C'est la peur qui m'a bouffée.
Et j'ai l'impression d'un immense gâchis.
Et je m'en veux. J'aurais dû être plus forte même si c'était difficile. J'aurais dû faire le point, réfléchir, me reprendre. Là aussi, la peur m'en a empêchée.
Et ça a pété. Et j'essaye de me relever mais je sens bien que j'ai encore des faiblesses, et que dès que je suis seule l'immense chagrin revient.
Et je viens de gâcher un travai lde 8 mois. Je raterai comme un quidam qui n'a rien fait de toute l'année.
C'est dur à digérer, c'est dur à avaler, et surtout le regard des autres. Je voudrais des paroles réconfortantes, même si je me dis que j'ai peur pour rien. J'aurai appris ça: il ne faut jamais avoir peur, jamais. Il n y'a pas de quoi avoir peur.
J'aimerais que le supplice se termine vite, que je sois un peu réconfortée, que je me repose ne serait-ce que deux jours, et que je rebondisse sereinement... Même si j'ai laissé la situation s'empirer, j'aurais difficilement piu faire autrement de toute manière. C'es tragique mais c'est comme ça.
Il faut digérer. Et ne plus jamais, jamais, jamais, avoir peur. Jamais. A tous les niveaux. Mais j'ai tellement peur (encore cette fichue peur) soit justifiée sur d'autres points et que je me ramasse une tuile.
Je fais la forte mais dès que je me retrouve suele, je vois que les fondations sont ébranlées...