@Lelys Enfin... Il y a quand même un champ lexical qui ne trompe pas, hein, donc je trouve ça assez facile de dire que c'est notre interprétation quand le ton même de l'article avec le choix des mots fait qu'on en arrive à cette réflexion
Je crois que tu étais sur le live Instagram ce soir, Mymy a pris longuement le temps d’expliquer son intention, elle a même répondu à quelques-unes de tes interventions.On est visiblement plusieurs à ne pas être certain.e.s. de ce dont elle parlait. Les ambiguités de ce texte sont un des problèmes. Certes ça créé un débat intéressant dans les com'/sur les réseaux mais ca laisse flotter des interprétations potentiellement blessantes.
Personne n'est parfait et c'est dur d'éviter les potentielles mauvaises interprétations tout en étant synthétique sur ces sujets aussi compliqués. Mais bon, I guess c'est aussi pour ça que c'est un boulot rémunéré ^^' On aurait probablement été moins exigeant.e.s si l'article avait été écrit par un.e stagiaire plutôt que par Mymy.
Oui. Evidemment. Mais dire que les contenus proposés sont déprimants, et qu'on ne veut pas les suivre, ce n'est pas du militantisme... Si ?Il est important de se préserver, même dans le militantisme.
Mais parce que c'en est. Les personnes qui sont derrières ses comptes n'en peuvent plus, iels luttent pour faire entendre les voix des opprimé.e.s. Iels prennent part à leur manière à la grande cause du féminisme, et leur dire "wow, ton contenu est déprimant, je ne m'abonne pas", c'est réduire leur parole. Et en ce sens, une madz a communiqué un retour sur twitter de l'une d'entre elleux pour appuyer ce propos.Mais pourquoi vous y voyez du dénigrement de ce type contenu militant ?
Tu as traduis ma pensée avec exactitudeLe combat des femmes racisées pour se faire entendre dans des organisations souvent dominées par des "blanches" est important, comme celui des femmes ouvrières vs les feministes intellectuelles des classes sup, l'intégration des problématiques LGBT+ dans les débats souvent basés sur les problématiques du couple hétéro, la question de la prostitution... bref les enjeux d'intersectionnalité au sein des féministes, dont Mad se fait parfois le relai aussi.
Si c'est ces débats qui sont résumés derrière l'expression "les guéguerres internes", c'est effectivement assez malvenu.
Mais il FAUT lutter même en interne au(x) mouvement(s) du féminisme. Quand une personne comme tasjoui se permet d'être transphobe, on se doit de lui dire qu'elle ne lutte pas correctement. Elle ne lutte pas pour tout le monde. Elle exclue. Le message qu'elle renvoi n'est pas le bon.je pense qu'elle parlait plutôt des militant.e.s qui bashent d'autres militant.e.s parce qu'elles ne militent pas assez (bien) selon leur propre système de référence, allant parfois jusqu'à des crachats de haine et des raids de harcèlement, bref pas des attitudes pouvant apporter quoi que ce soit de positif.
Je me permets de me citer, mais "Ici j'imagine que certain.e.s. sont pas forcément déconstruits sur tous les sujets, et je me met à leur place, arriver ici, lire le titre et le contenu de cet article... Et bien je ne m'abonne pas. Je ne lis pas. Je ne prends pas part à tout ça parce que "je ne veux pas être / devenir une féministe déprimante"."Si vous ne l’avez pas vu, je vous invite à y aller, le replay est encore dispo jusque demain soir 19:00, je crois que c’est infiniment mieux de l’entendre s’expliquer avec ses mots et sa voix.
Je trouve ça un peu condescendant, mais je peux me tromper sur tes intentions.
Faire un article en disant "Voici des comptes instagrams féministes marrants", "Le burn-out militant et comment s'en protéger" et "Pourquoi suivre des comptes féministes déprimants" ça va avoir un effet très différent sur celleux qui lisent l'article.
Enfin je me permets de ré-insister sur le fait que @tasjoui est pas un compte féministe, sinon Dora Moutot prendrait toutes les femmes en compte dans sa lutte. On ne part pas de divergence d'opinion sur la manière de militer là, on parle de transphobie.
Autant je trouve plein de points que tu abordes intéressants, autant je ne comprends pas cet argument, car il oublie qu'on "mute" parfois les comptes car leur contenu nous concerne et nous touche encore plus. Les comptes que j'ai personnellement mis en sourdine, ce sont les comptes qui parlent des violences sexuelles, parce que j'étais en PTSD et en angoisse chaque fois que j'entendais ce sujet. Peut-être que c'est parce que @Mymy n'en parle pas sous cet angle que tu ne le mentionnes pasJe pense par contre qu'on peut reconnaître que pouvoir "muter" des témoignages de souffrances pour pouvoir se concentrer sur du positif, c'est un privilège quand on est pas directement touché par certaines violences et oppressions. Il faut en être conscient.
Ce qui me laisse perplexe c'est cet espèce de consensus autour du "mute" comme si... c'était une obligation de s'abonner (mais à certains comptes, les vrais féministes).
Je trouve que c'est un peu dogmatique, "pour être une bonne féministe, il faut....".
(...)
mais en quoi le fait de lire systématiquement des posts issus de dizaines de comptes de témoignages chaque jour, c'est obligatoire pour "mieux" militer et pour être une "bonne" féministe? On est plus "déconstruit" quand on a lu 250 témoignages de violences conjugales plutôt que 20?
(...)
(je dis "bonne féministe" faute de mieux car c'est ce qui ressort un peu de certains commentaires je trouve).