Leurs intentions ne sont peut être pas les meilleures, effectivement, mais le discours qu'ils donnent tient tout à fait la route.
J'ai 34 ans et j'ai fait 2 ivg dans ma vie.
La première a 27 ans : pas de boulot, plus de mec, arrivé par accident, et en train de vendre mon appartement. C'était donc clair pour moi, IVG et je n'ai pas eu de soucis ensuite.
La deuxième à 32 ans : arrivé par accident, mon mec ne voulait pas du gamin, et ne voulait pas non plus que je sorte de sa vie en gardant le gamin, en gros il ne m'a pas laissé le choix (et s'il avait pu me charcuter lui même il l'aurait fait, d'après ses propres mots), moi je voulais le garder et j'avais comme un mauvais pressentiment. Suite à cette IVG par aspiration, j'ai fait une hémorragie due à une rétention placentaire 2 mois après, en pleine rue, sur ma pause déjeuner. Je me suis fait réopérer pour enlever les résidus qui posaient problème. Aujourd'hui et ça fait 2 ans, je n'ai toujours pas retrouvé un cycle normal (je n'ai plus de règles), et je me fait réopérer dans 2 jours parce que mon utérus n'a pas du tout apprécié ce que je lui ai fait subir, et j'ai des synéchies (parois de l'utérus collées). Ce genre d'opération peut provoquer des récidives et je risque de devoir retourner sur le billard dans 2 mois.... Ce genre d'opération peut aussi provoquer une perforation de l'utérus avec risque d'endométriose dans le meilleur des cas, et grosses extra-utérines, fausses couches à répétition, et voir même stérilité dans le pire des cas.
Ironie du sort, j'étais hyper fertile (2 grossesses par accident sous pilule), aujourd'hui je risque d'être stérile à vie.
Voila mon témoignage. Je ne suis ni pour ni contre l'IVG. Avant j'étais pour, aujourd'hui c'est juste devenue, à mes yeux, la solution de secours et de facilité dans cette société kleenex ou on prend et on jette quand ca peut engendrer trop de contraintes. Et en plus, c'est même devenu l'excuse suprême employée par les mecs pour se débarrasser d'un "problème" (je cite : "tu n'es ni la première, ni la dernière à faire une IVG, vous êtes des millions en France et ca ne pose aucun problème"). Banaliser l'acte c'est d'une débilité profonde aussi....
Se dire que ça n'est qu'un "amas de cellules" ou un embryon et en aucun cas un enfant, je ne suis pas pour non plus. C'est ce que vous décidez que ça sera. Et oui à 1 mois et demi son coeur bat déjà, donc en tout état de cause, c'est un être vivant, indéniablement.
Si je vous dis ça aujourd'hui c'est aucunement pour essayer de convaincre qui que ce soit, mais juste de vous dire : réfléchissez bien, vraiment bien, car ça n'est pas un acte si anodin qu'on voudra vous le faire croire, et ça peut vous marquer pour LA VIE, tant psychologiquement que physiologiquement. C'est à vous et à vous seules de choisir, en votre âme et conscience, et en connaissant les risques.
Le risque zéro n'existe pas, et à trop vouloir défier Gaïa, on en paye le prix un jour ou l'autre.
Réfléchissez bien, pesez vraiment le pour et le contre, avant qu'il ne soit trop tard, ne faites pas la même erreur que moi. Qu'est ce qui est le plus important au final ? Votre santé et votre intégrité en tant que femme ou des questions d'ordre financières et matérielles ? Si vous ne le sentez pas, ne le faites pas, écoutez votre corps, comme j'aurais dû le faire.
Et s'il vous plait, pas de débat stérile sur mon post, encore une fois je ne défends personne, je ne blâme personne, je veux juste vous parler de ma malheureuse expérience, et des filles comme moi vous en connaissez ou en connaîtrez forcément une dans votre entourage, et ca pourra être vous.