Mur des Lamentations

[AnonymousUser]

Mardi soir, j'ai voulu clarifier la situation avec mon copain, le quitter vraiment. Mercredi après midi, il est venu frapper à ma porte, il n'a pas fermé la porte d'entrée, il ne m'a pas dit bonjour, il a soupiré, ses yeux se sont légèrement voilés, et il m'a pris dans ses bras. Je n'ai pas cherché à lutter, j'ai enfoui mon nez contre son cou, et j'ai commencé à pleurer. Et là, il m'a sorti LA phrase que j'ai attendu tant de temps: "Tu as le droit d'être heureuse, Sekhmet." J'ai explosé, j'ai éclaté en sanglots.
C'est ça. Pour moi, je n'ai pas le droit d'être heureuse. Je n'en ai pas le droit et de toute façon, j'ai peur.
On est restés une heure enlacés, dans mon entrée, puis plusieurs autres, presque sans se parler, l'un contre l'autre, mon front contre son torse, lui à genoux, me suppliant de ne pas partir, de ne pas l'abandonner. Il m'embrassait, doucement, tendrement, pour ne pas me casser davantage. Il m'a demandé d'attendre jusqu'à son stage, en janvier, de voir si on survivra à la distance. Je n'ai pas pu lui refuser. Je ne sais pas pourquoi, je me suis sentie étonnamment proche de lui, de le voir si fragile, si malheureux. Et depuis, je n'arrive pas à m'en remettre, je repasse cette journée en boucle, en boucle. Je me sens encore dans une impasse. Encore.

 

[AnonymousUser]

J'ai pas mangé de la journée, je n'ai fait que vomir. Je pleure depuis qu'il m'a clairement fait comprendre que je lui faisais chier, j'ai envie de me foutre en l'air, et c'est mal de penser ça, je sais, mais là tout de suite maintenant, je sers juste à rien, et puis vu comment je suis lâche, y'a pas vraiment de chance que je fasse pire qu'aller vomir encore une fois.

J'ai jamais été aussi mal, j'hésite à aller le voir lundi soir, oui, me bouger, lui mettre mon mal être devant lui, qu'il arrête de faire comme si, parce que Lou, elle en peut plus, elle est à bout là.

 

[Margaux Palace]

Ça allait pourtant mieux et puis il a fallu que j'aille à cet anniversaire. Tous des couples. Et moi, la seule avec une putain de chaise vide en face de moi comme une malheureuse. Personne avec qui me chamailler et me réconcilier en disant des niaiseries. Le seul que je voyais bien face de moi c'est l'Ex. Encore et toujours ce gros naze.

J'ai pas arrêté de penser qu'il aurait été super bon au bowling où on était, qu'il m'aurait taquinée sur ma nullité de débutante, puis consolée par un bisou.

J'ai tellement mal en fait

 

[Gochugaru]

Je me sens trop mal, putain, je crois que je vais faire une crise d'angoisse. Je repousse tout mon boulot parce que je sais qu'en commençant je vais m'apercevoir que je ne peux pas y arriver, ça me fait peur, donc je ne bosse pas, donc je culpabilise, donc je stresse, je suis encore moins productive...
Ma "meilleure amie" et moi on ne parle presque plus, elle en a rien à foutre à chaque fois que j'essaie de lui raconter des trucs elle dit genre "ah c'est cool ça " ou "oh non je sais même pas quoi dire", quand je veux l'appeler elle est jamais là, bref trop cool, c'est exactement ce que je ne voulais pas : que le fait que j'habite loin me coupe de mes amies de chez moi.
Et en plus sentimentalement parlant je suis aussi dans la marde.

(ok j'ai juste écrit un pavé )

 

[Nééra]

Ce n'est pas comme si j'allais passer mon dimanche à pleurer. Non, non, non.

 

[AnonymousUser]

Il est toujours dans ma tête et me manque atrocement. Je sais plus quoi faire. En plus je m'achète des albums de -M- ce qui est hyper malsain vu à quel point ils se ressemblent.

Et j'ai fait ce constat magnifique : 2010 année de l'abstinence totale. Même pas un simple baiser, rien du tout. Je suis complètement à la masse.

 

[Yumiko-chan]

Je ne vais pas bien. J'ai passé une soirée de merde hier. Deux filles du collège, qui me faisaient chier, qui m'insultaient étaient là et putain j'ai eu l'impression de revenir des années en arrière, des années que j'ai envie d'oublier coûte que coûte.
Mais dès vendredi ça a recommencé. J'ai dû sortir du cours tellement je me sentais pas bien et je suis partie plus tôt. J'avais l'impression d'étouffer, j'ai pleuré, limite crié.
On m'a demandé pourquoi je parlais pas quand j'allais mal. J'ai rétorqué que peut-être qu'ils s'en foutaient royalement et que si je leur disais à chaque fois que je vais pas bien je serais toujours collée à eux.
Ca faisait longtemps que je n'avais pas eu cette envie, ça me fait peur, mais j'ai de nouveau envie de me mutiler, histoire de me faire mal, de me punir, dee me sentir vivre.
Car là, j'ai l'impression d'attendre que la mort vienne me chercher pour que je puisse avoir moins mal. Je suis au fond du gouffre, ça fait qq temps. Et d'habitude, certaines choses pourraient me faire plaisir. Là je ne trouve de plaisir nulle part. J'ai juste envie de m'en aller car je n'ai plus lespoir de rien.

 

[Constanz]

Mon binôme vient de me faire remarquer de façon très franche que j'avais fait du boulot de merde, je suis complètement d'accord mais là je ne peux pas m'y remettre, j'en peux plus, j'ai besoin de vacances, de dormir, et de pouvoir ne rien faire sans qu'une petite voix me trotte dans la tête pour me rappeler les tonnes de travail qui m'attendent.
En fait je vais réfléchir sérieusement à cette possibilité d'année sabbatique qui m'est offerte, tant pis si ça doit me coûter toutes mes économies, là je suis à bout.
J'arrive pas à m'endormir avant 2h du matin, je me réveille à 7 heures, et j'ai toujours pas rattrapé mes deux nuits blanches de la semaine dernière.

 

[marion##]

Bon ba voila, je pleure. C'est pas comme si ca ne me pendait pas au nez depuis deux semaines de toute façon. Je ne trouve plus ma place dans cette école. Je n'ai plus le même enthousiasme quand je me lève le matin. Je ne partage plus grand chose avec mes camarades de cours. J'ai l'impression que l'époque de l'extraordinaire vie étudiante est révolue.
J'ai une tonne de dossiers à rendre. Avant je m'appliquais, j'y mettais vraiment tout mon coeur, aujourd'hui je prends ça comme une corvée. Est-ce je ne me suis pas trompée d'orientation ? Je ne supporte plus rien. J'ai envie qu'on me donne un peu plus de liberté, qu'on me considère enfin comme une personne de 20 ans et non pas qu'on me piste comme si j'en avais encore 13.

 

[Caracallas]

En ce moment ça va plutôt bien. J'avais l'impression d'aller mieux, d'être moins blasée de tout, moins triste sans raison. Mais en fait ce n'est pas encore totalement ça. Deux amis sont venus vers moi ce soir pour me parler de leurs histoires de cœur, me demander quelques conseils et je n'y arrive plus. Ma vie est une loose sentimentale de A à Z, je tente de m'y faire, d'être forte, d'accepter mon statut de vieille fille en devenir avec pragmatisme.
Mais pourquoi viennent ils tous se confier à moi, me demander aide et conseil? Je pense qu'ils ne réalisent même pas qu'ils remuent le couteau dans la plaie. Qu'ils me confrontent à ce que je suis incapable de réussir à établir dans ma vie, à cause de tout un tas de peur, de complexes et de barricades que je me suis érigée avec patience.
Et pour le coup c'est véritablement une énigme, pourquoi demander des conseils à une fille qui n'a jamais rien su appliquer à elle même?
Du coup j'ai eu les larmes aux yeux. Et je n'ai pas envie d'être triste en ce moment. Tout simplement pas envie.

 

[lualdi]

J'ai le coeur en miettes et je suis bonne à jeter à la poubelle.

J'ai finalement envoyé ce mail (rédigé il y a 6 jours) à celui que j'aimais. Celui que j'aimais vraiment, celui dont le nom me traversait tous les jours, toutes les nuits alors que j'ai déjà un copain (que j'ai pris en espérant l'oublier). Celui à qui j'avais déjà expliqué combien je l'aimais mais qui ne m'a pas donné de réponse par manque de courage.

Dans mon mail je lui ai tout dit. Absolument tout : que je n'avais pas tourné la page, que j'avais mal, que j'avais besoin qu'il me dise quelque chose pour passer à autre chose. Je lui ai aussi dit combien je ne voulais pas faire partie de son harem. J'ai dit cela car il s'agit d'une rumeur qui courait autour de lui, comme quoi il était du genre à avoir plein de filles à ses pieds.

Il m'a répondu.
Il est "surpris et en colère".
Il me dit qu'il est blessé par ce que j'ai dit à propos de ses conquêtes. "Tu me prends pour qui ?", ajoute-t-il encore. Il regrette que je ne le connaisse pas plus. Il dit que je suis pas une fille parmi tant d'autres. Qu'il est désolé d'être aussi dur dans ses mots. "Ce serait plus facile si tu savais gérer tes émotions un minimum." "Ressaisis-toi" "Lève la tête quoi je sais pas"... Il ne veut pas "me faire de mal" mais "clarifier" et "m'aider".

Je regrette tellement d'avoir cru à cette rumeur au point de douter de lui. TELLEMENT.

Il n'a pas compris certains de mes mots, aussi. Il croit que je suis en colère après lui alors que c'est plutôt après moi. Il croit que je l'accuse d'avoir mal agi avec moi alors que je m'accuse moi moi et moi...

Je ne sais pas si je vais m'attarder à m'expliquer sur ce qu'il n'a pas compris. Ça ne sert à rien de toute façon. Je crois que je vais essayer de lui répondre quelque chose même si je n'ai ni envie de me torturer davantage, ni besoin de le saouler encore plus. En attendant j'ai mal, très mal, j'ai limite envie de vomir.

 

[Constanz]

Comment perdre une amie en une soirée? Embrasser le mec qu'elle convoite depuis deux mois.
Putain ça m'emmerde tout ça, mais vraiment... J'avais bu, il avait bu, ça a pas été plus loin, y'a prescription non?
Comme si j'avais besoin de ça en ce moment.