@Cline39 @poustiquette
Vu vos messages "égalitaires", je suppose que vous êtes d'accord pour dire que les hommes ne sont pas "naturellement des agresseurs". Alors comment expliquez-vous qu'en 2013 ont ait 121 femmes décédés sous les coups de leur conjoint contre 24 hommes de leur conjointe (et 1 homme homosexuel) qui avait elles-mêmes été déjà victimes dans plus d'un tiers des cas des violences de ceux qu'elles ont tué? Il y a un énorme écart et là on parle bien de
décès qui sont plus difficiles à ignorer que les violences quotidiennes et donc plus près des réalités sur les violences conjugales que la simple dénonciation.
Il y a un réel déséquilibre entre le nombre de victimes hommes et de victimes femmes, ainsi qu'entre le nombre d'agresseurs ayant été eux-mêmes victimes de violences antérieures (environ 37% chez les femmes et 10% chez les hommes), or si on ne peut pas l'expliquer par le fait que les hommes soient des agresseurs naturels, alors il y a une autre explication : ce déséquilibre est le produit d'un système qui transforme les femmes en cible et donne à certains hommes un sentiment de toute-puissance. Donc les femmes victimes de violences conjugales subissent effectivement quelque chose de différent des victimes hommes, elles subissent le poids d'un système où il semble légitime de s'en prendre à elles.
Les hommes victimes de violences conjugales ne sont pas victimes pour les mêmes raisons même si la question de leur silence peut être un produit de ce système.
En bref, non, il ne s'agit pas "d'opposer" ou de "minimiser" mais de distinguer les causes, les circonstances et les modes opératoires pour pouvoir mieux combattre les différentes violences. Toute violence est grave mais chaque violence à ses spécificités, l'ignorer c'est risquer de ne pas prendre les mesures appropriées pour les empêcher.