Juste pour rebondir sur ce point, très intéressant, et sans forcément le relier à cet article...Pour moi, toute personne qui se plaint exprime un mal-être. Certes, cette personne a été prise dans une école prestigieuse grâce à ses relations mais en quelque sorte si elle exprime une inquiétude, faut-il vraiment la descendre en mode "hop hop hop, interdiction de se plaindre!".
Parce que ça peut s'appliquer sur plein de domaines à partir du moment où tu considères que l'autre possède plus que toi (une famille, des amis, en couple, un peu plus d'argent, une bonne santé etc.).
Je pense qu'il faut établir une échelle des priorités dans la gestion des problèmes : bien sûr que quelqu'un qui ne peut pas se nourrir passe avant, bien sûr qu'il faut écouter et aider ces gens-là d'abord.
Mais au final on est toujours le privilégié de quelqu'un.
Je le vois au boulot, tous les jours tout le temps. J'ai deux collègues qui se plaignent sans cesse, qui refusent certaines tâches, etc... sauf qu'elles en oublient complètement les autres à côté, et cette plainte et ce sentiment d'injustice... retombent sur les autres. On est 5 dans le même bureau, à se partager l'accueil téléphonique, elles ont décrété que non, ça n'était pas une tâche à hauteur de leur compétences... du coup ça retombe sur les 3 autres (qui sont tout autant, sinon plus, qualifiée et/ou méritantes).
Non seulement, c'est épuisant à supporter quelqu'un qui se lamente en permanence de ses petits malheurs en en faisant des caisses, mais en plus on en patit directement (surcharge de travail, conditions dégradées, etc...)
Exemple concret : "Je refuse d'avoir un bureau usagé sinon je me met en arrêt". Bah ton chef vient te voir, toi qui ne dis jamais rien et qui sert les dents pour être solidaire avec les collègues devant les restrictions budgétaires : "Vous allez prendre le bureau usagé et XXX va prendre le bureau neuf". quand bien même XXX n'a pas besoin d'un si grand bureau et toi si.
Exemple tout bête, mais qui peut s'appliquer à presque toutes les problématiques, des plus triviales aux plus lourdes, quand les personnes ne sont interessé.e.s que par elles/eux-mêmes et s'en fichent des autres.
Prendre soin de soi oui, se regarder le nombril, non. Parce que quand on vit en société et qu'on ne fait attention qu'à sa petite personne, les autres, qui sont tout aussi légitimes, en patissent forcément. Et c'est profondément injuste.
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