Je viens de lire l'article, et j'avoue que je suis soufflée par les propos biaisés de l'interlocutrice sensée aiguiller les appelants.
Je suis pour le choix éclairé d'avorter ou non. Et là, avec de tels interlocuteurs, le choix est tout sauf éclairé.
J'ai été attirée ici par le nom de @violet-skye avec laquelle j'échange souvent sur le topic des femmes enceintes.
Comme elle, je suis enceinte de 6 mois.
Moins comme elle, je ressens mon enfant comme un être certes dépendant de moi, certes pas fini, mais un être vivant à part entière, pas "seulement" une prolongation de moi.
... j'avoue que j'ai ressenti ça depuis le début, même quand c'était "juste" un embryon de quelques jours / semaines. Je le vis comme ça, point.
Quand je suis tombée enceinte, c'était réfléchi, voulu, planifié, bref. Ça n'aurait pas été le cas, je l'aurais sans doute gardé, parce que DE MON POINT DE VUE RIEN QU'À MOI, j'avais les moyens financiers et logistiques de l'assumer avec l'Homme. En gros, j'étais "prête dans ma tête". Ça explique sans doute ma vision de "l'être vivant dans moi" que j'ai eu tout de suite, d'ailleurs -> pas moyen de le considérer autrement que comme une vie.
Si ça n'avait pas été le cas, ou si pour une QUELCONQUE RAISON QUI NE REGARDE QUE MOI je n'avais pas voulu "garder" cet enfant, j'aurai apprécié de pouvoir avorter sans subir une telle pression "sociale" d'une inconnue au téléphone qui ne sera pas celle qui assumera la responsabilité de cette vie créée toute sa vie durant.
Je ne suis pas "pro-avortement", je suis "pro-choix". La Liberté des Uns s'arrête où commence celle des Autres. Pour moi, les droits d'un foetus ne devraient pas passer avant les droits d'un citoyen.
Si vous êtes contre l'avortement, OK. Mais s'il vous plaît appliquez vos propres choix sur votre corps à vous.
Allez, maintenant, on se fait toutes un gros câlin. (pardon, c'est les hormones)