Comme d'autres Madz, j'ai aussi été choquée par certains commentaires. Je suis également étonnée de voir le mot "vengeance" revenir tant de fois. Pour moi, ce témoignage exprime surtout de la colère. De la colère pour dire "Eh ! Moi aussi j'existe", de la colère envers ce père qui a clairement fait de la merde dans cette histoire (et qui continue), peut être aussi de la colère envers la mère qui s'est épris d'un homme irresponsable et menteur. Je comprends que la Madz soit allée voir la famille de son père, c'est une façon de s'exprimer et d'essayer d'exister (à peu près) normalement dans une famille. Je comprends aussi que la famille de son père soit en colère contre elle (personne n'aime apprendre ce genre de choses) bien que leurs propos soient d'une violence inacceptable (vraiment inacceptable).
Sur la question de la relation homme marié - maitresse, je pense qu'un homme responsable et bienveillant aurait discuté de la question de la grossesse auparavant : "Si tu tombes enceinte, qu'est-ce qu'on fait ? ", "Quel est ton avis sur la contraception et l'avortement ? ", "Auras-tu besoin de soutient (et de quel type) si tu souhaites avorter / garder l'enfant ? ", "Si tu gardes l'enfant, comment on fait concrètement en terme de reconnaissance, de finance, d'implication et de temps ? Voici ce que je veux ... et ce que je peux donner / consacrer ...". Bien entendu, une telle discussion doit être honnête et reconduite à intervalle régulier (les gens peuvent changer). D'après ce qui est décrit dans le témoignage, les mensonges entretenus par le père ne permettait pas cette discussion ("De plus qu’il lui assurait, à chaque fois, qu’
elle était l’amour de sa vie et qu’
il allait quitter sa femme"). Et surtout, ce genre de discussion risque de créer une séparation car si aucun compromis satisfaisant n'est trouvé pour chaque partie, en général, l'un des deux se barre (et vu le témoignage, le père n'avait pas du tout envie de risquer de se séparer de sa maitresse à cause d'une discussion responsable, ah lâcheté, quand tu nous tiens).
Finalement, ce témoignage est assez typique de ce qui se passe lorsqu'on fuit / nie les problèmes, ils finissent par avoir des conséquences plus ou moins graves et revenir à la puissance 10 plus tard (et sur ce point, le père a bien cherché ce qui lui tombe dessus, fallait s'en occuper plus tôt).
Quoiqu'il en soit, on ne peut pas reprocher à la Madz d'entreprendre des démarches auxquelles elle a droit ! Si la loi a été conçue ainsi, il y a une raison. En revanche, je rejoints aussi d'autres commentaires pour dire que la justice n'est pas une thérapie, elle peut aider (peut être, ou aggraver, parfois) mais ne résoudra pas les blessures psychologiques qui ont été créées par cette situation vraiment difficile.
J'espère que la Madz a (ou saura) trouvé un entourage bienveillant qui l'aidera et la soutiendra dans ses démarches et pour apaiser sa situation personnelle (car je trouve qu'on sent beaucoup de souffrance au travers de ce témoignage, ce qui est normal vu la situation...).
Zut, j'ai encore écrit un pavé,
En attendant, bon courage ! Je serais curieuse d'avoir des nouvelles dans quelques mois (années ? ) si la Madz souhaite en donner.