@Mijou
Ce que j'écrivais est aussi valable pour la rédaction
Mais tu vois, de leur côté, je trouve qu'il y a un effet "masse" qu'on n'a pas et il y a aussi des articles et des réponses sur le forum qui sont beaucoup plus souples que ce que tu dis.
Plusieurs fois aussi, sans dire que ce que tu ressents est illégitime, j'ai été vraiment très surprise de la lecture faite par certaines qui voyaient des insultes là où je voyais un échange d'opinion ou une explication basique sur un sujet même pas forcément clivant. Des fois, des histoires pas possibles naissent de rien (pour moi).
Pour toi, ils manquent de professionnalisme. Pour moi, ça peut être vu (à ressenti légitime) comme une difficulté d'une partie du lectorat à mettre de l'eau dans son vin des fois. Et puis bon, pour ma part, j'exigerais la perfection quand je serais certaine de ne jamais me tromper.
J'espère que je ne te blesse pas, ce n'est pas le but. Je trouve notre discussion intéressante et j'essaye de la poursuivre honnêtement mais ce n'est pas évident vu le sujet.
T'inquiète, les échanges sont respectueux, et dans ce cas, tout comme les critiques, cela permet d'avancer !
Et je trouve aussi la discussion intéressante !
Je suis bien d'accord que, de manière générale, dans la vie, très souvent les histoires prennent des proportions pas possibles pour un truc qui semble anodin.
Mais, pour moi, elles ne naissent pas "de rien".
Si on prend un exemple très simple, (je prends mon cas perso, mais c'est des situations hyper courantes qui vont parler à pas mal de personnes, je pense), en ce moment l'ambiance est à cran à mon taff, et j'ai deux collègues qui se sont pourries la tronche pour une histoire de stylo... sauf que le stylo en lui-même n'est pas le problème.
Le problème c'est que A avait besoin d'un stylo, B (responsable des fournitures) était en plein rush sur un dossier et donc lui a répondu sèchement, A l'a mal pris, c'est parti en cacahuète. Depuis elles se font la gu***, et le moindre échange est sur la poudrière...
Tout le monde est légitime finalement :
- A qui a besoin d'un stylo, en formule la demande à la personne concernée et est blessée par une réponse sèche "gratuite"
- B qui a du boulot par dessus la tête et qui vit mal le fait d'être dérangée, ce qui est fort compréhensible.
Sauf que B, même si elle est stressée, n'a pas à pourrir A qui vient lui demander un stylo... puisque c'est elle qui est censée lui en fournir...
Si tout le monde prenait un peu de recul et que B reconnaissait que A était légitime non seulement dans sa demande mais dans son sentiment d'injustice, qu'elle n'avait pas eu à l'envoyer paître (TOUT en expliquant que ce n'est pas A personnellement qui est en cause mais sa propre surcharge de travail)... tout serait reparti beaucoup plus zen.
Ce ne sont pas tant les opinions qui sont un problème que la manière dont on les formule (le premier coup je t'ai choqué.e, ce n'était pas mon but, et finalement on se retrouve à échanger à nouveau
).
Sauf que dans tous les cas, Madz est le.la professionnel.lle, est responsable de sa communauté, est compétent.e en communication/journalisme/ production de contenus donc c'est à elle/lui qu'incombe de montrer la voie de la raison.
A titre d'exemple perso encore, je fais partie du bureau d'une association (un peu en dilettante en ce moment car ma vie pro et perso me laisse beaucoup moins de temps), qui commence à regrouper pas mal d'adhérent.e.s, a plusieurs antennes en France et à l'internationale, qui rencontre des acteur.ice.s de son champ d'action, et des membres du gouvernement pour des groupes de travail.
On s'en prends plein la tronche sur les RS, parce que le monde associatif est une jungle d'égo, de courses aux dons et aux likes, mais que nous, bah on fait moins de comm' mais par contre on agit sur le terrain de manière durable et concrête.
Nos méthodes ne font pas l'unanimité non plus, notamment chez ceux et celles qui voudraient des actions "coups de poings" parce que nous, on mise énormément sur l'information et le travail durable (notamment faire changer les lois)... et que pour beaucoup ça n'est pas assez.
Non seulement on est critiqué.e.s, mais en plus, les plus "grosses" assos (souvent celles qui passent plus de temps à faire de la comm qu'à agir, donc qui ont plus de visibilité sur les RS et de moyens car elles consacrent toute leur énergie à engranger des dons) se félicitent et s'attribuent les fruits de NOTRE boulot alors même qu'elles nous ont mis des bâtons dans les roues en amont ! C'est profondément dégueulasse et injuste, et ça rends littéralement ouf.
Mais même en tant que bénévoles, notre mot d'ordre est de rester stoïque et de toujours apaiser la situation. En restant courtois.e.s, factuel.lle.s et bienveillant.e.s. En expliquant notre point de vue, sans jamais être ironiques ou même taquin.e.s, trop de risques que ce soit mal interprété (surtout à l'écrit, c'est galère l'écrit). Quand ce n'est pas possible, on ignore les commentaires.
On reste un maximum factuel.lle.s et méthodiques, pour éviter d'enflammer le débat avec des effets de style d'écriture qui pourraient ajouter , involontairement, de l'huile sur le feu.
Ca ne nous empêche pas
entre nous de nous lâcher parfois car ça soulage, mais en aucun cas notre lectorat n'a à subir nos humeurs. C'est cela aussi le professionnalisme (même quand on est bénévoles !)
Je comprends ce que tu veux dire sur la difficulté de Madz à faire face aux critiques d'un lectorat parfois impitoyable...Mais le/la professionnel.le a eu une responsabilité que l'amateur.ice/client.e/lectorat n'aura jamais. Un peu comme un.e adulte par rapport à un.e enfant(e). C'est comme ça, c'est parfois injuste, mais c'est au/à la professionnel.le de serrer les dents et de se montrer plus intelligent.e/mature/exemplaire (et non pas parfait, c'est un poil différent...).
Encore plus quand il/elle gère une communauté, si le.la modérateur.ice se met à alimenter les conflits, c'est sur que c'est le gros del-bor...
Je suis d'accord qu'avec l'effet de masse sur les RS c'est hyper compliqué à gérer, mais ça fait partie du jeu et des inconvénients du Community-marketing...
[EDIT] Concernant la perfection, moi non plus je ne l'exige de personne. Par contre, de la part d'un professionnel, j'attends un comportement différent, plus exemplaire, de celui d'une personne lambda.
Cela passe aussi et surtout par reconnaître que l'on a foiré quand c'est le cas... [/EDIT]