Bon finalement j'ai continué la Femme comestible de Margaret Artwood, et j'accroche un peu plus l'action met littéralement 200 pages à démarrer, c'est dingue (sur 500). Je vais voir si ça continue comme ça. En tout cas, le génie de Mme Artwood dès ses débuts le roman a été écrit en 1969, et il est TELLEMENT bien ancré dans son époque ! L'humour noir, l'ennui qui y transparaît, la mélancolie... c'est vraiment un coup de force d'avoir pu écrire un tel ouvrage qui résonne si bien avec le statut des jeunes femmes occidentales de classe moyenne des années 60 (ainsi qu'un portrait au vitriol des jeunes hommes, hihi je ne m'en lasse pas !).
Sinon, à côté, j'ai commencé Vagabondes, voleuses, vicieuses de Véronique Blanchard, qui est un essai historique sur les adolescentes sanctionnées par la justice des années 50-60 en France, grâce à l'étude des archives des tribunaux d'Île-de-France. Extrêmement intéressant, très documenté, c'est un essai qui se lit en plus facilement ! J'ai beaucoup apprécié le fait que l'auteure remette en perspective tout le contexte de la société de l'époque : sortie de la guerre qui a laissé des traces indélébiles dans les famille et dans la société, alcoolisme, logement insalubre, surpopulation dans ces mêmes logements, une énorme pression sur les mères de famille, un système éducatif loin d'être parfait (contrairement à ce que nous vantent certains candidats à la Présidentielle.... la retranscription des lettres des parents aux juges, bourrées de fautes d'orthographe, témoigne bien qu'on était loin du temps béni pour "l'éducation française"), également aussi le racisme envers les communautés maghrébines dans le contexte de la Guerre d'Algérie est abordé (on comprend que certains discours actuels sont loin d'être nouveau malheureusement...). Bref, je recommande vivement cette lecture qui montre extrêmement bien la "maltraitance" institutionnelle des filles et des jeunes femmes au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, mais qui donne aussi la voix à ces dernières (fait rare !), souvent éprises de liberté et nées "à la mauvaise époque" si je puis dire.
Sinon, à côté, j'ai commencé Vagabondes, voleuses, vicieuses de Véronique Blanchard, qui est un essai historique sur les adolescentes sanctionnées par la justice des années 50-60 en France, grâce à l'étude des archives des tribunaux d'Île-de-France. Extrêmement intéressant, très documenté, c'est un essai qui se lit en plus facilement ! J'ai beaucoup apprécié le fait que l'auteure remette en perspective tout le contexte de la société de l'époque : sortie de la guerre qui a laissé des traces indélébiles dans les famille et dans la société, alcoolisme, logement insalubre, surpopulation dans ces mêmes logements, une énorme pression sur les mères de famille, un système éducatif loin d'être parfait (contrairement à ce que nous vantent certains candidats à la Présidentielle.... la retranscription des lettres des parents aux juges, bourrées de fautes d'orthographe, témoigne bien qu'on était loin du temps béni pour "l'éducation française"), également aussi le racisme envers les communautés maghrébines dans le contexte de la Guerre d'Algérie est abordé (on comprend que certains discours actuels sont loin d'être nouveau malheureusement...). Bref, je recommande vivement cette lecture qui montre extrêmement bien la "maltraitance" institutionnelle des filles et des jeunes femmes au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, mais qui donne aussi la voix à ces dernières (fait rare !), souvent éprises de liberté et nées "à la mauvaise époque" si je puis dire.