L'article est très intéressant, merci @Mymy. Je partage d'ailleurs la plupart des réflexions qui y sont partagées.
Je travaille dans le domaine des violences faites aux femmes, des droits des femmes et de l'Egalité, ces sujets me passionnent depuis plusieurs années et je me suis interrogée sur mon rapport aux réseaux sociaux il y a quelques mois de cela.
Comme beaucoup d'autres personnes, je suis une multitude de compte sur Instagram qui revendiquent une mouvance féministe, certains qui me correspondent plus que d'autres.
J'ai commencé à ressentir de l'anxiété lorsque en dehors de parler de violences plus de 40H par semaine dans mon job, je me suis aperçue que pendant une pause sur instagram, je recevais du contenu qui peut être violent, même chose sur mes horaires perso. Je recevais donc des contenus "possiblement déprimants", me faisant réagir parfois au quart de tour, en tout cas négatif parce que oui la réalité est pleine de violence continue (cf les 15 commentaires précédents) 7j/7, 24/24.
Comme précisé dans l'article : quelqu'un pour qui la colère n'est pas un moteur, c'est énergivore.
C'est alors notre rapport à l'utilisation des réseaux sociaux qui est une fois de plus remis en question.
Quel importance donner aux RS, quel temps accordé également. Si je ne suis pas prête à recevoir cette info, je me désabonne = moins de visibilité pour la cause, je fais autre chose = j'ai l'impression de passer à côté d'une info importante ou je ferme les yeux = je suis une mauvaise féministe ?
Trouver la dose adéquate d'info est compliquée.
Ces comptes ont évidemment une utilité qui n'est plus à prouvé. Par ailleurs, la quantité d'info relayées, le nombre grandissant de comptes féministes, la colère et l'emballement des militantes etc. perdent à mon sens, le grand public.
Bien sûr, il n'y a pas qu'une parole et nous sommes toutes et tous assez grands pour nous forger un opinion propre. Seulement il peut être compliqué de s'y retrouver dans cette forêt de RS, parfois virulents, parfois qui rapportent des fausses info (ex. masque 19 dans les pharmacies, toujours non), parfois se déclarant du "bon côté" du féminisme etc. Plusieurs proches m'ont rapporté ne pas s'y retrouver, pas par peur de se confronter à des idées mais parce que différents groupes militants, qui font un super travail hein, mais ne sont pas forcément professionnel sur ces sujets.
Lorsqu'on lance un 85ème compte Instagram pour relayer le nombre de violence dans le monde par jour, par exemple. Qu'est ce qu'on cherche ? Est-ce qu'on veut alerte d'une manière différente que celle utilisée par le compte d'a côté ? Est-ce qu'on souhaite créer une action ? Est ce que la cible est différente ?
Cette prise de conscience est, encore une fois, indispensable. Nous n'avons jamais été aussi nombreuses et nombreux à nous battre pour cette cause. Désolée pour le pavé qui n'est peut être pas hyper compréhensible mais j'avais besoin de le sortir;
Je travaille dans le domaine des violences faites aux femmes, des droits des femmes et de l'Egalité, ces sujets me passionnent depuis plusieurs années et je me suis interrogée sur mon rapport aux réseaux sociaux il y a quelques mois de cela.
Comme beaucoup d'autres personnes, je suis une multitude de compte sur Instagram qui revendiquent une mouvance féministe, certains qui me correspondent plus que d'autres.
J'ai commencé à ressentir de l'anxiété lorsque en dehors de parler de violences plus de 40H par semaine dans mon job, je me suis aperçue que pendant une pause sur instagram, je recevais du contenu qui peut être violent, même chose sur mes horaires perso. Je recevais donc des contenus "possiblement déprimants", me faisant réagir parfois au quart de tour, en tout cas négatif parce que oui la réalité est pleine de violence continue (cf les 15 commentaires précédents) 7j/7, 24/24.
Comme précisé dans l'article : quelqu'un pour qui la colère n'est pas un moteur, c'est énergivore.
C'est alors notre rapport à l'utilisation des réseaux sociaux qui est une fois de plus remis en question.
Quel importance donner aux RS, quel temps accordé également. Si je ne suis pas prête à recevoir cette info, je me désabonne = moins de visibilité pour la cause, je fais autre chose = j'ai l'impression de passer à côté d'une info importante ou je ferme les yeux = je suis une mauvaise féministe ?
Trouver la dose adéquate d'info est compliquée.
Ces comptes ont évidemment une utilité qui n'est plus à prouvé. Par ailleurs, la quantité d'info relayées, le nombre grandissant de comptes féministes, la colère et l'emballement des militantes etc. perdent à mon sens, le grand public.
Bien sûr, il n'y a pas qu'une parole et nous sommes toutes et tous assez grands pour nous forger un opinion propre. Seulement il peut être compliqué de s'y retrouver dans cette forêt de RS, parfois virulents, parfois qui rapportent des fausses info (ex. masque 19 dans les pharmacies, toujours non), parfois se déclarant du "bon côté" du féminisme etc. Plusieurs proches m'ont rapporté ne pas s'y retrouver, pas par peur de se confronter à des idées mais parce que différents groupes militants, qui font un super travail hein, mais ne sont pas forcément professionnel sur ces sujets.
Lorsqu'on lance un 85ème compte Instagram pour relayer le nombre de violence dans le monde par jour, par exemple. Qu'est ce qu'on cherche ? Est-ce qu'on veut alerte d'une manière différente que celle utilisée par le compte d'a côté ? Est-ce qu'on souhaite créer une action ? Est ce que la cible est différente ?
Cette prise de conscience est, encore une fois, indispensable. Nous n'avons jamais été aussi nombreuses et nombreux à nous battre pour cette cause. Désolée pour le pavé qui n'est peut être pas hyper compréhensible mais j'avais besoin de le sortir;