Ma thérapie post #Badmoizelle en 18 leçons qui me suivront toute ma vie

[Gia_Juliet]

Pour certains métiers libéraux, il y a des coûts obligatoires de matériels à entretenir, à renouveler pour proposer, préserver une qualité de "service" optimale à celles et ceux qui demandent à en bénéficier. Personne ne peut se permettre d'envisager ces investissements nécessaires comme un jeu de roulette russe juste pour faire plaisir à qqun en lui proposant un poste et point. L'idéal est que ce soit donnant-donnant de la part de l'employeur et de l'employé, déjà pour la sérénité de chaque mais aussi pour la qualité dudit service.
Si qqun est malhonnête ou abusif, la finalité sera l'arrêt de l'activité et tout le monde sera perdant, l'employé le premier.
Les employeurs discutent aussi entre eux et il est possible d'avoir des listes noires d'employés à ne pas accepter s'ils sont non pas contraignants mais abusifs. Personne ne risquerait de se mettre en faillite pour faire plaisir à autrui, logique.
Malheureusement des personnes ainsi existent aussi, pensent avec justesse à leurs droits mais moins à leurs obligations.
Employer qqun c'est lui offrir un service en échange de ses services, l'un ne va pas sans l'autre. Le seul hic apparemment en France pour que cette notion d'égalité soit effective, légalement, juridiquement, financièrement c'est que l'employeur doive se plier à un nombre de contraintes conséquentes qui lui sont imposées, donc il est compréhensible qu'il cherche au max à protéger son business et lui-même des risques, sans être dans un rapport de force ou de domination pour autant.

 

[Biousse]

@Aconitia

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[Gringo]

Que ça te laisse que pour les yeux pour pleurer n'est absolument pas normal certes, et franchement je le déplore pour tous petits patrons. Mais c'est pas à cause de l'employé. C'est l'Etat qui se fiche comme d'une guigne de cette situation. Une question de priorité politique donc. In fine, ton problème à toi, ça devrait être que l'Etat prévoit ces cas particuliers. Par exemple, je sais pas, mettre en place un fond solidaire pour ces situations ? Et arrêter de financer les restaurations pour les églises par ex (oui je suis athée, ça me fait bien cµier de payer des impôts pour ça) pour le financer ? Ou juste réduire les salaires indécents de cette élite qu'est la classe politique ?

On est bien d'accord!

 

[Margay]

Juste, je reviens sur la justice et le fait qu'elle serait pour les riche et les hommes cis.
En fait, il semblerait que les femmes soient moins condamné que les hommes pour des situation équivalentes (même si c'est dur de conclure) : https://www.insee.fr/fr/statistiques/2586464?sommaire=2586548

Après, ça ne veut pas dire que la justice est clean niveau violence sexuelle ou morale ...

 

[Zaboo-patate]

Hello @Fab !
D'abord grosse dose de love.
Merci pour ce témoignage.

Je me reconnais beaucoup dans la partie "ça prend du temps de réaliser que ça va pas et qu'il faut une aide extérieure"... Ce qui m'amène à une question ; je suis intriguée/interrssin par le voyage en Inde dont tu parles, tu es parti avec un groupe, organisé ? Est-ce que tu peux donner plus d'infos ?

Merci

 

[severuspotter]

Poacée
et bien prend les stat et tu verras que pour une meme peine l'homme est plus condamne que la femme.

 

[Aqua]

@Jeannedarkh C'est exact, c'est pour cela que j'ai précisé "en majorité". A vrai dire j'ai juste posté le lien car quitte à parler chiffres, autant les vérifier. Ceux-ci correspondent à ce que j'ai appris lors de mes études, à savoir que le salarié est bien souvent gagnant lorsqu'il va aux prud'hommes. Pour antant, oui ce chiffre est à nuancer, et c'est d'ailleurs expliqué en partie dans l'article. En France, malgré notre réputation, le taux de litige employé/employeur est inférieur à la moyenne européenne. Et même si on était dans les clous, et bien... Ca laisserait tout de même beaucoup d'abus impunis.

Je suis assez étonnée des réactions, autant je suis entièrement d'accord qu'il faut par défaut adopter la "présomption de sincérité" face à une victime potentielle, autant il me semble aussi important de ne jamais lâcher sur la "présomption d'innocence". Je comprends bien en quoi c'est frustrant de lire et d'entendre "laissons faire la justice", mais pour éviter la vindicte populaire nous n'avons malheureusement pas trop le choix. Oui, la justice est imparfaite, et nous devons militer pour la faire évoluer. Ecrire à ses députés, aider les associations, en parler autour de soit. Bref, faire monter le débat publique sur ce sujet. Ca permettra d'aider les victimes et accusés futurs. Quant aux victimes actuelles, les aiguiller vers les associations compétentes, les appuyer dans leur démarche... Malheureusement il n'y a pas de solution idéale. Nous ne pouvons pas nous substituer au tribunal. Nous n'avons pas toutes les clés pour le faire. Et personnellement, je ne crois pas qu'un accusé présumé coupable est mieux qu'une victime présumée menteuse.

Pour les victimes, je crois que la problématique est quand même bien différente dans le cas d'agression sexuelle/viol que dans le cas d'atteinte au code du travail. Je ne pense pas qu'on puisse comparer la difficulté de porter plainte dans ces deux cas. Du coup, je comprends que Fab soit un peu amer de la shitstorm si aucune plainte n'a été déposé.

J'ai bien aimé l'article personnellement. Pourtant, je ne pars pas du principe qu'il se victimise, il exprime son point de vue. Evidémment, j'aimerais savoir la vérité, mais il est possible qu'on ne le sache jamais.

 

[Zébule]

Je suis assez choquée par les messages culpabilisateurs sur la maternité en PME et les Big up de ces messages. Je ne sais pas si vous comprenez la portée de ce discours. Peut-être que vous pensez à des situations extrêmes mais moi ce que je lis c'est "quand tu es enceinte alors que t'es salariée de PME t'es vraiment une emmerdeuse qui fout toute la boîte dans la merde". Lire ça dans un forum de mag féminin ça fout les glandes.
C'est déjà suffisamment difficile quand on est une femme d'essayer de jongler entre avoir une carrière et les conséquences biologiques particulières de devenir parent, c'est pas la peine de venir ajouter une culpabilité économique supplémentaire.
(Mention spéciale à "celles qui attendent le CDI pour tomber enceinte", c'est vrai, faut être une personne affreuse pour attendre un peu de stabilité avant d'avoir un enfant).

 

[Efe']

Je me permet de réagir vu que je fais partie de celles qui ont parlé des difficultés en tant que patron:
On est bien d'accord, le problème vient de l'état qui ne permet pas aux entreprises de s'en sortir dans ce genre de situation. Mais du coup, concrètement, qu'est ce qu'on devrait faire? Prendre le risque de se sacrifier au nom de l'égalité?
Perso, la grossesse + la naissance de mon fils, c'est justement ce qui m'a fait arrêter ma boite, ce n'était plus viable. Pourtant, j'ai poussé au delà des limites raisonnables, bien au delà de ce que j'aurais pu demander à une salariée: genre bosser avec des produits que je n'étais pas sensé utiliser enceinte, continuer à faire de gros déplacements avec des contractions beaucoup trop tot...

 

[Efe']

@Cépamoi : de mémoire (ça fait déjà quelques temps que je ne suis plus concernée), certes on ne paye pas le congé mat en lui même, par contre on paye pour les congés "normaux" acquis pendant la période du congé mat (soit, pour un congé mat de 2 mois, 10 jours de travail). On paye également les jours hors congé mat liés à la grossesse (genre absences pour les rendez vous médicaux).
Après, les choses applicables dans mon cas: embaucher une personne, ça voulait dire changer pour un local plus grand, plus d'équipement: si congé mat (ou congé maladie de longue durée, pareil), ça signifiait payer ça "pour rien" pendant plusieurs mois (le local que j'avais en vue à l'époque, ça m'aurait fait un surcout de 200 euros par mois environ).

 

[skippy01]

Il n'y a que moi qui ai l'impression que tout le monde digresse ?

 

[Gringo]

@Cépamoi : de mémoire (ça fait déjà quelques temps que je ne suis plus concernée), certes on ne paye pas le congé mat en lui même, par contre on paye pour les congés "normaux" acquis pendant la période du congé mat (soit, pour un congé mat de 2 mois, 10 jours de travail). On paye également les jours hors congé mat liés à la grossesse (genre absences pour les rendez vous médicaux).
Après, les choses applicables dans mon cas: embaucher une personne, ça voulait dire changer pour un local plus grand, plus d'équipement: si congé mat (ou congé maladie de longue durée, pareil), ça signifiait payer ça "pour rien" pendant plusieurs mois (le local que j'avais en vue à l'époque, ça m'aurait fait un surcout de 200 euros par mois environ).

Et la sécu ne prends pas en charge 100% du salaire pendant les arrêts maladie ou grossesse (par contre pour le congé parental, aucune idée), juste 70% (dixit mon coiffeur avec qui j'ai eu cette conversation cet après-midi, la source de l'info est ce qu'elle est), les 30% resterait à la charge de l'employeur. J'aimerais bien trouver une info plus fiable là-dessus néanmoins.
En tout cas même si la question n'était pas que financière, un employé qui s'arrête alors que t'as besoin de lui ça fait chier. Il faut soit faire sans lui ou soit lui trouver un remplaçant (qu'il faut donc former et qui ne sera pas aussi efficace). En temps qu'employé vous avez le droit de trouver ça complètement normal d'avoir les droits acquis, moi j'ai le droit de trouver en temps que patron que ça me fait chier. En plus ce qui me fait chier c'est même pas les droits acquis, c'est surtout qu'on n'est protégé de rien dès qu'on est indépendant et que les politiques actuelles (droite, gauche, en marche même combat) ne vont pas en notre faveur.

Mais au départ mon post c'était juste de dire que je comprenais que Fab puisse être stressé et avoir malmené ses employées sous la pression, ce n'est pas normal mais c'est explicable. Une entreprise fragile financièrement c'est stressant et c'est normal en temps que patron qu'on veuille tout donner et que tout le monde donne tout à a bonne réussite du projet. Après c'est tout aussi compréhensible que l'employé ne veule pas faire plus que ce qui est prévu au contrat et que ça l'atteigne quand on lui met la pression. C'est pas blanc ou noir cette situation, tu peux trouver que les deux camps ont leurs raisons, qu'elles sont toutes les deux valables et qu'il faut du doigté pour concilier les deux.

[Edit] @Cépamoi Merci pour les réponses du syndicaliste! Et oui heureusement il coiffe mieux qu'il ne gère les RH ^^. Mais pour moi ce n'est pas une question de patriarcat, je suis une féministe et une gauchiste convaincue et j'aimerai ne jamais à avoir à tordre du nez lorsque ma future employée m'annoncera qu'elle a une grossesse patho et qu'il faut que je trouve une remplaçante que je devrais former et qui me fera perdre mon temps pendant 8 mois, j'aimerais pouvoir la payer 2000€ par mois pour le taff merveilleux qu'elle fait, j'aimerais qu'elle n'ai jamais à subir mon stress etc. Mais dans la situation actuelle, tout ceci va me sembler compliqué, d'un point de vue strictement pragmatique.