Merci pour l'article
@Clemence Bodoc !
Pour ma part, en fonction de mon moral général, de mon état de fatigue aussi, j'alterne entre colère, ironie, abandon (En mode "je lâche l'affaire, les gens sont vraiment trop c*ns, ça ne changera jamais, je m'épuise dans le vide...).
Mais en fait, j'ai un "bilan" pas si mauvais : j'ai fait prendre conscience de plein de choses à mon mari, à mon petit frère, j'ai même réussi à faire évoluer ma mère sur certains trucs. Ma mère c'est le genre de personne qui un jour m'a pété un câble puis foutue dehors parce que j'avais laissé mon copain de l'époque - mari aujourd'hui - se faire cuire du riz lui-même chez elle (selon elle c'était à moi de lui faire à manger...) ; donc on part de TRES LOIN avec elle... Mais une de mes plus grosses fiertés, c'est mon fils de 5 ans. Il est devenu ultra-genré depuis son entrée à la maternelle, mais mon "travail" en continu porte ses fruits. Il a adoré regarder les matchs des équipes féminines aux JO de cet été, et il y a deux semaines, spontanément, il nous a sorti "De toute façon ça n'existe pas, les jouets "de filles" et les jouets "de garçons"." J'étais tellement contente!!
Alors je continue de m'insurger contre toutes les oppressions faites aux femmes, le sexisme ordinaire ou pas, mais je m'agace aussi des réactions "féministes" disproportionnées (Un exemple? Ma cheffe, très remontée sur ces questions, m'a à moitié insultée quand, venue déjeuner chez moi avec les autres filles de mon équipe, elle a constaté que la chambre de ma fille de 2 ans était rose... Ben... Elle aime le rose, c'est la couleur qu'elle a choisi quand on a refait les chambres, j'aurais dû dire quoi? Le rose, c'est caca, choisis autre chose?).