(màj) Mymy devient la rédactrice en chef de madmoiZelle

[VS_Submarine]

@VS_Submarine
Tu ne veux pas rester pour nous ?
Je vois plein de monde partir et je respecte vos convictions seulement je vous trouve plus efficace quand vous nous expliquez des choses (même si nous ne sommes pas d'accord) que quand vous boycottez et là, c'est le silence. Tout ce que vous savez est perdu pour tout le monde ici. Quand je parle de désaccord, je ne parle pas de la présente affaire. C'est général.
Ce que je dis est peut-être bête ou très égoïste mais je crois qu'il y a quand même un petit fond de sagesse. Je n'en suis pas sûre mais quand même

Pour reprendre Fab, « Il y a des histoires qui se terminent plus mal qu’elles n’ont vécu ».

3615 my life...
J'ai commencé à lire Madmoizelle au lycée. Sachant que j'ai eu mon bac en 2009, je dirais vers 2007-2008. Ça ne me rajeunit pas tout ça!
J'ai toujours eu un rapport distancié avec la communauté. C'est possible que je sois passée à côté de l'expérience Madz full mode et de belles rencontres.
Au début, même si je ne participais pas aux forums, j'étais une lectrice assidue. A l'époque, il y avait beaucoup (plus) d'articles de fond. Cela m'a beaucoup apporté dans ma (dé)construction.
Pour cela j'ai envie de dire merci
Mais par la suite, je ne me suis plus retrouvée dans la ligne éditoriale. Au delà du fait que je me sois éloignée du public cible, c'est aussi à cause d'une baisse de qualité constatée également par d'autres "vétérantes".
La régie publicitaire à selon moi marqué un tournant. Je ne veux pas remettre en question votre modèle économique. Ce n'est pas mon rôle et puis il faut bien faire entrer de l'argent pour faire tourner la boutique!
Toutefois, en tant que lectrice, je suis en position de déplorer que les articles soient de plus en plus courts, que le contenu original se raréfie au profit de paraphrases, etc.
J'ai essayé Rockie aussi du coup mais ça n'a pas été concluant. Ça parle quasi exclusivement de parentalité. Et puis ce sont surtout des témoignages. Or je recherche plutôt des articles de fond.
Bref, vous l'aurez compris, je suis tombée du côté obscur de la force aka le club des gens qui disent "c'était mieux avant!" (avec un air emprunt de nostalgie).
Fun fact: J'ai renoué il y a peu avec Madmoizelle grâce au Boys Club. Cela explique surement en partie ma grande frustration face à l'attitude de Fab et Mymy. Comme d'autres, je ne peux m'empêcher de me sentir trahie.

Pour en revenir à mon "boycott"...
- Je me suis désabonnée des pages FB de Madmoizelle et de Rockie (sur lesquelles je likais pas mal de posts).
- J'ai décidé d'informer de la polémique les personnes auxquelles j'avais recommandé The Boys Club afin qu'ils choisissent en connaissance de cause de le regarder ou pas. Pour ma part, à moins d'une mise au clair, je m'en sens a priori incapable.
- Je vais continuer à suivre ce thread. C'est un mini rétropédalage de ma part. Les lectrices disent plein de choses intéressantes (). Je reste pour suivre ces échanges. Préparez-vous à une déferlante de big ups! Je rebondirai peut-être sur certains de vos propos mais de manière plus détachée.
- Autrement je ne participerai pas aux forums
- Je ne lirai que les articles en lien avec cette sombre affaire. Ayant cherché dans mes précédents posts à formuler des critiques constructives, je souhaite connaître la réaction de l'équipe.
Voilà, grosso modo.

Merci @skärgård, la voix de la raison dans ma tête

 

[mariekat]

3615 my life...
J'ai commencé à lire Madmoizelle au lycée. Sachant que j'ai eu mon bac en 2009, je dirais vers 2007-2008. Ça ne me rajeunit pas tout ça!
J'ai toujours eu un rapport distancié avec la communauté. C'est possible que je sois passée à côté de l'expérience Madz full mode et de belles rencontres.
Au début, même si je ne participais pas aux forums, j'étais une lectrice assidue. A l'époque, il y avait beaucoup (plus) d'articles de fond. Cela m'a beaucoup apporté dans ma (dé)construction.
Pour cela j'ai envie de dire merci

3615. Tout pareil. C'est ce site qui m'avait fait découvrir le féminisme (dans sa version whitefem, malheureusement). J'aimais tellement le lire. J'ai commencé à lire Madmoizelle vers 2007-2008, un peu après sa création, assidûment au début et ça fait looooooongtemps que je n'y suis pas allée. Je suis partie après un article nauséabond qui sentait bon le validisme et le 'mieux vaut être mort qu'handicapé', sur lequel j'avais alerté la rédaction qui m'avait répondu un bon gros 'c'est-nous-qu'on-écrit-ce-qu'on-veut'... Puis cet article transphobe méprisable sur comment les mecs trans se masturbent (même réaction)... La régie publicitaire et les goodies (parce qu'apparemment, le féminisme maintenant, c'est vendre des T-shirts et des pins avec des clitos dessus hihihi)... Le départ de toutes les rédactrices et contributrices que je lisais religieusement (Pénélope Bagieu Sophie Richie Jack Parker Marion Seclin )... Tant de talents sont passées par cette rédaction. C'est un crève-cœur pour les mad-repenties nées fin 80's - début 90's quand on en parle entre nous maintenant (et oui : on est nombreuses, parties depuis quatre-cinq ans en moyenne, c'en est presque un cliché).

Je rejoins tout ce qu'à déjà dit @VS_Submarine. Mon engagement féministe a peut-être commencé ici mais ça fait carrément du bien d'avoir pu progresser, personnellement et collectivement grâce à d'autres voix plus matures. À chaque fois que je retourne sur Madmoizelle au hasard des lectures d'internet, j'ai conscience du chemin parcouru depuis l'époque où je dévorais les articles sans aucun recul critique, persuadée que je lisais les nouvelles héritières de Simone de Beauvoir (ah la naïve). Mais vous savez quoi ? Je ne remercierai pourtant jamais assez toutes ces femmes parce qu'elles ont fait partie, à leur mesure, de mon apprentissage et celui de nombreuses femmes autour de moi. Malgré les défauts de la ligne éditoriale, elles m'ont apporté énormément.

Maintenant que c'est dit, je suis désolée que les lectures et les rédactrices vivent une telle "épreuve de foi" parce que @Clemence Bodoc a tellement raison quand elle parle de sororité. Se tirer dans les pattes entre femmes c'est DÉSOLANT. Mais vous savez ce qui est encore plus désolant ? Le harcèlement moral ! Exploiter l'affectif pour refuser de répondre aux accusations de fond et aux questions (« OÙ EST VOTRE RH ? Est-ce qu'au moins elle existe ? »), justifier des status professionnels et des conditions salariales indécentes (certes fréquentes dans les médias web, mais ça n'excuse rien), des heures de travail indues, une ligne éditoriale parfois malhonnête et un coup-de-p** pareil auprès un licenciement. Pauvre Clémence. Quand j'y pense ! Misère... Sa story, c'était déchirant. Certains résumés l'ont éludé, alors qu'elle admet dès le départ regretter de n'avoir pas pris les témoignages de harcèlements de certaines ex-rédactrices (le fameux #Badmoizelle) au sérieux. Et sur Twitter, les commentaires les plus vus se sont majoritairement désolées de la situation managériale (en tout cas, dans ma TL), sans appeler à la haine, au boycott, à la croisade contre madmoizelle je-ne-sais-quel mensonge comme j'ai pu le lire.

Celui de Marie Kirschen, rédac chef des Inrocks : ici
Celui de Jennifer Padjemi, auteure du podcast MiroirMiroir : ici
Celui de Perrine Signoret, journaliste à Numerama : ici
Celui d'Elisa Rojas, avocate et activiste : ici
Celui de Sophie Richie, anciennement Madmoizelle : ici
Ceux de @charlysgalaxy (ici) et Daria Marx qu'on ne présente plus (ici, cœur sur elle) étaient plein de justesse. Et ceux de La Nébuleuse, @MDorianGray, @sirenefeministe, @zefede, @_DollyWoord_, @LeMondedeK6, @cha_matou... soulèvent des interrogations parfaitement légitimes.

Certaines exceptions demandent le départ de son fondateur et appellent explicitement à ne plus lire le magazine, et que nous partagions ou non leur analyse, nous sommes toutes des personnes capables de discernement. À vous de faire votre avis.

PS : Ce message est long mais j'avais pas posté depuis 2014 alors bon... Je me rattrape.

 

[Cococinulle]

Franchement, on en est encore là alors que @Clemence Bodoc a publié une story Insta?
Vous réagissez comme si madmoiZelle était le Monde Diplomatique ou tout autre grand média papier ou web pour lequel on paie. Ce que madmoiZelle n'a jamais prétendu être. (D'ailleurs, si vous prenez le temps de critiquer sur les réseaux tous les médias qui ne vous plaisent pas...)
C'est un magazine indépendant sur le Web, et gratuit. Il.elles font ce qu'il.elles peuvent. Il.elles sont humains, font des erreurs. On en fait tou.te.s, en perso comme en pro.
Qui n'a jamais créé un projet comme celui-là ne comprendra pas ce qu'il implique d'énergie et d'affectif. Tu mets tellement de toi dans ce projet que fatalement, il y a du pro et du perso qui se mélange, et tu es fragilisé.e dès que quelque chose tourne mal parce que soit tu le prends pour toi, soit on te le reproche parce que tu as mis autant de toi dedans.
MadmoiZelle n'est pas parfait et ne le sera jamais. Rien n'est jamais parfait. Il y aura toujours des trucs dans ta vie et dans la société qui ne te plairont pas, quelque soit le domaine. Et plus tu prends des responsabilités (devenir chef, acheter une maison, prendre un animal de compagnie, faire un enfant...), plus tu risques de te planter ou de déplaire! C'est bien de se battre, et j'estime que madmoiZelle le fait à son niveau, dans la mesure de ses moyens.
Je l'ai déjà dit et je le répète: si le magazine ne te plaît pas, va voir ailleurs.
Certes, la ligne édito me concerne moins maintenant, mais c'est juste mon avis. J'ai grandi, j'ai mûri, j'ai vieilli. Je lis madmoiZelle depuis 6 ans et demi mais aujourd'hui, j'ai envie d'autre chose. Je continue à lire certains articles parce que pour moi, il.elles font toujours de la qualité, me donnent envie d'aller voir plus loin sur certains sujets et savent me faire rire. Je m'intéresse à d'autres médias, mais je ne me serai pas intéressée à ceux-là si je n'avais pas autant appris grâce à madmoiZelle, à ses rédactrice.eurs engagé.e.s, drôles, intelligent.e.s, créative.fs... Oui, il.elle.s parlent de leur vie, bien sûr. Quoi de mieux pour apprendre et avancer que sa propre expérience et celle des autres? Ça a toujours été la manière de faire des magazines féminins/pour adolescents/jeunes adultes. Sauf qu'on a plus cette impression de proximité maintenant grâce à au web, au forum, aux podcasts, aux vidéos...
Spoiler! Ça reste un magazine. L'équipe de rédaction ne sont pas vos ami.e.s! Arrêtez de passer autant de temps sur les réseaux et allez vous balader, voir des amis, voir votre famille, lire un bon bouquin, écouter de la musique, lire d'autres médias pour voir si c'est si mieux que ça ailleurs... Ou écrire vous-mêmes, puisque c'est si simple de faire mieux et d'en vivre, apparemment. Prenez dans madmoiZelle ce qu'il y a de bon à prendre (et il y en a beaucoup, malgré les mauvaises langues) et laissez le reste de côté. Tant de négativité et de colère ne peut pas être bon, ni pour vous, ni pour les autres.
Sur ce, je souhaite à @Clemence Bodoc plein de belles choses! Je suis impatiente de te lire de nouveau, tes articles ont toujours été mes préférés!
Et à @Mymy un bel été avant une rentrée de septembre positivement fracassante!
Bises et cœur sur vous tou.te.s!

Merci pour tant de condescendance

Je vais me répéter, mais Madmoizelle a créé ce système de proximité, a surfé dessus : le magazine demande à ses lectrices de les soutenir financièrement, de les "vendre" auprès de leur boîte pour des opérations sponsos (c'est quand même pas rien) , les annonces pour trouver des rédactrices mettent en avant le côté fun et bonne ambiance (je ne sais pas si c'est toujours le cas, mais un temps, c'était souvent ça. Conseil d'ailleurs, d'après plusieurs expériences autour de moi : il faut fuir ce genre d'annonce, c'est souvent signe d'emploi où on vous en demandera beaucoup, pour un salaire ridicule par rapport à l'investissement que vous y mettrez ), le magazine fait des vidéos pour montrer "l'autre côté", le magazine est lié au forum qui est plus qu'un simple médium de réaction.

Peut-être que nous ne sommes pas aussi critique envers d'autres médias (ce que tu supposes, tu n'en sais rien après tout), parce que ces autres médias n'ont pas cherché à créer ce lien entre eux et leurs lecteur.ice.s.

Ce n'est pas un simple problème de magazine qui ne plait pas ou plus, on ne parle pas de ne pas être parfait, là on parle de possibles cas de harcèlement, de mise au placard, de licenciement abusif !!
Alors même que le magazine cherche à renvoyer une image de collaboration saine et heureuse au sein de la rédac'. Avec une base féministe et sociale. Ca fait tache avec les accusations de certaines anciennes rédactrices.
Si toi, tu ne te sens pas touchée, ou pas davantage que pour n'importe quel autre médias, tant mieux pour toi. Mais quand on demande à ses lectrices de s'investir dans la vie du magazine, c'est normal qu'elles aient un goût d'amertume quand elles réalisent qu'on les a peut-être trompées sur la marchandise, qu'elles s'interrogent et qu'elles demandent des explications !

 

[VS_Submarine]

Comme @Zébule et @Cococinulle, j'ai été choquée par le commentaire de @Nancy Drew. Tant sur le fond que sur la forme. Ça me désole de voir que Mymy a big upé ce post.
A cause de cet article, on a été trainées malgré nous dans cette histoire. Il révèle de profonds dysfonctionnements RH, difficiles pour nous à occulter car potentiellement condamnables sur les plans juridiques et moraux.
D'après @mariekat les commentaires sur Twitter sont bienveillants. Sur le forum de Madmoizelle, c'est le cas également. On n'est évidemment pas là pour vous accabler. Comme @Rosenrips l'a dit, il est possible d'exprimer des critiques sans que cela n'enlève rien à notre empathie.
Ça doit être très dur pour l'équipe. Je comprends que vous puissiez vous sentir attaquées. Mais pour rebondir, il faudrait que vous vous empariez des nombreuses remarques constructives qui ont été formulées. Or, c'est impossible si vous restez prostrées dans une posture de victimisation.
La sororité ce n'est pas non plus le pays des Bisounours. Dans certains cas, pour aider quelqu'un il faut le secouer. Surtout quand cette personne manque de recul sur sa situation.
Au sein des organisations de travail, c'est courant. On ne voit plus les problèmes de management au bout d'un moment. C'est comme ça que les mauvaises pratiques s'enracinent. D'où l'intérêt de faire des audits.

 

[Laverne]

Franchement, on en est encore là alors que @Clemence Bodoc a publié une story Insta?
Vous réagissez comme si madmoiZelle était le Monde Diplomatique ou tout autre grand média papier ou web pour lequel on paie. Ce que madmoiZelle n'a jamais prétendu être. (D'ailleurs, si vous prenez le temps de critiquer sur les réseaux tous les médias qui ne vous plaisent pas...)
C'est un magazine indépendant sur le Web, et gratuit.

Le Monde Diplo n'emploie qu'une dizaine de journalistes je crois (voir moins). C'est un journal qui défend une ligne politique assumée. Et qui revendique son indépendance éditoriale et financière (notamment vis à vis du quotidien Le Monde dont il s'est affranchi).
Par contre Le Monde Diplo a consacré d'excellents articles aux problèmes dont nous parlons, que je ne saurais trop vous conseiller.
https://www.monde-diplomatique.fr/2017/07/LINHART/57684

Or, plus la subordination est individualisée et personnalisée, plus elle est difficile à supporter. Elle devient plus crue, plus dérangeante, quasiment obscène quand elle ne s’inscrit plus dans des vécus collectifs, quand elle affecte directement la personne au-delà du travailleur. Le management se focalise de plus en plus sur la dimension intime de l’individu, au détriment de sa dimension professionnelle, c’est-à-dire bien plus sur le savoir-être que sur le savoir et le métier, dimensions par nature plus collectives. Les objectifs fixés par la hiérarchie autant que leur évaluation sont très fortement individualisés et revendiquent explicitement l’implication subjective, émotionnelle, affective des salariés dans le cadre d’une mise en concurrence systématique. On leur demande d’être ambitieux, d’être passionnés, de faire la démonstration de leur talent, de s’engager à fond ou même de parvenir à étonner leur hiérarchie.

EDIT : je ne suis pas en train de faire la supposition que ce type de management s'exerce chez Mad ou ailleurs, hein. C'est juste que cet exemple m'a fait repenser à cet article.

 

[Aeie]

Toutes mes félicitations à Mymy pour ce nouveau poste, j'espère que la charge de travail ne l'empêchera pas de continuer les "laisse moi kiffer"

Et je souhaite bonne continuation à Clémence Bodoc, j'espère qu'elle retrouvera vite un nouveau poste de rédactrice ou qu'elle réussira à mener à bien ses futurs projets. Du reste je ne vois pas l'interêt de rebondir sur cette polémique.

 

[Mijou]

@Marie

Je sais que mon message va être perçu par certaines comme une confirmation d'un syndrome de Stockholm à la rédac et vous savez quoi : je suis triste pour vous. Triste que vous pensiez qu'une vingtaine de meufs n'aient pas assez de libre-arbitre et de volonté pour être maitresses de leurs vies.
Et triste, c'est l'adjectif poli que j'ai trouvé pour pas dire que je suis en colère. J'en ai marre que des personnes invalident notre vérité, notre histoire, notre volonté, notre intelligence. C'est insupportable.

Pour avoir bossé pendant 1 an avec un collègue PN, je tiens vraiment à te "remercier" de tes remarques sur les personnes en souffrance au travail et leur manque de "volonté" et d" 'intelligence", ainsi que sur leur libre-arbitre insuffisant et leur absence de "maitrise de leur vie".
Vraiment, merci...

Pendant cette année, j'ai perdu 20 kilos, j'ai triplé ma consommation de cigarettes, j'ai recommencé à m'auto-mutiler alors que je ne le faisais plus depuis la fin de l'adolescence, j'ai chopé des maux de dos et de ventre chroniques, sans parler de ma confiance en moi/estime de moi réduites à néant.
Je me suis brouillée avec tous mes proches qui ne comprenaient pas pourquoi je passais autant de temps à bosser (mon collègue se prenait pour mon chef et me faisait bosser comme une tarée), et il me faisait passer pour une folle auprès de nos ami.e.s commun.e.s
Au terme de mon contrat, quand je suis partie, j'en ai fait des cauchemars TOUTES les nuits pendant plus de 6 mois avant de me décider à entamer une psychothérapie.
J'ai changé de métier, en renonçant à un rêve de gosse.
Je n'ai même pas voulu aller au prud'homme alors que concrètement mon dossier aurait été béton, tellement fuir tout ça était une question de vie ou de mort. Aujourd'hui, cela me manque toujours dans ma reconstruction, de n'avoir pas été reconnue en tant que victime. Je garderais toute ma vie ce trou béant quelque part...

Pour finir, je pense que le fait d'être en CDD m'a sauvée la vie. Littéralement. Dans l'état où j'étais je n'aurais pas pu prendre la décision de rompre un CDI, et j'ai très peur de où cela m'aurait menée. Je n'avais plus d'existence propre, le harcèlement de mon collègue m'avait transformée en fantôme morte de trouille.

Donc, vraiment, ce message est extrêmement violent et honteux de la part d'un membre de l'équipe de MadmoiZelle, plus encore d'une modératrice ! C'est un comble !

Et les violences au boulot ne sont certainement pas à prendre à la légère. La vigilance est de mise, au plus petit signal, comme pour toutes les violences.
Parce que cela peut aller très très loin.

 

[Cococinulle]

?

 

[Mymy Haegel]

@Cococinulle : Oui ? Quel est le propos ?

 

[Cococinulle]

@Cococinulle : Oui ? Quel est le propos ?

Sorry, je n'ai pas eu de notif' pour ton post (post qui résonne un peu avec un ton de "j'te prends pour une nouille", mais je vais essayer de l'interpréter autrement, bénéfice du doute, tout ça tout ça).

Le propos est qu'on est plusieurs à se poser des questions sur la gestion RH de Madmoizelle, et qu'il y a silence radio de votre côté (on commence à avoir l'habitude, mais que voulez-vous, on espère toujours). Je pense bien que ce n'est pas toi qui gère cette partie là (poke @Fab ), mais comme tu fais partie du système qui veut qu'on se sente concernées par le magazine, je suis sure que tu peux comprendre que du coup, bah, on se sent concernées.
Si je dois filer des thunes à Madmoizelle, j'apprécierais que le personnel de ce magazine soit bien traité, même quand une rédactrice décide de quitter son poste, même quand il y a mésentente personnelle et/ou professionnelle.

+ un post d'une rédactrice qui a choqué voire insulté des lectrices et toute personne qui a été ou serait encore victime de harcèlement au travail, mais à ce jour, aucune excuse ou même explication n'a été donnée.

La partie dérangeante du post :

Triste que vous pensiez qu'une vingtaine de meufs n'aient pas assez de libre-arbitre et de volonté pour être maitresses de leurs vies.
Et triste, c'est l'adjectif poli que j'ai trouvé pour pas dire que je suis en colère. J'en ai marre que des personnes invalident notre vérité, notre histoire, notre volonté, notre intelligence. C'est insupportable.

 

[Mymy Haegel]

@Cococinulle : yes j’avais bien compris mais il y a l’art et la manière de le dire. Là c’est bof. Donc merci de nous laisser le temps de répondre en temps et en heure, a notre façon !

 

[Mijou]

@Cococinulle : Oui ? Quel est le propos ?

Je pense qu'il est clair, puisque tu y réagis alors que @Cococinulle ne tagues personne de la rédac...
Vraiment, je (en tant que lectrice de Madz, pas en tant que personne) me sens prise pour une idiote (one more time)...

Perso, je suis très déçue de l'absence de réaction de la rédac (pas seulement à mon message, mais aux 30 pages du sujet) sur les très nombreuses questions qui ont été soulevées de façon constructive.

Ce n'est pas un shitstorm ici, hein, c'est un cri d'alarme du lectorat de Madz ! Le nombre de réaction est EFFARANT ! Et il ne s'agit pas de trolls, les messages sont construits, souvent bienveillants, parfois amers et déçus, toujours inquiets.
Votre silence ne fait qu'aggraver les choses.

Franchement, je ne voulais pas en rajouter une couche puisque tout à été très bien dit par d'autres et que j'avais déjà bien donné mon avis sur la façon de Madz de répondre aux critiques de ses lecteur.ices sur un précédent fil de discussion (ironie du sort, 2 jours après l'article qui nous occupe ici tombait), mais là, franchement, cela ne fait que conforter mon opinion sur la gestion actuelle des relations publiques de Madz...

Les relations professionnelles au sein du webzine, effectivement, c'est un autre sujet, inquiétant au vue des bribes qu'on entra'perçoit ici et là, mais qui ouvrent trop la porte aux spéculations, je n'ai pas envie de m'y risquer, et encore plus vis à vis de @Clemence Bodoc qui ne souhaite peut-être pas cela (même si je soutiens ceux et celles qui en parlent ici car elles/ils sont légitimement inquiet.e.s et qu'il est question de choses graves, qu'elles soient avérées ou non).

Mais franchement, un tel mépris affiché et assumé des réactions et des inquiétudes de votre lectorat, c'est incroyable...

Je précise que je m'adresse aux instances décisionnaires, celles qui décident de la communication de l'entreprise, et que je ne remets nullement en cause le travail des rédactrices, qui lui est top, et c'est bien pour cela que l'on reste encore, même si perso je me pose des questions sur l'envie de soutenir encore un webzine qui est capable de traiter son lectorat (au moins, puisque rien n'est -pour le moment- clair sur la façon dont sont traité les employées) de cette façon...