vous savez sûrement qu'il faut des autorisations pour jouer dans le metro londonien, donc c'est souvent plutôt cool. Mais là... Je m'y attendais absolument pas, on passait tranquillement devant lui, toutes fatiguées avec nos valises... Et il commence à jouer Comfortably Numb.
C'était un de ces moments purement magiques, on est restées là, j'ai chanté et pleuré comme une cinglée en tournant sur moi-même avec ma valise (je ne fais absolument pas passer les Suisses pour des fous à l'étranger, non non non). Le musicien avait l'air hyper heureux, il a terminé, je l'ai remercié et je lui ai laissé 5£, il m'a mise de bonne humeur pour toujours.

 Londres.

 

[Mircea Austen]

J'ai un peu honte de cette anecdote parce qu'elle montre que les stéréotypes, t'as beau faire tout ce que tu veux, ça pollue bien ton esprit.

J'étais dans le métro new yorkais, lisant un bouquin, un type sort et me heurte un peu le pied, je me redresse à peine.
Et là deux gars black qui faisait trop fois ma taille en hauteur et en largeur avec un fort accent me demande si je le connaissais. Je répond que non.
"Putain ce type a pris une photo de toi ? Le putain de pervers fils de pute !"
".... Mais.... Mais.... Bouhouhouhou"
"Ah putain si j'avais su je lui aurais explosé la gueule quel connard de pervers on fait pas ça à une dame putain"
"... Snif... Bah... C'est pas le pire qui puisse arriver hein, c'est fait c'est fait..."
"j'aime ton état d'esprit sister, regarde".

Et là il me montre sa paume.
Et moi, comme j'ai beau être ouverte d'esprit, tolérante, voyageuse, n'importe quoi qui fait de moi une fille bien, j'ai participé à un stéréotype raciste en lui.... Topant la main. En mode "wesh guetto j'ai des potes du bronx moi riva".
En fait il voulait me montrer une giga cicatrice au poignet dur à voir sur une peau noire qu'un fou lui avait fait dans le métro.

j'ai rougis de honte en le comprenant mais heureusement il a pas relevé et je suis partie avec la promesse qu'il le gifle bien fort s'il recroisait le pervers 

 

[Moppette]

j'ai participé à un stéréotype raciste en lui.... Topant la main. En mode "wesh guetto j'ai des potes du bronx moi riva".