Merci Madmoizelle pour cet article!
Moi je me souviendrai toujours de ma visite chez la gynéco de ma mère.
J'avais 19 ans (j'en ai maintenant 26), je prenais la pilule depuis 1 an, à peu près et faisais oublis sur oublis. Genre un peu avant ce rendez-vous, j'avais oublié ma pilule trois fois en trois mois donc trois pilules du lendemain en trois mois (yay me!).
J'en ai donc parlé à ma mère. Qui m'a dit tout de suite: mauvaise idée ma fille. Je vais te prendre rendez-vous avec ma gynéco pour qu'elle t'explique.
Pendant ce rendez-vous, cette gynécologue m'a culpabilisée en me parlant du mouvement de libération des femmes. Comment? En me parlant de toutes ces femmes qui se sont battues pour avoir la pilule pour contraception. Nous, les jeunes femmes d'aujourd'hui, les bafouons en voulant aller toujours plus vite et en ne voulant faire aucun effort pour nous rendre compte de la chance qu'on a de pouvoir prendre une contraception. (Connasse)
Ensuite elle m'a infantilisée en me disant que je n'avais qu'à prendre sur moi et que c'était quand même pas si compliqué de se rappeler de prendre sa pilule. Que je devais grandir dans ma tête. (Connasse) (Ceci dit, je n'oublie plus ma pilule _enfin presque_ depuis que celle-ci n'est plus dans ma trousse de toilette qui voyage entre chez mes parents et ses parents mais bel et bien dans ma salle de bain, bien en évidence) (salle de bain qui, elle, est toujours chez mes parents) ()
Et pour conclure ce rendez-vous, elle m'a carrément effrayée. Bouh! Le stérilet pour les jeunes filles qui n'ont jamais eu d'enfant, c'est le Mal! Vous aurez du mal à avoir des enfants après! Bouh! (Connasse)
Donc, du coup, à 26 ans, je me retrouve toujours sous pilule.
Que j'ai arrêtée, pour l'anneau vaginal parce que c'était un progrès vers le non-oubli et parce que avec le planning, c'était gratuit.
Et puis je suis repassée à la pilule après mes 21 ans puisque le planning et la gratuité de ce qui n'est pas gratuit c'est comme un film avec Ryan Gosling, ça ne dure jamais assez longtemps.
Et puis après j'ai oublié que j'avais plus de plaquette et plus d'ordonnance donc j'ai dû attendre une ordonnance et mes règles (l'ordonnance est arrivée biiieeen avant les règles) pour reprendre ma pilule.
Après je suis partie en Australie (comme tout le monde) et ça a été le bordel pour partir avec mes 12 mois de pilule.
Après je suis revenue d'Australie, deux mois de pilule too short et sans mutuelle, donc sans rendez-vous, donc sans ordonnance et donc à attendre mes règles.
Et du coup je me demande si le fait d'avoir arrêté puis repris puis arrêté, etc. C'est pas un peu mauvais pour mon intérieur de moi.
Et puis aussi, je me dis: "Connasse de gynéco de maman qui m'a tellement impressionnée que j'ai même pas pensé à demander à mon gynéco à moi si c'était pas une meilleure idée, la contraception à long terme"
Et puis, tant qu'on y est: "Crétin de gynéco à moi qui m'a pas proposé cette alternative"
Enfin voilà. Avec cet article j'ai moins peur et comme depuis, j'ai réfléchi à ce que m'a dit cette C.. ( non, bon, c'est fini, maintenant) et ben, du coup, je crois que je vais emprunter la voie du DIU. Et de la liberté.
Moi je me souviendrai toujours de ma visite chez la gynéco de ma mère.
J'avais 19 ans (j'en ai maintenant 26), je prenais la pilule depuis 1 an, à peu près et faisais oublis sur oublis. Genre un peu avant ce rendez-vous, j'avais oublié ma pilule trois fois en trois mois donc trois pilules du lendemain en trois mois (yay me!).
J'en ai donc parlé à ma mère. Qui m'a dit tout de suite: mauvaise idée ma fille. Je vais te prendre rendez-vous avec ma gynéco pour qu'elle t'explique.
Pendant ce rendez-vous, cette gynécologue m'a culpabilisée en me parlant du mouvement de libération des femmes. Comment? En me parlant de toutes ces femmes qui se sont battues pour avoir la pilule pour contraception. Nous, les jeunes femmes d'aujourd'hui, les bafouons en voulant aller toujours plus vite et en ne voulant faire aucun effort pour nous rendre compte de la chance qu'on a de pouvoir prendre une contraception. (Connasse)
Ensuite elle m'a infantilisée en me disant que je n'avais qu'à prendre sur moi et que c'était quand même pas si compliqué de se rappeler de prendre sa pilule. Que je devais grandir dans ma tête. (Connasse) (Ceci dit, je n'oublie plus ma pilule _enfin presque_ depuis que celle-ci n'est plus dans ma trousse de toilette qui voyage entre chez mes parents et ses parents mais bel et bien dans ma salle de bain, bien en évidence) (salle de bain qui, elle, est toujours chez mes parents) ()
Et pour conclure ce rendez-vous, elle m'a carrément effrayée. Bouh! Le stérilet pour les jeunes filles qui n'ont jamais eu d'enfant, c'est le Mal! Vous aurez du mal à avoir des enfants après! Bouh! (Connasse)
Donc, du coup, à 26 ans, je me retrouve toujours sous pilule.
Que j'ai arrêtée, pour l'anneau vaginal parce que c'était un progrès vers le non-oubli et parce que avec le planning, c'était gratuit.
Et puis je suis repassée à la pilule après mes 21 ans puisque le planning et la gratuité de ce qui n'est pas gratuit c'est comme un film avec Ryan Gosling, ça ne dure jamais assez longtemps.
Et puis après j'ai oublié que j'avais plus de plaquette et plus d'ordonnance donc j'ai dû attendre une ordonnance et mes règles (l'ordonnance est arrivée biiieeen avant les règles) pour reprendre ma pilule.
Après je suis partie en Australie (comme tout le monde) et ça a été le bordel pour partir avec mes 12 mois de pilule.
Après je suis revenue d'Australie, deux mois de pilule too short et sans mutuelle, donc sans rendez-vous, donc sans ordonnance et donc à attendre mes règles.
Et du coup je me demande si le fait d'avoir arrêté puis repris puis arrêté, etc. C'est pas un peu mauvais pour mon intérieur de moi.
Et puis aussi, je me dis: "Connasse de gynéco de maman qui m'a tellement impressionnée que j'ai même pas pensé à demander à mon gynéco à moi si c'était pas une meilleure idée, la contraception à long terme"
Et puis, tant qu'on y est: "Crétin de gynéco à moi qui m'a pas proposé cette alternative"
Enfin voilà. Avec cet article j'ai moins peur et comme depuis, j'ai réfléchi à ce que m'a dit cette C.. ( non, bon, c'est fini, maintenant) et ben, du coup, je crois que je vais emprunter la voie du DIU. Et de la liberté.