@Keko oui merci, mais là justement vu que c'est une personne qui se genre au masculin, dire "efféminé" me semble pas absurde.
C'est le même mot en anglais mais ça ne donne pas forcément la même traduction en français, vu qu'en français le concept n'existe pas pour les mecs.
EDIT : même si je suis totalement d'accord qu'en anglais il s'agit de récupération d'un concept lesbien appliqué aux relations gays. Simplement en français le pont n'a pas eu lieu conceptuellement, ou en tout cas, pas à ma connaissance.
Me définissant moi-même comme homme efféminé, ça ne me semblait pas absurde de dire la même chose, surtout quand ça renvoie à une distinction "viril/efféminé" dans laquelle se reconnaissent une partie des hommes gays. (Même si ce n'est pas une généralité, tout comme toutes les lesbiennes ne se définissent pas dans le cadre de fem/butch).
Féminité qui va jusqu'à se genrer au féminin à certains endroits (on remarquera le mot "goddess" appliquée à lui-même), comme le font certains hommes gays d'ailleurs. Effectivement, en terme de vocabulaire non-binaire usuel c'est difficile à conceptualiser parce que ça fait appel à un système de reconstruction des places genrées qui est un peu différente de celle dont on a l'habitude, et qu'on voit vite comme étant la marque d'une oppression (par exemple, le fait d'assimiler les travestis, les amab non-binaires et trans à la sociabilité gay).
Mais ici, permettez-moi de rappeler ces concepts d'entre les presque morts (quoique si vous parlez avec des gays de 40-50 ans je pense qu'ils conçoivent les choses comme ça) pour pouvoir traduire l'usage du terme "femme" ici, qui est d'ailleurs employé à plusieurs endroits comme adjectif. Il écrit par exemple "too femme", ce qui se trouve à mon avis en terme de référence à la follophobie très bien traduit par "trop efféminé".
(Après ce n'est qu'une hypothèse, mais vu qu'il évoque plusieurs fois avoir du désir pour des personnes masculines - il parle de "boy", évoque la communauté bear - je pense qu'il s'agit plus d'un cadre gay que d'un cadre lesbien. D'ailleurs, la confusion montre que la transidentité permet de penser le passage du monde gay au monde lesbien, selon des modalités que je verrais plus tard, parce qu'il est tard et que j'ai sommeil).
(Bon sang, je me mets à parler comme mon prof de français).
EDIT : je viens de trouver le mot que je cherchais. C'est le mot "folle". Bon le problème c'est que c'est un terme qui connote vraiment beaucoup en français la récupération des termes de l'oppression à des fins d'affirmation de soi, ce qui n'est pas tellement ce qui est voulu en anglais.