Bon, ça fait un moment que je n'interviens plus sur les forums, mais là franchement, impossible de me taire (:
Je connais pas mal, sur Internet, la communauté des PUA (ou plutôt apprentis-PUA, n'est pas Mystery qui veut). Les joies de la vie étudiante : t'as tellement de temps devant toi que tu peux même consacrer plusieurs heures de ta journée à traîner sur des forums type ADS ou FTS.
En vrai, elle a des côtés assez fun, de prime abord, cette "communauté". Le langage déjà (très bien imité par une MadZ avant moi) : AMOG, BL, HB, negs, Closes en tous genres, sarger,... Et vraiment, vraiment, y'a de vraies petites perles parmi les FR aka Field Reports aka Compte-rendus de dragouille.
Les questions métaphysiques de malade aussi : "elle m'a souri hier, et aussi à mon pote : est-ce que vous pensez que c'est juste une *** qui sourit à tout le monde sans arrière-pensées (chienne !), ou bien elle est potentiellement partante pour un threesome (re-chienne !) ?", "quelle couleur de chaussettes pour aller draguer en open-bar ?", etc.
Et puis il faut le dire : des mecs qui consacrent la majeure partie de leur temps de cerveau disponible à élaborer des théories plus ou moins fumeuses sur la meilleure façon d'obtenir le numéro de téléphone d'une meuf (ouais, pour certains, le NumClose, c'est limite une fin en soi) ça me laisse béate d'admiration.
Assez vite, cependant, on commence à apercevoir des failles dans leur délire. Je ne m'étendrai pas sur les multiples conneries écrites au nom du développement personnel, la promotion d'une masse de pseudo-sciences chelou tendance sectaires, toussa, c'est pas exactement le sujet.
On mettra aussi de côté le problème des "routines" et "phrases d'accroche" apprises par cœur et récitées telles quelles par des milliers et des milliers de jeunes séducteurs. Ou comment perdre 10 points d'un coup auprès de toute femme qu'a un peu l'habitude de se faire aborder.
Ou la montée en puissance du "neg", initialement destiné à "faire descendre les princesses de leur piédestal", un truc spécialement développé pour les pétasses hautaines, et qui finalement est utilisé comme technique de séduction universelle. En gros, t'es peinarde dans un bar en train de siroter ta Chouffe, et un couillon vient t'aborder en disant "hey, je kiffe tes pompes ! Ma grande-tante a acheté les mêmes en soldes y'a deux mois. Elles ont l'air vachement confortables !*". BIM ! Dans les dents. Avec ça, obligé, la donzelle elle arrête de se la péter (même si en fait, la pauvre, elle n'a même pas encore eu le temps de placer un mot : pour un apprenti-PUA, la meuf, par défaut, c'est une connasse qui se la pète), et elle te tombe dans les bras direct. Ouais ouais.
Non, le point le plus dérangeant, chez eux, il est ailleurs. Le problème, c’est que dans leur immense majorité, ce sont des gros cons sexistes**. Leur objectif ? Réveiller l’Alpha-Male qui est en eux. Le mec dominant quoi. Le gars fort, fiable, viril, le roc sur lequel pourra s’appuyer les faibles demoiselles que nous sommes. Une image unique, figée, typique 50’s de ce que doit être un homme.
Avec évidemment, en parallèle, des idées bien arrêtées également sur ce que doit être une femme, et comment que ça fonctionne ces petites bêtes-là. Et alors là, c’est la foire aux clichés : « les femmes fonctionnent d’abord à l’émotion, et non de façon rationnelle », « c’est à l’homme de toujours prendre les devants », « la femme a besoin de protection : le niveau de vie et le statut social sont ses critères principaux pour choisir un mâle », etc.
Si vous voulez mourir un peu, lisez ce très très chouette article.
Le pire, c’est qu’ils s’appuient sur des soit-disant théories scientifiques pour justifier leurs prises de position réactionnaires. Psychologie évolutionniste en tête. Ce qui explique pourquoi on trouve des références à longueur de posts sur leurs forums au « cerveau reptilien », à la répartition des tâches entre hommes et femmes à l’âge des cavernes, et bla, et bla et bla. Tout ça pour expliquer que oui, des milliers d'années d'évolution ont fait de la femme l'engin le plus performant pour surveiller un marmot et lancer un lave-vaisselle, alors que l'homme mobilisera ses super-pouvoirs de chasseur tout-terrain pour exceller en présentations PowerPoint de winner. Logique, je vous dis (et si ça vous dépasse, c'est simplement que votre cerveau de femelle n'est pas programmé pour comprendre et tenir des raisonnements logiques. Evidemment.).
Est-il utile de préciser que chez ces gens-là, le mot féminisme est une insulte ? Charmants garçons, vraiment.
Le bon côté des choses, c'est que le PUAisme, c'est un peu comme l'acné ou la fascination pour les vampires : dans 99%*** des cas, ça part avec l'adolescence.
* Ceci est un exemple parfaitement imaginaire.
** Il s'agit ici d'un point de vue parfaitement subjectif, pas vraiment partagé par la communauté. Pour eux, ce sont juste des hommes, des vrais. Of course.
*** Statistique personnelle
Je connais pas mal, sur Internet, la communauté des PUA (ou plutôt apprentis-PUA, n'est pas Mystery qui veut). Les joies de la vie étudiante : t'as tellement de temps devant toi que tu peux même consacrer plusieurs heures de ta journée à traîner sur des forums type ADS ou FTS.
En vrai, elle a des côtés assez fun, de prime abord, cette "communauté". Le langage déjà (très bien imité par une MadZ avant moi) : AMOG, BL, HB, negs, Closes en tous genres, sarger,... Et vraiment, vraiment, y'a de vraies petites perles parmi les FR aka Field Reports aka Compte-rendus de dragouille.
Les questions métaphysiques de malade aussi : "elle m'a souri hier, et aussi à mon pote : est-ce que vous pensez que c'est juste une *** qui sourit à tout le monde sans arrière-pensées (chienne !), ou bien elle est potentiellement partante pour un threesome (re-chienne !) ?", "quelle couleur de chaussettes pour aller draguer en open-bar ?", etc.
Et puis il faut le dire : des mecs qui consacrent la majeure partie de leur temps de cerveau disponible à élaborer des théories plus ou moins fumeuses sur la meilleure façon d'obtenir le numéro de téléphone d'une meuf (ouais, pour certains, le NumClose, c'est limite une fin en soi) ça me laisse béate d'admiration.
Assez vite, cependant, on commence à apercevoir des failles dans leur délire. Je ne m'étendrai pas sur les multiples conneries écrites au nom du développement personnel, la promotion d'une masse de pseudo-sciences chelou tendance sectaires, toussa, c'est pas exactement le sujet.
On mettra aussi de côté le problème des "routines" et "phrases d'accroche" apprises par cœur et récitées telles quelles par des milliers et des milliers de jeunes séducteurs. Ou comment perdre 10 points d'un coup auprès de toute femme qu'a un peu l'habitude de se faire aborder.
Ou la montée en puissance du "neg", initialement destiné à "faire descendre les princesses de leur piédestal", un truc spécialement développé pour les pétasses hautaines, et qui finalement est utilisé comme technique de séduction universelle. En gros, t'es peinarde dans un bar en train de siroter ta Chouffe, et un couillon vient t'aborder en disant "hey, je kiffe tes pompes ! Ma grande-tante a acheté les mêmes en soldes y'a deux mois. Elles ont l'air vachement confortables !*". BIM ! Dans les dents. Avec ça, obligé, la donzelle elle arrête de se la péter (même si en fait, la pauvre, elle n'a même pas encore eu le temps de placer un mot : pour un apprenti-PUA, la meuf, par défaut, c'est une connasse qui se la pète), et elle te tombe dans les bras direct. Ouais ouais.
Non, le point le plus dérangeant, chez eux, il est ailleurs. Le problème, c’est que dans leur immense majorité, ce sont des gros cons sexistes**. Leur objectif ? Réveiller l’Alpha-Male qui est en eux. Le mec dominant quoi. Le gars fort, fiable, viril, le roc sur lequel pourra s’appuyer les faibles demoiselles que nous sommes. Une image unique, figée, typique 50’s de ce que doit être un homme.
Avec évidemment, en parallèle, des idées bien arrêtées également sur ce que doit être une femme, et comment que ça fonctionne ces petites bêtes-là. Et alors là, c’est la foire aux clichés : « les femmes fonctionnent d’abord à l’émotion, et non de façon rationnelle », « c’est à l’homme de toujours prendre les devants », « la femme a besoin de protection : le niveau de vie et le statut social sont ses critères principaux pour choisir un mâle », etc.
Si vous voulez mourir un peu, lisez ce très très chouette article.
Le pire, c’est qu’ils s’appuient sur des soit-disant théories scientifiques pour justifier leurs prises de position réactionnaires. Psychologie évolutionniste en tête. Ce qui explique pourquoi on trouve des références à longueur de posts sur leurs forums au « cerveau reptilien », à la répartition des tâches entre hommes et femmes à l’âge des cavernes, et bla, et bla et bla. Tout ça pour expliquer que oui, des milliers d'années d'évolution ont fait de la femme l'engin le plus performant pour surveiller un marmot et lancer un lave-vaisselle, alors que l'homme mobilisera ses super-pouvoirs de chasseur tout-terrain pour exceller en présentations PowerPoint de winner. Logique, je vous dis (et si ça vous dépasse, c'est simplement que votre cerveau de femelle n'est pas programmé pour comprendre et tenir des raisonnements logiques. Evidemment.).
Est-il utile de préciser que chez ces gens-là, le mot féminisme est une insulte ? Charmants garçons, vraiment.
Le bon côté des choses, c'est que le PUAisme, c'est un peu comme l'acné ou la fascination pour les vampires : dans 99%*** des cas, ça part avec l'adolescence.
* Ceci est un exemple parfaitement imaginaire.
** Il s'agit ici d'un point de vue parfaitement subjectif, pas vraiment partagé par la communauté. Pour eux, ce sont juste des hommes, des vrais. Of course.
*** Statistique personnelle