je ne considère pas comme si arbitraires que cela
ben justement, je ne parle pas d'arbitraire, j'évoque le fait qu'il y a toujours des raisons à une norme, et que ces raisons peuvent être questionnées. Pour l'épilation féminine on n'est pas dans l'arbitraire du tout, on est dans un processus de normalisation du corps féminin (patriarcat, tout ça tout ça).
Je trouve également les exemples que tu donnes assez excessifs
Je veux bien que tu explicites cet avis, si cela ne t'embête pas. J'essaye d'être posée et mesurée dans mes messages et du coup ça m'étonne de voir qualifier mes propos d'excessifs.
je ne suis pas totalement d'accord sur l'aspect de propreté
C'est pourtant une réalité biologique : l'absence ou la présence de poils n'a pas de rôle majeur dans la transpiration (qui dépend des glandes sudoripares et non des poils), ni dans l'odeur (qui dépend des bactéries présentes sur la peau, et en même temps l'action de ces bactérie est bénéfique pour le corps).
Autre chose : la transpiration ce n'est pas sale. La transpiration joue un rôle majeur dans la régulation de notre température. Et son odeur dépend de plusieurs facteurs qui n'ont pas nécessairement de lien avec les poils.
Pour la notion d'intimité c'est quand même compliqué. C'est pour le coup une notion culturelle profondément fluctuante.
Et pour les aisselles, nos normes actuelles ne les considèrent pas comme une partie du corps particulièrement intime. On est dans une société où porter des hauts sans manches est largement toléré pour les femmes. Les débardeurs ne sont pas considérés comme des sous-vêtements mais bien comme des vêtements à part entière, pour les hommes et les femmes. Pour notre société, il est communément accepté de montrer ses aisselles, ou du moins d'être habillée de manière à ce qu'à un moment ou un autre les aisselles soient visibles. Ce qui n'est pas aussi bien admis c'est d'avoir des poils sur les dites aisselles. C'est aussi ça qui énerve les personnes qui gardent leurs poils sous les aisselles : que cette zone du corps soit acceptable sans poils mais pas avec.
Dans le cas de l'histoire relatée dans l'article, ce n'est pas l'aisselle en elle-même qui pose problème, mais bien l'aisselle poilue. Ce n'est pas une zone qui est intime, mais un état de cette zone (avec ou sans pilosité).
Par ailleurs sur la question globale des poils chez les personnes perçues comme femmes va au-delà de la zone "intime" des aisselles : les jambes, les avant bras, le visage... Les poils ne sont pas mieux tolérés sur toutes ces zones qui n'ont, pour le coup, pas la même propension à être assimilé à l'intimité des personnes.