Alors, je me suis un peu calmée et j'ai retiré mon post qui était effectivement un peu fake news, ça m'apprendra à être plus rigoureuse, my bad
(après ça reste intéressant de voir quels amendements ont été déposés parce que même s'ils n'ont aucune chance de passer, ceux qui les déposent savent que ça reste une façon d'imposer certains débats dans l'espace public)
Apparemment l'histoire de la parité qui doit être respectée dans les bureaux, c'est faux également, les rédacteurs de la charte savent bien que ça pourrait porter préjudice à certaines assos (notamment les assos sportives).
Après j'ai lu l'article posté par
@Patate dorée et y'a quand même des choses qui m'interpellent. Notamment ceci :
L’article 8 rénove les règles de dissolution d’association, permettant notamment de leur imputer les agissements de certains de leurs membres.
Est-ce à dire qu'une association pourra être dissoute en raison des agissements d'un ou plusieurs membres, même lorsque ceux-ci n'étaient pas connus ou approuvés par leur Présidence ?
Est-ce que ça ne risque pas d'engendrer des dérives ?
Apparemment le Mouvement associatif n'est pas enchanté par ce contrat d'engagement républicain et a publié
cette tribune, où il rappelle notamment que l'appareil législatif et juridique actuel encadre déjà ce qu'une association peut ou ne peut pas faire, et que la plupart de ces mesures vont faire doublon. Il dit également ceci, que je trouve intéressant :
Décerner une sorte de brevet préalable de conformité républicaine rappelle de très mauvais souvenirs dans l'histoire mouvementée de la liberté de s'associer : ceux des régimes de contrôle a priori du droit d'association instaurant une méfiance généralisée, bridant l'engagement des citoyens. Leur suppression, au bénéfice d'un engagement réciproque assorti d'un contrôle a posteriori en cas de besoin fait précisément partie des grandes conquêtes républicaines pour la liberté.
Sinon, à ce sujet :
Et même si certaines pratiques ciblées semblent plus fréquentes dans les communautés musulmanes telles que les certificats de virginité, j'ai un peu de mal à imaginer celles-ci défendues sur un forum féministe...
Sur ce point-là, c'est précisément ce qui me gêne avec ce type de projet de loi. En apparence, on est tentés de se dire que c'est très bien de lutter contre les certificats de virginité. Mais concrètement, ça va se traduire comment ? Ce que le projet de loi prévoit, visiblement, c'est une peine d'un an d'emprisonnement et une 15000 euros d'amende pour tout... médecin qui délivrerait ce type de certificat. Et c'est là où ça rejoint ce que je disais plus haut sur le fait de ne pas perdre de vue la réalité du terrain : si certains médecins continuent d'en délivrer, ce n'est pas tant pas adhérence idéologique que parce que ne pas les délivrer peut sérieusement mettre en danger certaines de leurs patientes. Ici
un article qui explique bien la difficulté posée par ces certificats.
ça ne veut pas dire qu'il faut applaudir cette pratique des deux mains. Mais qu'il faut rester vigilant à lutter contre d'une manière qui ne met pas des femmes déjà fragilisées dans des situations plus difficiles encore. Par exemple, en pénalisant la personne demandeuse du certificat, plutôt que le médecin qui le délivre. Ou en renforçant l'éducation à ce sujet dans les établissements scolaires.
@Tata Nini : en lisant ton message je me rends compte qu'il y a un flou aussi sur ce qu'on appelle "repas confessionnel"
parce qu'à ma connaissance, dans les établissements public, on ne sert ni viande kasher ou halal, ou en tout cas je n'ai jamais vu ça. Ce qu'on fait plutôt, c'est servir des plats de substitution les jours où il y a du porc. Est-ce que c'est de ce type de pratiques-là qu'on parle ? Parce que si c'est à cette pratique qu'on veut mettre un terme, j'ai du mal à voir comment ça ne peut pas être excluant et stigmatisant pour les personnes musulmanes et juives
Ceci étant dit,
d'après cet article, il n'y a rien dans le projet de loi concernant les repas confessionnels. Et l'article confirme bien que les établissements scolaires et publics ne proposent pas de repas confessionnels, n'ont pas l'intention de le faire, et ne subissent pas de pression pour le faire. Il y a simplement des repas de substitution (qui peuvent se justifier pour plein d'autres raisons que religieuses). Ce qui est grave, par-contre, c'est que Macron et l'Elysée ont visiblement affirmé le contraire dans différents discours et communiqués
Quel est l'intérêt d'agiter un non-sujet pareil ? À par instaurer toujours plus un climat de méfiance à l'égard des musulmans ?