@Luzgar : Courage pour ta grippe ! En fait, ça me dérange pas autant qu'avant d'être mégenré.e par les gens qui savent pas. En fait c'est l'invisibilisation qui me tue. Le fait de ne pas avoir de mots pour parler de moi ou de devoir faire des néologismes à tour de bras tout le temps ou de se contenter des accords au masculin à l'oral... C'est juste un rappel constant que pour la plupart des gens, on n'existe pas. Et j'ai passé tellement de temps à avoir l'impression d'être invisible, de ne pas exister, d'être juste une "coquille vide", de mon adolescence à l'année dernière, en fait (j'ai 24 ans), et me rendre compte de mon genre ça a tout changé, parce que maintenant je sais qui je suis. Mais personne ne le comprend, ou presque personne. Même ma soeur, qui est merveilleuse, incroyable, qui m'accepte, me soutient autant qu'elle peut, ne comprend pas mon genre. Et pourtant elle passe sa vie sur des tumblrs de SJW. Enfin voilà... Je sais que j'ai beaucoup de chance, je sais que ma famille ne me rejettera pas, qu'on m'aimera toujours, je peux espérer qu'on ne me dira pas que "je me fais des idées" ou que "c'est une phase" (en tous cas j'espère), mais clairement, personne ne comprendra. Et ça, c'est dur. Et ça va leur demander des efforts. Et j'ai toujours du mal à me dire que je les "mérite". Enfin bref ^^" Tout ça pour dire, le mégenrage c'est un peu comme un cailloux dans ta chaussure. 5 minutes c'est pas grave, juste désagréable, mais au bout d'un moment ça saoûle grave, et au bout d'un peu plus longtemps encore, t'as juste envie de plus avoir de pieds.