J'ai fini
Les anneaux de Bicêtre de Georges Simenon, le seul livre (absolument pas représentatif de son oeuvre en plus) que j'ai lu de cet auteur. Et comme 25 ans auparavant, ça m'a happée. J'ai même apprécié davantage, car à l'époque certains détails m'étaient passés au-dessus. L'introspection, le récit qui se déroule en intégralité dans la tête d'un patient m'avaient impressionnée, mais je n'avais pas saisi le pan "métamorphose" du personnage, un Parisien de la haute, qui fait le bilan de sa vie, réalise qu'il est comme déconnecté d'elle, prend conscience du milieu vain auquel il appartient. Il est encore plus puissant que ce que je croyais, ce roman!
Le sumo qui ne pouvait pas grossir d'Eric-Emmanuel Schmitt. A-t-il écrit un seul livre que je n'aimerai pas, ce monsieur? Je commence à en douter. Son seul défaut, c'est que ses nouvelles sont frustrantes de brièveté (même si objectivement rien ne manque). On suit Jun, gamin de 15 ans lâché par ses parents, qui les lâche à son tour pour aller faire clodo dans les rues de Tokyo. Jun, il est tellement maigre qu'on pourrait le faxer, mais Shomintsu, lui, "voit un gros en lui". Shomintsu sait de quoi il parle: il dirige une école qui a vu sortir les meilleurs sumos. Et voilà Jun devenu apprenti sumo et qui, grâce à son maître, va dénouer les fils de son passé et enfin se fabriquer un avenir. C'est original, c'est plein de douceur mélancolique avec une petite aura de philo. Très joli.
Mémoires d'un chat de Hiro Arikawa. J'en suis à la moitié et j'adore! Satoru ne peut plus garder son chat Nana et fait le tour de ses amis pour le faire adopter, ce qui occasionne des plongées dans le passé, un passé souvent tristoune. Mais Nana, lui, qui nous fait part de ses pensées tout au long du roman sur un ton comique, leur fait passer un véritable entretien d'embauche. J'aime beaucoup, c'est une écriture très contemporaine qui joue vraiment le rôle d'ascenseur émotionnel. Mais je crois avoir deviné la fin et j'ai peur de tourner les pages et que ça se confirme
A part ça, j'ai fait la bêtise d'aller à la librairie hier:
Bleak house de Dickens,
Cyrano de Bergerac de Rostand,
La contrebasse de Süskind,
La cité des dames de Pizan,
Pot-Bouille et
L'assommoir de Zola,
François le champi de Sand,
Le sumo de Schmitt donc (sans compter les 15 livres en numérique et ceux que j'ai récupérés chez mes parents). Je sais que pour certain.e.s ici je suis petite joueuse, mais j'ai rarement 30 livres dans ma PAL, je l'alimente au compte-goutte d'habitude mais j'ai une fringale de livres en ce moment. Je commence à me sentir débordée et je me sens l'obligation de lire