[...] si personne ne te dit jamais que tu as fait une erreur et pourquoi c'est faux, tu risques de le faire pendant encore un moment, alors que quand on te le dit, ben tu te sens bête et rabaissé cinq minutes mais au moins tu te couches moins bête le soir
D'ailleurs, le "malgré que" n'est pas une vraie faute d'orthographe, c'est seulement un usage très (très) vieilli et "populaire", et on remarque du reste que Proust l'utilise donc bon ... Mais je suis d'accord, l'essentiel est de connaître les règles, de savoir les appliquer et s'adapter au contexte (on ne parle pas de la même façon sur un forum, à son patron, par sms à sa meilleure amie ou dans la carte postale de l'été pour son grand-père), et là-dessus, les vidéos du CSA sont parfois à côté de la plaque !
Ce qui constitue une "erreur" c'est plutôt arbitraire, la frontière entre les formes "fausses" et les formes "correctes" est très floue
J'ai cité malgré que parce que je me suis fait reprendre nombre de fois dessus alors que c'est loin d'être une aberration. Idem pour au temps pour moi, c'est la version préférée par l'Académie mais on ne sait pas d'où cette expression vient (le linguiste dans cette vidéo explique bien le truc... et préfère autant pour moi). Pinailler sur ces trucs c'est simplement de la pédanterie, et c'est ironique qu'on (pas toi personnellement hein, mais c'est un truc qui revient souvent) invoque "l'ignorance des règles" ou quoi alors qu'on est soi-même ignorant du fait qu'il n'y ait pas nécessairement une seule et unique forme correcte... D'après mon humble expérience c'est souvent ce genre d'"erreur" qui est repris et pas celles qui sont dues à une mauvaise application d'une quelconque règle.Et puis comme je disais, il y a aussi les différentes formes vernaculaires, dialectales ou sociolectales à prendre en compte, des choses qui ne sont pas "correctes" d'après le standard et qui ne sont néanmoins pas des "fautes" parce qu'elles viennent d'une autre variété de la langue. Et reprendre des gens là-dessus, sur des particularités qui font simplement partie de leur identité, je trouve ca violent (je le dis en tant que concernée).

". J'ai en effet été reprise quand je me trompais, par des profs, des connaissances, des amis, des membres de ma famille, etc., et tant que ce n'est pas fait pour discréditer ce que je dis, je ne vois pas le problème. On peut même apprendre plein de choses quand on se fait corriger (c'est comme ça que j'ai appris pourquoi on devait écrire "au temps pour moi" ou pourquoi on pouvait dire "parce que l'on veut" par exemple). Alors, bien sûr, sur le moment, ça ne fait pas plaisir, mais ça me rappelle le dicton chinois "Celui qui pose la question est bête cinq minutes, celui qui n'en pose pas l'est toute sa vie" : c'est pareil, si personne ne te dit jamais que tu as fait une erreur et pourquoi c'est faux, tu risques de le faire pendant encore un moment, alors que quand on te le dit, ben tu te sens bête et rabaissé cinq minutes mais au moins tu te couches moins bête le soir
ça m'est également arriver avec un très bon ami. Je lui ai fait une remarque sur du vocabulaire et il l'a très mal pris car ça réveiller chez lui des souffrance lié au racisme. Mes propos n'étais pas raciste (et encore moins mon intention), mais ça ne l'a pas empêcher de souffrir de mes propos. Je n'avais juste pas réaliser que mes propos faisait échos à un discours raciste qu'il avait intégré.
) l'intelligibilité est sortie comme ultime argument alors que c'est une grosse, grosse exagération qui fait abstraction des mille autres facteurs qui rendent la compréhension possible (pragmatique, tout ca).
(On peut aussi dire que le symbole 5 représente la notion/le mot six et ton équation marche...)
pour avoir vécu des choses similaire, je peux te dire que, dans mon cas, ça va mieux. Je prends moins mal ce genre de remarques (et du coup une discussion comme celle-ci est moins violente pour moi et je peux y participer de façon plus sereinne)