Non, cher inconnu du métro, tu n'as pas été « violé »

17 Novembre 2014
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Lille
@Chazou dans le cas employé justement non, c'est bien le problème. Même si le mec en question est juste crevé, celà n'empêche qu'il se pose en victime (à raison ou non ça je ne sais pas et vous non plus. Mais ça change pas le problème.) il banalise l'idée qu'un viol est violent, pas qu'il est normal.
 
3 Juin 2015
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@meg.b Ce que je dis c'est que le fait d'utiliser le terme "Passer de 20h à 40, ça me viole tellement. Physiquement, je suis violé." ,si désolé mais il me semble que ça banalise le viol. Se faire violer n'est pas exactement passer d'un taf de 20h à 40h ça n'a aucun putain de rapport. Rien à voir. Et c'est là dedans que ça banalise le viol, comme si ça ne l'était pas déjà assez. C'est ça (entre autre) qui me pose problème. Je ne dis pas que la personne citée dans l'article ait dit que le viol était normal. Je dis que son expression banalise le viol et que c'est ça qui est problématique.

@Springmood
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26 Avril 2016
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Montpellier
Je pense que tout a été dit ou presque sur le sujet mais je me pose quand meme une question : Parmis les personnes qui se disent choquées par l'expression de l'homme dans le métro, est ce que vous meme vous prenez le temps, à chaque fois que vous êtes dans un lieu publique, vous vous demandez si vos propos vont être entendu par les personnes autour de vous et si ça risque de les blesser ? Je ne dis pas ça de manière vindicative, je suis vraiment curieuse. Je pense être quelqu'un d'attentif au ressenti des autres et je cherche toujours à ne pas blesser mon entourage mais très honnêtement quand je suis dans un lieu publique à part en ce qui concerne le taux de décibel de ma voix, je n'ai pas l'impression de devoir tenir compte des oreilles indiscrètes. Je sais que le sujet de l'article porte surtout sur la banalisation du viol et sur la culture du viol (et je ne suis d'ailleurs pas d'accord avec le propos de l'article mais peu importe) mais il me semble que sous les lignes cest aussi la question de qu'est ce qui peut être dit en public qui est posé.
 
15 Juillet 2014
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J'ai connu plus diplomate mais passons.

Je ne m'en prends à aucune victime, je ne parle de personne en particulier, je ne cible personne, j'exprime simplement mon ressenti.

Mais après si tu veux débattre et exprimer ton désaccord sur le fond de ma booze et mes immonderies que je sors entre 1 et 120 secondes, ma porte est ouverte, car JAMAIS je n'ai dit ni pensé qu'un viol n'est pas un acte gravissime.
Bah en même temps j'ai dis que je l'étais pas parce que tu le méritais pas, hein mais passons. Sinon tu me fais rire (non). J'ai pas envie de te répondre quelque chose de constructif parce que tu vas faire la victime et ça va m'echauffrr alors... Juste... :lol::facepalm:
 
16 Décembre 2012
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Lyon
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@Chazou bah justement c'est parce que ça n'a pas de rapport, c'est le principe même d'une expression hyperbolique et imagée : s'il avait dit : "je suis tué" ça n'aurait pas de rapport non plus. Là il dit en gros, si j'essaie d'établir le sous texte "C'est tellement dur que ça paraît presque traumatisant, plaignez-moi, enfin bon je sais bien qu'il y a pire dans la vie donc je fais référence à un truc que je sais être vraiment horrible pour donner du relief à mon promo et en rajouter une couche" il en rajoute à sa situation pas si grave que ça. Il en "enlève" pas. Comme il emploie ce terme pour rendre sa situation moins banale, on peut difficilement parler de banalisation. Dire que c'est inapproprié, oui, peut-être... Mais lier le viol à une situation négative, c'est déjà pas mal, je trouve.
 
17 Novembre 2014
49
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Lille
Je ne dis pas que la personne citée dans l'article ait dit que le viol était normal. Je dis que son expression banalise le viol et que c'est ça qui est problématique.

Je ne suis pas sûre de comprendre.. Banaliser le viol, c'est bien se comporter comme si le viol était quelquechose de banal non ? Donc vraiment je ne comprends vraiment pas comment une expression peut banaliser le viol (donc l'acte de viol) sans dire qu'un viol c'est normal/banal...
 
9 Décembre 2013
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D'un autre côté, je ne suis pas choquée par un jeu comme Hit Man, où le but c'est de tuer des gens, à la chaîne, même des "innocents" qui étaient là par hasard (alors que je sais que tuer est un crime, et que c'est pas cool). Pourtant les jeux où au lieu d'incarner un tueur on incarne un violeur (y en a en plus, ils sont mal faits souvent mais ils existent) ça me dérange vraiment.
[...]
Je sais pas du tout si cette différence de traitement de ma part entre deux crimes vient d'une question d'habitude (le viol est moins présent que le meurtre dans les oeuvres de fictions ou dans les faits divers médiatisés), ou bien si c'est parce que comme je le disais plus haut, le viol est quelque chose de mythifié et romancé (la ruelle sombre tout ça tout ça) par la société et que du coup y a des violeurs qui reçoivent des traitements indulgents par la justice, ce qui m'écoeure et qui me conduit du coup à ne pas vouloir qu'on en rajoute une couche. Je ne sais pas. (Ouais, tout ça pour reconnaître que mon avis maladroit vaut pas tripette)

Je trouve ton questionnement hyper intéressant et il me fait un peu griller le cerveau à vrai dire. Je viens de demander aux deux personnes qui sont dans mon appart', ce sont des mecs qui n'ont jamais vraiment été touchés par la problématique du viol (ni personnellement, ni vraiment dans leur entourage) n'en ont jamais vraiment parlé, sauf avec moi pour mon copain. Et pourtant un jeu vidéo "incarne un violeur" ça les débecterait, par contre voir des films qui montrent des viols, ils s'en foutent un peu.
En gros la question c'est : pourquoi on a une différence de ressenti "émotionnelle" entre le fait de se mettre à la place d'un tueur et le fait de se mettre à la place d'un violeur dans une oeuvre interactive ?

Je dis que son expression banalise le viol et que c'est ça qui est problématique.
C'est pas par ce qu'on utilise un mot dans une figure de style (de la plus rudimentaire à la plus élaborée) que les sens de ce mot vont être dénaturés ! Mais pour le coup faudrait arrêter d'utiliser comme un fourre-tout le mot "banaliser". Ca veut dire quoi "banaliser le viol" dans ta phrase ? le rendre plus courant ? augmenter le nombre de viol ? le rendre "normal" (autre mot de grande qualité) dans la tête des gens ?
 
16 Décembre 2012
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Lyon
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@Euphrosyne je trouve que tu omets le côté figure de style de l'histoire. Comme il s'agit non seulement d'une métaphore mais d'une hyperbole, on peut pas dire que ça "relègue" le viol à une simple fatigue. Je sais pas mais moi quand je cherche à faire de l'humour par exagération je cherche le "pire" verbe/superlatif/situation, je cherche pas un truc qui dans le fond ressemble vraiment à ma situation. Après on aime ou on aime pas les gens qui en font des tonnes, mais faut pas non plus croire que les gens ne savent pas ce qu'ils disent.
 
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Réactions : la_chieuse et Ok-san
28 Mars 2015
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@meg.b Je ne pense pas qu'il y ait de problème dans ta façon de t'exprimer, mais n'hésite pas à me reprendre si jamais j'ai mal compris. :fleur:

Pour le coup, je t'avoue que je ne peux donner entièrement raison ni à une position ni à une autre. je pense que ça va vraiment relever d'une question de sensibilité personnelle, et probablement d'un jugement au cas par cas. Autant certaines expressions peuvent me blesser personnellement, autant je suis d'accord que "stériliser" totalement son langage serait aussi quelque chose de très dommageable.

Dans le cas du monsieur de l'article par exemple, comme l'a dit @chloevollmerlo un peu avant, il ne fait pas référence à une situation intrinsèquement violente : il n'est victime d'aucun abus ni physique ni moral et dans ce cas-là, l'analogie me semble sentir méchamment le formol. :erf: Alors que je serais plus encline à me ranger du côté de la comparaison avec la loi travail dont tu as parlé, parce qu'elle fait référence d'une part à une vraie violation du code du travail et d'autre part à une violence ressentie pour les salariés qui est réelle.
Je ne sais pas si j'arrive à exprimer cette nuance qui pour moi est cruciale. :hesite:

Et je sais bien que tout cela relève de subjectivités et de ressentis de toute part donc on ne peut de toute façon pas en tirer de lois absolues ; et c'est en ça que je pense que ce sont des limites que chacun peut se poser à soi-même en toute connaissance de cause. À la réflexion, je suis parfaitement d'accord avec toi quand tu dis qu'on peut parfaitement défendre utiliser ce genre d'analogies quand on veut souligner la violence de quelque chose mais je pense qu'il serait alors plus judicieux de ne pas dénaturer la violence de ses expressions en banalisant leur utilisation dans un contexte courant (comme dans le cas de quelqu'un qui dit s'être fait violé en perdant une partie de lol). J'ai peur de l'escalade, en fait. Qu'à force d'utiliser des expressions violentes pour exprimer des choses qui ne le sont finalement pas tellement, on en arrive à essayer de trouver des termes de plus en plus forts pour arriver à vraiment exprimer la violence de quelque chose et ainsi de suite... Je sais pas vraiment si je suis claire dans mon propos. :ko:

Après (et je pense que c'est ma faute, pour ne pas avoir suffisamment développé dans mon premier message) je suis absolument contre le fait de faire du mot viol un tabou en soi. Je pense qu'en faisant de l'éducation, en aidant les uns et les autres à se déconstruire sur la culture du viol et le slut-shaming, on peut entrer dans un cercle vertueux en détachant le sentiment de honte pour les victimes qui est associé au viol et (mais c'est mon côté bisounours qui parle) avec une société moins sexiste, diminuer le nombre de viols donc le nombre de victimes donc youpi.
Mais, dans le cas de notre monsieur dans le métro, ce qui me fait vomir c'est que cet homme qui doit juste apprendre à gérer une situation somme toute normale peut se dire violé dans le calme général alors qu'une victime de viol se prend des tomates pourries dans la figure dès qu'elle ose s'exprimer. C'est ce double standard qui me dérange, et qui à mes yeux rend le cas du viol un peu spécial en comparaison avec le meurtre par exemple, parce que les meurtriers sont globalement universellement condamnés, mais qu'on persiste à trouver des excuses aux violeurs.

@mido C'est pareil pour moi au final : dans un cadre privé, j'ai pas de problème à entendre des blagues sur le genre, le racisme, le viol, quand je sais qu'elles sont faites par des gens qui condamnent ces actions et tant qu'elles ne visent pas à moquer les victimes. Mais (anecdote véridique) quand le vague ami d'un ami passe un repas entier à faire des soit-disant blagues sur à quel point Adolf Hitler est un mec bien, je pense qu'on m'excuseras de pas chercher à connaître le fond de sa pensée. :ninja:
J'arrive pas à mettre des mots sur ce qui me remue tant avec le viol en fait, parce que ton exemple sur la guerre ne me pose pas de problème en soi, alors que le viol va vraiment me prendre aux tripes. :hesite: Je pense que ça tient au fait que nos contemporains dans les sociétés occidentales n'ont pour la plupart pas vécu le traumatisme de la guerre, alors que le viol c'est toujours (malheureusement) très courant, et aussi que l'analogie est pertinente d'un certain point de vue (les gens dans les transports, tout un poème) alors qu'on va souvent utiliser le mot viol pour des choses un peu banales, et que d'une certaine façon ça "met au même niveau" les vrais viols et que du coup ça les minimise ? :erf: Je sais pas si j'arrive très bien à m'exprimer mais bon.

@Korbac C'est un peu HS, mais en soi je suis d'accord avec toi. La nuance que je trouve importante, c'est que j'ai aucun problème avec ce qu'on rie d'Hitler, mais quand on se moque des victimes, ça me fait tout de suite un peu plus grincer des dents. :sweatdrop: Mais j'approuve + + la partie sur l'éducation, et je suis complètement contre l'idée de censurer qui que ce soit : mon but est, au final, de souligner que faire preuve d'intelligence et de sensibilité quand on s'exprime est bien plus sympa pour tout le monde. :)
 
4 Avril 2015
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1 174
32
Paris
antiblogueuse.canalblog.com
@Carotte-Masquée
Je me suis demandée si c'était le support médiatique qui jouait dans l'aspect dérangeant, et c'est possible. Dans les films, bouquins, BD, on est fréquemment mis "dans la tête" de quelqu'un qui tue (pour X raisons), du coup l'incarner dans un jeu vidéo ça ne nous paraît pas trop décalé. Mais pour le viol, essaie de te rappeler, mais on est beaucoup moins confronté au crime "par les yeux" du violeur, et ce peu importe le support. Donc jouer un violeur ça donne l'impression de quelque chose de plus malsain que de jouer un tueur.
Après je suis en train d'essayer de voir s'y a des cas dans les fictions où on suit un viol par les yeux du - ou d'un - protagoniste de l'histoire (et criminel du coup). En gros, est-ce qu'y a énormément de scènes de viol dans les médias où l'auteur/réalisateur/illustrateur etc. ne porte pas une critique négative sur le crime ?
 
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Réactions : Vayper Cutting
9 Décembre 2013
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@Noéminitel

J'ai quelques souvenirs de scènes de films ou passages de livres où c'était le cas, mais vraiment sporadiques (un film ultra gore dont je me rappelle plus le nom et deux, peut-être trois scènes dans des polars, désolée c'est pas très précis) et dans tous les cas c'était des actes condamnés et ça servait à montrer la "froideur" très calculatrice du méchant de l'histoire.
Après y a toute la littérature de Sade et assimilés, et une partie de la pornographie littéraire/web, qui mine de rien touche un paquet de gens. Et là y a de la représentation de violences sexuelles en mode "narmol y a pas de problèmes". Mais du coup je pense que les personnes qui consomment ce genre de choses auraient pas de problèmes à le voir sur n'importe quel support et dans des contextes détachés de la pornographie en elle-même. Je sais pas je suis perdue ^^
Cela dit j'ai du mal à me dire que si on le voyait plus, on serait accoutumés, c'est peut-être un manque de capacité d'abstraction, mais ça me parait ubuesque un monde où dans gens violent tranquilou bidou dans un film. Peut-être que c'est par ce qu'il n'y a que les méchants qui violent au final, jamais les gentils, alors que pour les tueurs il y en a aussi des "sympas" ?
 

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