Maréchal-Le Pen: les musulmans "ne peuvent avoir exactement le même rang que la religion catholique"
- Initiateur de la discussion Denis
- Date de début
Et ce que je veux dire, moi, c'est que ce n'est pas en simplifiant ni en essentialisant les cultures/les religions, qu'on avancera vers plus d'amour et de compréhension. On ne voit peut-être pas de bougies dans les mosquées, mais ça ne fait pas de la bougie un élément exclusivement chrétien ou catholique (l'Islam et le catholicisme ne sont à ce titre pas les deux seuls "univers") , comme le montrent ces images de partout dans le monde, y compris de musulman-e-s utilisant des bougies pour signifier le deuil.
J'entends bien, mais le sujet de ce topic est : Maréchal-Le Pen: les musulmans "ne peuvent avoir exactement le même rang que la religion catholique" ce qui nous amène assez naturellement à échanger autour de la place de ces deux religions dans la France contemporaine
J'avais bien lu le titre. Donc si je suis bien, pour contrer la simplification de Maréchal-LePen qui crée une sépation entre "eux" et "nous", entre "le catholicisime français" et "l'islam pas français", tu cherches à montrer que nos rites, notre culture, sont surtout catholiques, quite à dire que la bougie c'est le catholicisme. Et bien je ne suis simplement pas d'accord, et à nouveau ce n'est pas en insistant sur les différences, ni sur nos traditions, qu'on crée des ponts. Le discours de Maréchal-LePen s'appuie sur des réflexes racistes et réacs de chocs des civilisations, d'essentialisme et de démonstration que l'autre ne peut pas s'intégrer parce que trop différent, n'apportons pas de l'eau à son moulin en décrétant que le fait de mettre des bougies place de la République c'est une tradition chrétienne ...
Beau boulot de Bruno Roger-Petit qui suite aux déclarations de Maréchal Le Pen a été déterrer une interview qu'elle a donné en octobre dernier à Radio Courtoisie (en partenariat avec le site ultra catholique le Salon beige).
Je cite un large extrait de son article paru ce jour dans Challenges :
Premier temps fort de l’entretien, le mariage civil, qu’il faudrait démolir. "Pourquoi garder le faux mariage et le PACS ?", commence par demander Grégoire Boucher à Marion Maréchal-Le Pen.
Réponse : "Y a une aberration qui est un héritage de la Révolution française qui fait qu’on est obligé de se marier à la mairie avant de pouvoir se marier religieusement. A quel titre? Je ne sais pas. Je trouve ça scandaleux, après tout on pourrait recevoir un sacrement sans devoir demander l’autorisation à la République française".
Et d’ajouter: "Je vous signale qu’un certain nombre de musulmans n’ont pas ces complexes sans que la République en soit choquée… (…) Le complexe c’est pas leur truc… En revanche, c’est vrai qu’il y a énormément de mariages musulmans qui sont fêtés et qui ne sont pas passés par la mairie civile en amont sans que la République n’y trouve rien à redire ou s’en donne les moyens… Et peut-être que les catholiques ne devraient plus se laisser faire et réagir afin de forcer le débat à ce sujet-là".
Deuxième temps fort, la suprématie de la religion catholique sur la République et les Droits de l’Homme.
"On a des gens qui iront mourir contre nous pour Allah, a-t-on en face envie de mourir pour la République ou pour la laïcité (noter l’interviewer qui dit 'Pas moi') quand on voit comment ces termes ont été vidés de leur sens ?"...
Le débat ainsi posé, Marion Maréchal Le Pen s’en prend à l’Eglise catholique, notamment à la conférence des évêques de France, au motif qu’elle aurait renoncé à la supériorité du catholicisme sur les autres religions: "Au prétexte d’un relativisme que moi je combats, y compris en politique, pas seulement dans le domaine spirituel, qui voudrait qu’il n’y ait pas de vérité que finalement tout se vaut (…) et que finalement croire le Coran, la Torah ou la Bible serait équivalent à partir du moment où l’on croit. Je ne crois pas que Jésus Christ soit venu mourir sur terre pour porter un message qui aurait été remplacé quelques siècles plus tard par le prophète Mahomet".
Et de conclure : "La grande erreur de l’Eglise catholique c’est de tout mettre sur le même plan, parce que dans ces conditions, il n’y a pas de vérité, s’il n’y a pas de vérité, il n’y a pas de bien, pas de mal, donc plus rien n’a de sens".
"Je combats la laïcité"
Enfin, dernier temps fort de l’entretien, la question de la fonction et de l’utilisation de la laïcité républicaine, que Marion Maréchal Le Pen évoque de manière surprenante : "La laïcité est un outil utile contre la propagation (…) des revendications de certains musulmans. En revanche, il ne faut pas tomber dans le laïcisme, c’est-à-dire la religion de la laïcité, qui voudrait que l’on rejette la religion de toute sphère publique. La France est un pays chrétien, d’identité chrétienne, de racines chrétiennes, qu’elle a ce titre un héritage, des traditions, à connotation religieuse, en particulier catholique, et que la laïcité ne doit s’en prendre à cela".
Conclusion logique, une fois encore : "Je combats la laïcité vue par la gauche parce que c’est une laïcité aseptisée, on supprime tout ce qui peut avoir une référence à nos racines catholiques dans le cadre de la sphère privée! (NDLR : MMLP ne voulait-elle pas dire publique? S’agit-il d’un lapsus?) C’est le débat que l’on a eu sur les crèches dans les mairies".
L'ensemble de cet excellent papier ici
Je cite un large extrait de son article paru ce jour dans Challenges :
Premier temps fort de l’entretien, le mariage civil, qu’il faudrait démolir. "Pourquoi garder le faux mariage et le PACS ?", commence par demander Grégoire Boucher à Marion Maréchal-Le Pen.
Réponse : "Y a une aberration qui est un héritage de la Révolution française qui fait qu’on est obligé de se marier à la mairie avant de pouvoir se marier religieusement. A quel titre? Je ne sais pas. Je trouve ça scandaleux, après tout on pourrait recevoir un sacrement sans devoir demander l’autorisation à la République française".
Et d’ajouter: "Je vous signale qu’un certain nombre de musulmans n’ont pas ces complexes sans que la République en soit choquée… (…) Le complexe c’est pas leur truc… En revanche, c’est vrai qu’il y a énormément de mariages musulmans qui sont fêtés et qui ne sont pas passés par la mairie civile en amont sans que la République n’y trouve rien à redire ou s’en donne les moyens… Et peut-être que les catholiques ne devraient plus se laisser faire et réagir afin de forcer le débat à ce sujet-là".
Deuxième temps fort, la suprématie de la religion catholique sur la République et les Droits de l’Homme.
"On a des gens qui iront mourir contre nous pour Allah, a-t-on en face envie de mourir pour la République ou pour la laïcité (noter l’interviewer qui dit 'Pas moi') quand on voit comment ces termes ont été vidés de leur sens ?"...
Le débat ainsi posé, Marion Maréchal Le Pen s’en prend à l’Eglise catholique, notamment à la conférence des évêques de France, au motif qu’elle aurait renoncé à la supériorité du catholicisme sur les autres religions: "Au prétexte d’un relativisme que moi je combats, y compris en politique, pas seulement dans le domaine spirituel, qui voudrait qu’il n’y ait pas de vérité que finalement tout se vaut (…) et que finalement croire le Coran, la Torah ou la Bible serait équivalent à partir du moment où l’on croit. Je ne crois pas que Jésus Christ soit venu mourir sur terre pour porter un message qui aurait été remplacé quelques siècles plus tard par le prophète Mahomet".
Et de conclure : "La grande erreur de l’Eglise catholique c’est de tout mettre sur le même plan, parce que dans ces conditions, il n’y a pas de vérité, s’il n’y a pas de vérité, il n’y a pas de bien, pas de mal, donc plus rien n’a de sens".
"Je combats la laïcité"
Enfin, dernier temps fort de l’entretien, la question de la fonction et de l’utilisation de la laïcité républicaine, que Marion Maréchal Le Pen évoque de manière surprenante : "La laïcité est un outil utile contre la propagation (…) des revendications de certains musulmans. En revanche, il ne faut pas tomber dans le laïcisme, c’est-à-dire la religion de la laïcité, qui voudrait que l’on rejette la religion de toute sphère publique. La France est un pays chrétien, d’identité chrétienne, de racines chrétiennes, qu’elle a ce titre un héritage, des traditions, à connotation religieuse, en particulier catholique, et que la laïcité ne doit s’en prendre à cela".
Conclusion logique, une fois encore : "Je combats la laïcité vue par la gauche parce que c’est une laïcité aseptisée, on supprime tout ce qui peut avoir une référence à nos racines catholiques dans le cadre de la sphère privée! (NDLR : MMLP ne voulait-elle pas dire publique? S’agit-il d’un lapsus?) C’est le débat que l’on a eu sur les crèches dans les mairies".
L'ensemble de cet excellent papier ici
C'est à vomir...j'ai même pas de mots pour dire mon écoeurement. Au début de ce sujet, je voulais répondre en demandant si MMLP connaissait le sens des mots République Laïque, visiblement oui. Et elle crache dessus allègrement.
Tu m'as fait mourir de rire , en face du ramassis d'idiotie proférées par cette famille de babouin dégénérés ( pardon pour les babouins ), ça fait du bien
M
Membre supprimé 226135
Guest
J'entends parler de racines judeo chrétiennes et donc de ces fameuses valeurs auxquelles les musulmans devraient se conformer (mais pas les autres alors? Et les athées?) mais ils ne précisent jamais quelles mesures ils voudraient prendre. Ça reste une énorme ambiguïté. Et puis globalement les religions se vantent de prôner l'amour et la tolérance alors qu'est ce qu'ils sous entendent exactement?
@Denis je ne te pose pas spécifiquement la question, j'ai juste cité ton message par besoin.
J'aimerais bien lire vos avis et réponses car je voudrais vraiment comprendre concrètement leurs revendications.
Je me demande sincèrement : est-ce que c'est pas anticonstitutionnel de dire ça étant donné que nos droits et devoirs reposent sur une constitution qui garantit l'égalité entre tous les citoyens quelque soit leurs origines, leur sexe, religion etc.?
Et ducoup est-ce que ça ne tombe pas aussi *légèrement* sous le coup des lois sur les propos à caractère raciste de créer ouvertement une hiérarchisation entre les citoyens?
Et ducoup est-ce que ça ne tombe pas aussi *légèrement* sous le coup des lois sur les propos à caractère raciste de créer ouvertement une hiérarchisation entre les citoyens?
M
Membre supprimé 205317
Guest
@alita99 Franchement, il y a tellement de trucs entendus ces dernières années à propos desquels je me dis "mais c'est pas genre illégal de tenir de tels propos ?! Et devant les médias en plus ?! ... 
Dernière modification par un modérateur :
L'évolution n'touche pas tous les hommes apparemment.
Le parti FN cherche l'assimilation des musulmans mais c'est impossible. J'mean, demander à un homme de mettre de côté ses valeurs, ses pratiques, tout son héritage culturel (légitime) c'est clairement stupide. Son idéologie n'fait que creuser un écart entre les civilisations, et j'pense pas que la France aie besoin de ça maintenant.
Le parti FN cherche l'assimilation des musulmans mais c'est impossible. J'mean, demander à un homme de mettre de côté ses valeurs, ses pratiques, tout son héritage culturel (légitime) c'est clairement stupide. Son idéologie n'fait que creuser un écart entre les civilisations, et j'pense pas que la France aie besoin de ça maintenant.
A part que la France est musulmane depuis 1848. L'Algérie c'était un département français au même titre que la Corrèze, la Martinique, la corse ou la Bretagne, et ce pendant quand même un gros siècle. On ne peut pas balayer ça en disant "oui mais elle est catho depuis plus longtemps", elle est aussi musulmane et si on avait pas voulu des bougnoules chez nous, fallait pas aller les envahir puis en faire un département.
