Déjà ce mot n'a aucune raison d'être cantonné à l'utilisation voulue par l'autrice de l'article. Il a déjà plusieurs sens par exemple la définition du petit Larousse en cite au moins deux autres, une juridique et une imagée. Le sens général des mots et leur utilisation ne nous appartient pas individuellement.
Par ailleurs, et c'est ce qui me dérange le plus, c'est le fait que cet article semble vouloir policer le langage par ce qu'il serait susceptible de blesser quelqu'un. Pour moi le curseur entre l'acceptable et l'inacceptable est ici placé à un niveau beaucoup trop protecteur, il tend vers un premier degré qui donnerait à un simple mot un sens dont on doit protéger les gens (et pas forcément que celui-ci). Or le langage imagé peut servir à enrichir un propos.
Le vrai problème ce sont les intentions, qui sont cependant parfois corrélées à l'existence du mot, un peu comme "PD" qui a quand même une connotation quasi-exclusivement homophobe/stéréotypée ce qui est un vrai problème. Cependant dans le cas de l'article j'ai l'impression qu'il y a une sorte de volonté de sacraliser le mot (pour reprendre l'expression de je ne sais plus qui plus haut). Les mots sont un moyen, certes il peut être nécessaire de réfléchir sur eux (notamment en ce qui concerne la féminisation du langage) mais ce qu'ils disent vraiment, ce sont les intentions de la personne qui les prononce voir dans certains cas des indices sur ce qui nourrit la réalité de cette personne (par exemple le fait de vivre dans un monde imprégné de sexisme jusqu'à la moelle sans s'en rendre compte).
Nous serrons toujours victimes de souffrance quelqu'elles soient qui nous rendront sensible à certaines choses, certains mot, n'importe quoi en fait, les vecteurs de souffrance sont aussi nombreux que les personnes qui souffrent ! Il s'agit de la vie, on ne peut pas supprimer la souffrance en supprimant les mots ou une partie de leur sens.
Et parmi les arguments que j'ai pu lire qui m'ont rendus le plus mal à l'aise il y a celui qui dit grosso modo "oui mais non par ce que c'est LE problème du viol, ça banalise, ça dessert la cause donc il ne faut pas utiliser ce mot dans un sens imagé/cynique/humoristique bref, à la légère". Non ça ne marche pas comme ça, le viol c'est grave, dramatique, méconnu (dans le sens où il y a trop de préjugé débiles à son sujet), ça détruit des pans de vies, voir des vies entières. Parler de ce sujet, travailler dessus, c'est nécessaire pour améliorer la situation, censurer des utilisations de ce mot déconnectés de ce sujet... c'est de la censure arbitraire.
Par ailleurs, et c'est ce qui me dérange le plus, c'est le fait que cet article semble vouloir policer le langage par ce qu'il serait susceptible de blesser quelqu'un. Pour moi le curseur entre l'acceptable et l'inacceptable est ici placé à un niveau beaucoup trop protecteur, il tend vers un premier degré qui donnerait à un simple mot un sens dont on doit protéger les gens (et pas forcément que celui-ci). Or le langage imagé peut servir à enrichir un propos.
Le vrai problème ce sont les intentions, qui sont cependant parfois corrélées à l'existence du mot, un peu comme "PD" qui a quand même une connotation quasi-exclusivement homophobe/stéréotypée ce qui est un vrai problème. Cependant dans le cas de l'article j'ai l'impression qu'il y a une sorte de volonté de sacraliser le mot (pour reprendre l'expression de je ne sais plus qui plus haut). Les mots sont un moyen, certes il peut être nécessaire de réfléchir sur eux (notamment en ce qui concerne la féminisation du langage) mais ce qu'ils disent vraiment, ce sont les intentions de la personne qui les prononce voir dans certains cas des indices sur ce qui nourrit la réalité de cette personne (par exemple le fait de vivre dans un monde imprégné de sexisme jusqu'à la moelle sans s'en rendre compte).
Nous serrons toujours victimes de souffrance quelqu'elles soient qui nous rendront sensible à certaines choses, certains mot, n'importe quoi en fait, les vecteurs de souffrance sont aussi nombreux que les personnes qui souffrent ! Il s'agit de la vie, on ne peut pas supprimer la souffrance en supprimant les mots ou une partie de leur sens.
Et parmi les arguments que j'ai pu lire qui m'ont rendus le plus mal à l'aise il y a celui qui dit grosso modo "oui mais non par ce que c'est LE problème du viol, ça banalise, ça dessert la cause donc il ne faut pas utiliser ce mot dans un sens imagé/cynique/humoristique bref, à la légère". Non ça ne marche pas comme ça, le viol c'est grave, dramatique, méconnu (dans le sens où il y a trop de préjugé débiles à son sujet), ça détruit des pans de vies, voir des vies entières. Parler de ce sujet, travailler dessus, c'est nécessaire pour améliorer la situation, censurer des utilisations de ce mot déconnectés de ce sujet... c'est de la censure arbitraire.
À mon sens, et comme ça a été dit par d'autres madz, ça relève plus de la courtoisie et du vivre ensemble. Personne ne va vous jeter en prison pour claquer la porte au nez de la personne derrière vous, il n'empêche que ça reste pas super sympa.
Le fait de le banaliser ou de l’accepter comme une fatalité faisant partie de la vie me semble au contraire plutôt délétère. Le double standard de la société vis-à-vis des personnes violées est la cerise sur le gâteau (de la tristitude) : non seulement celles-ci se voient déniées un droit légitime à la parole et au respect, mais leur expérience est minimisée. On accepte de parler de viol en tant qu'hyperbole et on en rit, mais dès que des victimes veulent s'exprimer on se demande ce qu'ielles portaient et s'ielles avaient bu (etc).
Le noeud du problème étant qu'on a pas tou.te.s le même vécu et les mêmes ressenti. Mais je pense que dans l'espace public (comme dans les transports en commun dans le cas de l'exemple), on a une responsabilité vis-à-vis de nos paroles : c'est une chose de mentionner une chose banale qui va être facteur d'angoisse chez peut-être 0.01% de la population, mais quand on sait que le viol touche environ 16% des femmes et 5% des hommes (arrondissons à 10% de la population globale).. dans une rame bondée, si on parle un peu fort, y a des chances pour que, allez ? 50 personnes vous entendent ? Le probabilité qu'une victime ou un proche de victime vous entende me semble quand même suffisamment élevée pour qu'on puisse vouloir se restreindre légèrement, non ?
(Là encore, je ne cherche à censurer personne. En soit, tout le monde fait ce qu'il veut et dans le pire des cas on met les écouteurs et c'est réglé hein. Mais c'est l'idée qui est importante pour moi : je ne veux pas vous interdire de le dire, mais j'aimerais bien que vous ne le fassiez pas.)

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