nouchkabada;4398544 a dit :destynova;4398133 a dit :
Alors j'ai jamais vraiment tout compris au problème, donc si quelqu'un qui s'y connaît mieux peux compléter ce que je dis...
Il faut savoir que le livre passe par beaucoup d'intermédiaires avant d'être vendus : éditeur, imprimeur, distributeur, représentants d'édition, librairies... Ca contribue à gonfler pas mal le prix. Et ce sans forcément que ça rapporte beaucoup : un libraire fait environ 0,02% de bénéfice sur un livre, et l'éditeur un peu plus mais pas tant que ça. Il me semble que ce sont les distributeurs (= ceux qui stockent les livres pour les éditeurs) qui se font la plus grosse part.
Ensuite le marché du livre est dans une situation un peu spéciale, il y a eu pas mal de baisse des ventes. Du coup les éditeurs publient beaucoup en se disant que dans le tas, y'a bien un ou deux titres qui vont marcher. Malheureusement, il y en a beaucoup qui ne marchent pas, mais il faut bien payer tout ce beau monde quand même, donc le prix augmente.
Enfin, il faut savoir que le circuit a une particularité : le libraire peut retourner à l'éditeur les livres qu'il ne vend pas ou qu'il ne veut pas garder en librairie. L'éditeur lui fait alors un avoir pour ses prochaines commandes. C'est spécifique au livre, je ne connais pas d'autre secteur qui fonctionne comme ça. Le problème, c'est que l'éditeur a besoin de trésorerie, donc de rentrées d'argent pour faire tourner sa machine entre le moment où le libraire commande ses livres et celui ou il devra le rembourser.
Or ce qu'il se passe, c'est que les éditeurs ont une politique de fuite en avant : ils financent leurs futurs livres avec l'argent qu'ils doivent au libraire, qu'ils remboursent ensuite avec les sous des prochaines sorties, et ainsi de suite. Ils sont en grosse galère de trésorerie, et à mon avis ça contribue pas à une baisse des prix.
Quand au marché anglo-saxon je ne le connais pas du tout désolée.
Je comprends bien mais tout ça ça s'applique aussi aux USA non? Donc pourquoi cette différence?