Je me hais tellement. Je me hais pour ne pas être assez bien pour toi. Je me hais pour ne pas avoir sur te retenir, ne pas avoir su te donner l'envie de rester ici, avec moi. Je sais que c'est fou, je sais que personne ne ferait ça, et surtout pas pour moi. Mais j'aurais tellement aimé t'entendre dire que tu restais, ne serait-ce que quelques jours de plus, pour passer du temps avec moi, me découvrir, me laisser tomber amoureuse de toi. Je me sens seule, j'ai besoin de toi, j'ai besoin de t'avoir avec moi, de te sentir contre moi. Je ne me rappelle pas ton odeur ou ta voix, et ça me tue, ça me tue de savoir que ces quelques heures passées ensemble seront les seules et uniques. Ca me tue de me dire que tu es ma perfection, tu es tout ce que je recherche, tout ce dont j'ai besoin, mais j'ai du te laisser partir, et subir. Je ne sais sincèrement pas pourquoi ça m'arrive à moi. Peut-être que si je n'avais pas répondu à ton sourire, cette nuit là, dans ce couloir, je n'en serais pas là, à pleurer toutes les larmes de mon corps à la seule pensée de te savoir loin. Je ne sais même pas ce que tu ressens, tu m'as oubliée, tu peux avoir tellement mieux que moi, je n'ai rien à t'apporter, mais je te demande juste de me dire que tu ne veux pas de moi si c'est le cas, ne me laisse pas attendre des nouvelles qui ne viendront pas plus longtemps. Ca me détruit. Je meurs de l'intérieur et personne ne veut le comprendre. On me rit au nez quand j'explique ce à quoi je serais prête pour être dans tes bras en ce moment même. On me prend pour une folle quand je dis que tu es le bon, celui dont j'ai toujours rêvé, que j'ai toujours espéré, alors qu'on a passé une seule et unique nuit ensemble. Mais tout était tellement magique. Tu es magique. Jamais je n'aurais pu faire ça avec quelqu'un d'autre, partager autant en faisant si peu. Tu en connais beaucoup de personnes, toi, avec qui tu serais prêt à passer six heures sous la neige, au milieu d'une route, par une nuit d'hiver ? Moi, non. Je n'imagine pas cette nuit dans les bras de quelqu'un d'autre que toi. Je n'imagine personne d'autre que toi me faisant tourner sur moi-même pour pouvoir m'appeler "ma danseuse", je n'imagine personne d'autre me dire à quel point je suis jolie alors que mon maquillage a laissé des traces noires sur mes joues, que mes cheveux et vêtements sont trempés. Tu es le seul que j'aie jamais regardé avec tant d'admiration, malgré ta démarche boiteuse, des cheveux coupés n'importe comment et tes vêtements que j'aurais détestés sur n'importe qui d'autre. J'entends encore ton petit coeur battre vite, très vite, je t'entends encore dire que c'est à cause de l'alcool, puis avouer avec un sourire gêné que ce n'est peut-être pas que l'alcool. Tu me manques bordel, tu me manques. J'ai du mal à t'imaginer vivre, sortir, voir des amis. Oui, j'en ai rencontrés d'autres mecs entre temps, mais en chacun d'entre eux je me suis surprise à chercher tes cheveux blond, ton sourire, ton accent quand tu parles anglais. Tu te souviens quand on s'est vus pour la première fois ensemble, dans la vitre de cet immeuble ? Comme on s'est trouvés beau, malgré mon petit mètre soixante-dix et ton imposant mètre quatre-vingt dix. On était heureux, tout simplement. Je donnerait tout pour retrouver ça.
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