Travailleurs payés au Bangladesh à peine 50 euros par mois, le tiers de ce dont ils ont besoin pour couvrir les besoins fondamentaux de leur famille. Recours au travail d’enfants en Inde dénoncé par un reportage de la BBC en 2008 auquel Primark réagit en arrêtant toute collaboration avec son fournisseur. Absence de transparence sur ses fournisseurs et les pays d’approvisionnement. C’est clair, Primark n’est pas particulièrement un exemple à suivre pour une entreprise qui cherche à développer un business responsable. Mais l’est-elle moins que ses voisins de la rue Neuve, les H&M, Zara, C&A et autres champions de la fast fashion ? Nous n’avons pas d’information en ce sens. Le coût de la main-d’œuvre ne représentant qu’une part infime du prix payé par le consommateur, d’autres économies peuvent tout aussi bien entrer en ligne de compte pour proposer des vêtements si bon marché: faible qualité des matières premières, diminution de la marge compensée par la vente de grandes quantités, économies dans la décoration des magasins, conditions de travail dans la distribution…
Primark n’est pas non plus le pire des élèves. Cliente du Rana Plaza, au Bangladesh, l’enseigne est signataire de l’Accord poru la prévention des incendies et effondrements d’usines et a été parmi les premières à s’engager à indemniser les victimes. Son engagement en faveur d’un salaire vital n’est pas non plus anecdotique. Si l’entreprise manque d’une stratégie solide en la matière, elle développe des projets pilotes et déploie dans le Sud de l’Inde un travail de formation des travailleurs sur la liberté d’association, en collaboration avec l’ONG Save, partenaire de longue date d’achACT (voir à ce propos, le
profil de Primark issu de l'opus 2014 de Devenez achACTEURS).