J'ai dévoré girl, interrupted de Susanna Kaysen. J'ai beaucoup aimé la façon dont elle rend compte de son séjour, ses réflexions avec un regard d'adulte sur certains critères qui à l'époque avaient participé à l'envoyer dans cet hôpital, sa manière de raconter le quotidien et l'après hôpital. Du touchant, du choquant, du léger aussi. J'avais lu Le pavillon des enfants fous de Valérie Valère, dont le sujet me parlait plus, qui était un vrai cri de désespoir, quelque chose de pesant qui mettait mal à l'aise le lecteur pour lui faire ressentir le mal être des patients, mais avec Susanna Kayzen le texte s'appréhende d'une toute autre façon, il n'y a pas besoin d'une forte identification à la jeune fille pour suivre sa narration (peut-être que le fait que les chapitres soient entrecoupés des feuilles de son dossier médical, des mots froids qui dépersonnalisent au possible, permet cette distanciation)
Ca m'a plu de lire en anglais, alors dans la foulée j'entame Titanic, minute by minute. Je sens que je vais avoir un peu plus de mal à comprendre, mais ce n'est pas plus mal: ca évitera à mon petit cerveau de s'encroûter.
J'ai avancé dans La maison des feuilles et pour l'instant je suis plus que tiède. Pour ne pas spoiler, en gros: il y a un texte qui est en fait une description d'un docu vidéo tournée par une famille dans leur maison ultra cheloue; à partir de ce texte il y a des notes, style notes de bas de page, apportées par un personnage un peu étrange qui vient de décéder. Et enfin il y a une espèce d'autobiographie du gars qui a récupéré ce texte annoté et à qui il arrive des trucs bizarres depuis.
Déjà dans la forme, ca me gave: le livre est énorme et écrit tout petit, ça abime les yeux, j'ai l'impression de pas avancer. Et ces trois niveaux d'écriture qui parasitent les différentes narrations sont pas simples à gérer. Je pourrais n'en lire qu'un, puis reprendre le livre du début pour lire sur un autre niveau etc... mais j'ai peur de me spoiler (et je crois que quand j'aurai fermé ce bouquin je ne trouverai pas la force de le rouvrir du début).
Dans le contenu: la description de la vidéo est bien rendue, c'est angoissant plus que vraiment flippant. Les notes, pourquoi pas. Mais alors le récit du nouveau gars...je n'ai aucune empathie pour lui, je me fous de son salon de tatouage, de la manière dont il met des nanas dans son lit, de pourquoi il est amoureux d'une strip-teaseuse, de son verre de bourbon du matin. Trop trash pour moi, il m'intéresse pas.
Je ne sais pas si je vais le lire jusqu'au bout...
c'est super chouette.
Je suis d'accord, je les trouve un peu débilos aussi, Sal et compagnie. 
) et Nuit d'Edgar Hilsenrath.
(ça m'a rappelé La route de Cormac McCarthy). La survie au jour le jour, mais là c'est réel.
) et construit (notamment autour de l'oeuvre de Shakespeare, c'est assez fascinant). Et les persos féminins sont cools.
