Jusqu'à ce que tu poses un acte (je parle en connaissance de cause). Peu importe sa nature. Je comprends tout à fait ce que tu vis. Si tu as besoin de tout changer fais-le dans les limites du possible (principe de réalité), mais fais-le.
Vivre en banlieue et ne pas être soi sont quand même deux choses importantes. La banlieue recule les nouvelles rencontres, à moins d'aménager sa vie de façon à ce que le pont entre le centre (la ville) et la banlieue soit fluide et facile d'accès (via les transports en commun notamment, mais pas seulement, il faut se sentir libre de pouvoir circuler).
Changer sans changer son univers, à mon sens c'est impossible. Cela ne veut pas dire obligatoirement partir en Afrique pour se revigorer (quoique...) mais des mesures radicales peuvent être prises, sinon petit à petit, pour briser l'ancien univers en injectant le nouveau, en l'imposant à soi.
Pour ma part j'ai suivi mon « instinct de préservation » pour citer une madmoiZelle-amour, et il exigeait que je coupe court avec mon passé, tout mon passé : mes habitudes, mes pensées, mon amour principal... De toute façon, dans ces moments là... On sait. C'est une question de code d'honneur vis-à-vis de soi, et d'acceptation (lâcher le vieux pour laisser le flot de la vie nous amener là où elle nous amène. Sans notre consentement nous avons à la suivre).
J'ai changé d'environnement temporairement, à plusieurs reprises : Paris, le cœur, l'artère, j'avais besoin d'y être, de voir ma sœur ; et deux autres endroits magnifiques sur la côte, complètement l'inverse de ce que je connaissais physiquement (d'un point de vue de l'environnement dans lequel je vivais). Ces changements... M'ont changée. Même si à chaque fois je n'y restais que quelques heures à plusieurs jours.
Répond à tes besoins, ne serait-ce que goutte par goutte, pas par pas (mais ne nous voilons pas la face, des fois il faut être radical. La vie n'est pas un Bisounours, elle demande des sacrifices et que l'on se fasse violence pour après s'en aller, partir, grandir, couper les liens qui nous asphyxient peu importe la forme qu'ils prennent. Il faut faire preuve de force et de courage, et rester le temps qu'il faut, insister, persister sur notre chemin, aussi inquiétant, inconnu et anonyme soit-il).
En somme je te soutiens totalement. Encore une fois je venais me plaindre, mais ton billet m'a donné le souffle suffisant pour me rappeler que je savais ce que je faisais, et qu'il fallait que je continue. Persistance. Insistance. Continuer de racler, sarcler, avancer, enlever les mauvaises herbes, trimer, couper. Merci.
(Si tu le souhaites je supprimerai la quote).