@Querencia Tu as lu l'article ? Mymy n'a jamais écrit que ces comptes étaient "inutiles", pas plus qu'elle n'a remis en cause le travail des féministes qui les tiennent. C'est écrit texto :
"Je tiens à être claire : je comprends bien que ces comptes n’ont pas été créés dans l’intention de déprimer les féministes ! Ils visent en premier lieu à mettre en lumière une réalité souvent passée sous silence, niée, celle du sexisme encore omniprésent qui blesse et tue les femmes chaque jour, en France et ailleurs."
Le propos de l'article c'est de dire qu'à force de suivre beaucoup de comptes comme ça, on finit clairement par avoir le SEUM. On a l'impression de ne voir que l'aspect négatif (on peut même dire : l'horreur) des choses, au détriment de tous les progrès qui ont été faits ces dernières années. Ça peut être ravageur pour la santé mentale. Je ne suis aucun de ces comptes, mais je vais voir de temps en temps et ouais, ça me déprime complètement. Ça me met ultra en colère aussi. Et peut-être que la colère est un bon carburant pour certaines personnes, mais pas toutes (c'est ce qui est rappelé dans l'article).
Moi le seul reproche que je ferais à ces comptes (par ailleurs d'utilité publique, c'est pas la question), c'est qu'ils se ""contentent"" d'exposer les faits sans proposer de solutions. Du genre : "les femmes sont toujours celles qui se tapent tout à la maison et s'occupent des gosses", présenté comme une fatalité, un truc inexorable, alors que les femmes ensemble PEUVENT faire changer les choses. Ou "les femmes sont les plus touchées par la précarité, ont moins d'argent et de patrimoine que les hommes, etc" présenté comme une sentence irrévocable sans proposer aucune solution pour sortir de ça (entre autres parce que l'argent, c'est sale, c'est tabou). Perso, ce n'est pas le genre de féminisme qui me motive et me donne envie de faire bouger les choses, mais c'est purement personnel.
Bref, bien sûr que ces comptes sont utiles, et bien sûr qu'ils sont déprimants puisqu'ils mettent au jour une réalité pourrie. Ils sont aussi une bonne porte d'entrée dans le féminisme. Mais une fois qu'on est "versée" dans ces sujets-là, on n'a peut-être pas besoin d'aller les consulter tous les jours. Chacune fait comme elle préfère. Perso, je ne suis que la journaliste Fiona Schmidt (et un peu Lauren Bastide, dans un autre registre) sur Instagram pour me tenir au courant, et j'aime beaucoup parce qu'elle est capable de relayer des trucs déprimants tout en étant drôle et caustique (elle a une super plume). C'est une autre manière de militer, qui me convient plus.