Je suis vraiment surprise que cet article ne parle pas de certains autres facteurs fondamentaux dans le fait que les femmes tentent d'autres types de contraception :
- L'éducation sexuelle, pas forcément meilleure dans les institutions publiques mais à portée de main sur internet. Avec énormément de contenu permettant de connaître les différents types de contraception. Là où il y a encore 20 ans on s'en remettait quasi entièrement à son médecin, aujourd'hui on a plein de sites de références qui nous permettent de réfléchir à quelle contraception nous convient le mieux.
- Grâce à internet aussi on a plus facilement accès à des listes ou recommandations de médecins et sage-femmes qui sont ouverts au type de contraception qui nous intéressent. Même aujourd'hui tous les médecins ne posent pas d'implant ou ne posent pas de stérilet, encore moins aux nullipares, et là où avant on était plutôt bloquées avec notre médecin familial qui pouvait être focalisé sur la pilule seulement, aujourd'hui on peut facilement trouver un médecin qui pourra nous proposer un choix plus divers de contraception.
- Les progrès et recommandations en médecine. C'est récent que les stérilets soient recommandés pour les nullipares ; ça date de 2004 a priori d'après ce
pdf de Santé Publique France. Il a fallu que les médecins intègrent ces recommandations, commencent à les mettre en place, que les labo créent de plus petits stérilets, et que la population se défasse de l'idée qu'on ne peut pas avoir de stérilet si on n'a jamais accouché.
Malgré tout ça la pilule reste le moyen de contraceptif le plus répandu. Bien sûr les scandales sanitaires ont joué dans notre utilisation de ce contraceptif, mais on passe à côté d'éléments important si on ignore ces autres facteurs dans la progressive diversité de moyens de contraception.
J'ai trouvé l'article sans nuance, c'est vraiment dommage. Je ne vois pas beaucoup l'intérêt de passer de la vision de "seule la pilule existe" à la diabolisation de ce moyen de contraception, alors qu'il a quand même révolutionné nos vies et qu'il convient toujours à beaucoup de personnes. Aussi l'article mélange un peu tout en titrant "marre de bouffer des hormones" en se consacrant ensuite seulement sur la pilule et un peu sur l'anneau vaginal, sans mentionner l'implant et le DIU hormonal aussi. Encore une fois d'autres facteurs entrent en jeu : la pilule et l'anneau sont une charge mentale, il ne faut pas oublier de les poser, là où ces autres moyens de contraception sont posés une fois et on peut vivre en les oubliant. Ca participe à leur succès progressif. Et on est trèèès sensibilisés à la charge mentale ces dernières années. Et c'est d'ailleurs le facteur numéro 1 mis en avant pour expliquer les changements de contraception dans l'étude, pas la méfiance envers les hormones.
Eeeet c'est là où cet article craint un max. J'aurais dû lire l'étude avant de pondre ce pavé
L
'article détourne l'étude. Si vous la lisez vous verrez que
l'étude parle de stérilet sans faire de distinction entre stérilet hormonal et stérilet cuivre. Et pourtant l'autrice de cet article fait cette distinction pour accabler la contraception hormonale. L'étude ne met pas du tout en avant que les femmes se méfient des hormones.
Par ailleurs quand l'autrice écrit que les Françaises se jettent sur les stérilets cuivre avec un doublement des ventes mis entre guillemets, il n'y a pas de source ; ça ne provient pas de l'étude en question, on ne sait pas ce qu'elle cite.
Ce n'est pas la première fois que cette rédactrice fait de la
désinformation, je vous recommande vivement de vous méfier de ses articles et de checker les études qu'elle dit reporter. C'est vraiment n'importe quoi et c'est incroyable que Madmoizelle publie ça.