Marre de bouffer des hormones : la pilule est en berne en France

[Cococinulle]

Je ne sais pas si ça a été dit, mais pour celles qui sont passées ou souhaitent passer au DIU, si on n'a pas de contre-indication pour l'ibuprofène, on peut tenter d'en prendre en cure pendant quelques cycles.
Le traitement est simple : ibuprofène (en vente libre en pharmacie) 200 mg (2 cp à 100 mg) toutes les 4 heures pendant les deux ou trois premiers jours des règles.
(recommandé par Martin Winckler)

L'ibuprofène réduit les contractions, donc la douleur.
Ca permet de limiter les risques d'expulsion du DIU aussi, donc.

 

[moldova]

@Kaktus Merci ! C'est corrigé. J'ai hésité pendant l'écriture avant de vraisemblablement faire le mauvais choix. Mais je ne comprends pas alors comment certains hommes se plaignent de "sentir" le DIU pendant le rapport si ce dernier n'est pas dans le vagin mais dans l'utérus ?
@Chat-au-Chocolat Je crois qu'on s'est mal comprises, parce que loin de moi l'idée de sacraliser la pilule en la prônant comme le graal des contraceptifs, ce n'est pas le cas ! Je refuse toute contraception hormonale, donc à partir de ça...
Sur quels motifs certains préservatifs sont-ils remboursés ? Je n'avais pas entendu parler de cela. Et pour la contraception définitive en l'occurrence, je te parlais justement des nullipares qui avaient un désir d'enfant ! Pour eux, impossible de l'envisager avant, comme tu le dis, d'avoir eu le nombre d'enfant désiré. C'est mon cas actuellement, donc le caractère irréversible qui en fait justement un contraceptif de choix est la raison pour laquelle on ne peut pas la choisir comme contraceptif ponctuel.

 

[Sylvestrum]

moi aussi j'ai pris la pilule pendant 15 ans, et je n'ai arrêté que pour notre projet bébé. Et les avantages et inconvénient que ça représentait pour moi (qui tolérais très bien ma pilule) m'apparaissent après coup

et personnellement je ne diabolise pas cette pilule qui est franchement une option à considérer si on cherche un contraception. Ce que je regrette un peu, c'est qu'on me l'a proposée (on m'a dit qu'il fallait la prendre et je n'ai pas refusé quoi) sans jamais me parler des alternatives (hors préservatifs), ni des potentiels effets indésirables.

Donc en gros, je suis plutôt favorable à la mise en avant des avantages et inconvénients potentiels, et des alternatives. Bref pour de l'information et de l'éducation. Et je l'espère pas que de la part des magasines pour gonzesses

 

[Ocytocine.]

@moldova les fils du stérilet qui servent à le retirer sont dans le vagin, ils sont souple mais si ils sont trop long/trop court, ça peut être senti par ton partenaire

En France une seule marque est remboursé, c'est la marque Eden, il suffit d'une ordonnance et te voilà avec une ordonnance pour un 1an avec autant de préservatif que tu veux.
Le hic : que des préservatifs externes, et pas une gamme de taille folle par contre j'ai eu des échos comme quoi ils étaient vraiment pas mal du tout

 

[moldova]

@Ocytocine. Merci beaucoup pour toutes ces informations !

 

[Zelitrex]

@Kaktus Merci ! C'est corrigé. J'ai hésité pendant l'écriture avant de vraisemblablement faire le mauvais choix. Mais je ne comprends pas alors comment certains hommes se plaignent de "sentir" le DIU pendant le rapport si ce dernier n'est pas dans le vagin mais dans l'utérus ?
@Chat-au-Chocolat Je crois qu'on s'est mal comprises, parce que loin de moi l'idée de sacraliser la pilule en la prônant comme le graal des contraceptifs, ce n'est pas le cas ! Je refuse toute contraception hormonale, donc à partir de ça...
Sur quels motifs certains préservatifs sont-ils remboursés ? Je n'avais pas entendu parler de cela. Et pour la contraception définitive en l'occurrence, je te parlais justement des nullipares qui avaient un désir d'enfant ! Pour eux, impossible de l'envisager avant, comme tu le dis, d'avoir eu le nombre d'enfant désiré. C'est mon cas actuellement, donc le caractère irréversible qui en fait justement un contraceptif de choix est la raison pour laquelle on ne peut pas la choisir comme contraceptif ponctuel.

Les préservatifs sont remboursés sur prescription médicale, pour tout le monde, avec des ordonnances renouvelables à la demande pour un an (2 marques prises en charge "EDEN" et "sortez couverts")

 

[Kettricken]

Je suis très perplexe face à cette diablolisation récente de la pilule (je ne parle pas ici de l'article). Je comprends qu'il était nécessaire non seulement de parler de ses effets secondaires négatifs mais aussi des autres moyens de contraceptions, mais quand je vois des personnes s'écrier "ah non pas d'hormones pour moi", ça me donne l'impression qu'une partie de ce rejet se greffe à la vague actuelle du "le naturel c'est mieux"

Etant hypothyroïdienne, je bouffe des hormones tous les matins, et bien heureusement

Je suis bien consciente de la difficulté de bien gérer les prises artificielles d'hormones, et moi même ai finalement très peu pris la pilule au cours de ma vie et ne la prendrai plus (car l'infertilité est la meilleure des contraceptions ). Et des effets secondaires de la pilule.
Mais ça reste quand même un formidable outil pour que les femmes puissent maitriser leur droits reproductifs

 

[Aesma]

Sur la diabolisation de la pilule :
Clairement elle présente des défauts majeurs notamment son mode d'administration qui représente une charge mentale importante mais qui est également propice aux erreurs et aux ratés. On en parlait sur le topic de la contraception mais vu qu'il s'agit d'une prise orale il faut bien surveiller les vomissements et les diarrhées dans les heures qui suivent la prise. Si l'un ou l'autre se produit dans les 4h après avoir avaler un cachet il vaut mieux en prendre un second car le premier n'a pas pu être complètement assimilé par le corps.

C'est absolument inadapté aux personnes tête en l'air ou dont les horaires sont très aléatoires (travail en 3x8 etc) mais pour celles qui ont déjà un autre traitement à suivre ou qui ont une routine bien réglée c'est une option complètement valable.

Sur les hormones, elles sont indispensables pour réguler différents soucis gynéco (même si du coup elles sont trop souvent prescrites par défaut sans forcément chercher + loin les causes des dysfonctionnements : douleurs, dysménorrhées etc).

La symptothermie c'est intéressant mais ça demande un taf titanesque et un certain temps pour être capable d'interpréter convenablement les observations faites de son cycle (les applis de suivi aident énormément si on a envie de s'y mettre)

 

[envoituresimone]

Merci infiniment @Pichignon mais aussi @Musaraigne @Esturgeon @Esmé. @Kettricken pour ces mots, je n'aurais pas mieux pu dire. Il faut toujours accueillir les discours "anti-pillule"avec méfiance et réserve (ce qui n'empêche pas bien sûr de trouver le contraceptif qui nous convient). Surtout @Kettricken a pointé ce qui me gêne profondément dans certains discours qui surfent sur la vague du "tout naturel". Faire des femmes prenant la pillule des bouffeuses d'hormones est surtout un brin mélo-dramatique et je pense surtout aux jeunes filles qui liraient ce post, qui évoluent dans une époque où le contexte de méfiance systématique envers la médecine "traditionnelle" afflue. Je ne dis pas que c'est le cas de cet article bien évidemment. Mais il y a des croyances qui sont soient exagérées soit carrément infondées sur la pillule et notamment lees effets directs sur la fertilité. Après comme Pichignon l'a dit c'est un médicament c'est certain. Aucune contraception n'est 100% naturelle je crois, ou alors on en revient à des techniques naturelles et on chute en efficacité.
Une sage femme que j'avais rencontrée exerçait en libéral et travaillait aussi dans un centre pratiquant des IVG. Elle éprouvait donc au quotidien les "ratés" du contraceptif...elle s'inquiétait de cette tendance "anti" pillule. Elle racontait que bien des jeunes filles étaient perdues, paumées, se tournaient vers des solutions "miracles" ou naturelles totalement abracadabrantesques par peur de la pillule !

Je ne suis pas pour le "tout pillule". Je suis pour que les professionnels de santé continuer le mouvement actuel qui est d'éveiller les consciences aux autres modes de contraceptif et de continuer à éduquer sur la contraception, auprès des hommes et des femmes. Mais pour autant, je pense que la pillule est la technique qui reste actuellement la plus utilisée et la moins risquée pour une jeune fille débutant sa sexualité.

Pour y aller de ma petite expérience

Spoiler: pacité

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[Gressinni]

Sachant qu'environ 26% des IVG sont réalisées sur des personnes qui prennent la pilule, ca m'interroge beaucoup, sur le fait qu'on considère autant la pilule comme meilleur moyen d'être 'correctement protégée'.

Je pense que ça peut être intéressant de mettre ce chiffre en regard de la proportion de personnes sexuellement actives qui prennent la pilule dans la population, pour avoir une idée de si elles sont sur-représentées ou pas. Il y a bien sûr des tas d'autres facteurs autour, mais ça peut donner un ordre de grandeur.

 

[Chat-au-Chocolat]

Une sage femme que j'avais rencontrée exerçait en libéral et travaillait aussi dans un centre pratiquant des IVG. Elle éprouvait donc au quotidien les "ratés" du contraceptif...elle s'inquiétait de cette tendance "anti" pillule. Elle racontait que bien des jeunes filles étaient perdues, paumées, se tournaient vers des solutions "miracles" ou naturelles totalement abracadabrantesques par peur de la pillule !

Et pourtant, la pilule est le contraceptif le plus utilisé parmi les femmes (sous contraception) qui ont recours à l'IVG
(cet article de Madmoizelle en parle : https://www.madmoizelle.com/les-fem...tres-idees-fausses-sur-livg-debunkees-1197494)
Donc bon, je ne suis pas sûre, au final, que ce soit vraiment le moyen de contraception le plus fiable, comme on pourrait le penser. Et comme on essaie de nous le faire croire. Ca n'empêche pas qu'il faut faire gaffe aux solutions "naturelles", type retrait, qui souvent ne fonctionnent pas ou mal.

 

[Kettricken]

@Mellys Pour avoir une idée de l'efficacité réelle d'un moyen de contraception, il y a l'indice Pearl (sorry si quelqu'un en a déjà parlé avant, il me semble ne pas l'avoir lu) qui évalue le nombre de femmes sur 100 utilisant cette méthode qui tomberont enceinte en une année.
Et il peut être contextualisé. L'indice pearl de la symptothermie si parfaitement appliquée est de 0.4 mais est de 8 en utilisation réelle. Donc sur 100 femmes qui utilisent cette méthode, 8 tomberont enceintes dans l'année
L'indice pearl de la pilule dépend du type de pilule. Mais globalement, on l'évalue aux alentours de 0.3. Donc sur 100 femmes qui utilisent cette méthode, il y a une chance sur 3 seulement qu'une tombe enceinte dans l'année
Donc globalement, ça reste un moyen de contraception très fiable

Après effectivement, il faut que les médecins fassent plus de pédagogie, mentionnent le cas des vomissements/diharées, les incompatibilités avec certains médicaments ou je ne sais plus quelle plante etc
Et il faut que la personne soit régulière
Perso, prenant déjà des hormones thyroïdiennes tous les matins, y ajouter la pilule était facile