"ça" (la réforme ^^) prétend s'inspirer des pédagogies alternatives, mais sans nous donner
ni les moyens financiers,
ni le temps de concertation nécessaire pour préparer de vrais projets intéressants et pertinents pour les élèves,
ni les moyens concrets, par exemple des classes qui ne seraient pas à 30 élèves mais à 15, ce qui semble être une condition sine qua non pour que de tels projets fonctionnent.
Comme beaucoup d'enseignants ne cessent de le répéter (sur ce forum et ailleurs), oui, les pédagogies alternatives ont beaucoup à apporter à l'école publique actuelle, mais encore faut-il vraiment qu'on nous donne les moyens de les appliquer au quotidien, dans la réalité... C'est-à-dire au sein des classes, tous les jours. Parce que c'est bien beau d'imaginer des projets bien au chaud dans son bureau, quand on n'a pas croisé d'élève ni enseigné devant une classe depuis 15 ans. J'en ai assez de cette hypocrisie.
Ce n'est pas qu'on est contre toute remise en question de nos pratiques, c'est plutôt qu'on en a assez que des ministres successifs pondent des projets qui ont l'air formidables sur le papier, mais qui sont en réalité inapplicables dans les conditions dans lesquelles on exerce notre métier aujourd'hui.
Et quand le seul bilan qui en est tiré se contente de dire "les enseignants ont du mal à accepter le changement", "ils ne pensent pas assez aux élèves", "ils veulent garder leurs privilèges", faut comprendre qu'on l'ait mauvaise.