Quel livre lisez-vous en ce moment ?

[Balkis]

Après Hunger Games (1), et les Trois Contes de Flaubert (une relecture), je lis Looking for Alaska.

Et autant dire que c'est bien parti pour que j'aime.

 

[MyAlgebra]

je lis Looking for Alaska.

Et autant dire que c'est bien parti pour que j'aime.

J'ai hésité avec celui-là et finalement j'ai commandé The Fault in our Stars, j'espère qu'il sera bien aussi !

 

[Balkis]

Coïncidence rigolote, je suis en train de le lire également
J'aime bien aussi, même si je me sens un peu trop vieille : j'aurais sûrement mieux apprécié à 14/15 ans.

Moi aussi je pense que j'aurais encore plus aimé si je l'avais lu vers 14-15 ans, mais quand même. Je sais pas, je crois que j'ai gardé cette façon assez ado de voir les choses. Par exemple The Perks of Being a Wallflower, j'avais adoré parce que je me retrouvais beaucoup dans sa façon de penser. Et j'ai l'impression que ça me ferais mal de me débarrasser de cette partie enfantine qui reste dans mon adolescence attardée.

Je crois qu'à un moment je vais devoir grandir et m?assumer, dans le sens où se prendre pour une victime/nerd dans la société "adulte" ça va cinq minutes.

Je me dis que peut être ce que j'avance ne correspond pas à ton commentaire, je suis peut être à côté de la plaque... Mais justement ça m'intéresse quand je me rend compte que beaucoup d'adultes lisent des romans YA ou carrément du jeunesse, qu'est ce qui les pousse à lire des romans qui cherchent à éclairer ce qu'est l'adolescence/l'enfance? Et même, qu'est ce qui pousse des auteurs à retranscrire ça? Sont-ils restés des ado?

Du coup je me permets de te poser cette question : pourquoi tu pense que ça t'aurais plus plu à cette époque?

 

[Balkis]

Déjà, en ce qui concerne le style (je le lis en français) on est sur du niveau de lecture facile, voire très facile. J'ai pris l'habitude de lire des livres complexes, avec un style parfois difficile à appréhender, et quand je me replonge dans ce genre de lecture, j'ai une lecture très rapide, je ne suis plus habituée à des bouquins qui se lisent aussi vite.

Ensuite, au niveau des problématiques abordées, ce sont des choses qui me fascinaient quand j'avais 13/14/15 ans : la découverte du sexe, de l'amour, de l'alcool, de la cigarette, de la liberté, etc. Sauf que maintenant, je vis seule depuis 3 ans, je fais ce que je veux de ma vie et de mon argent, je fume comme un pompier, ma virginité est loin derrière moi et je peux décider de me prendre une cuite dès que j'en ai envie : forcément, ces thématiques n'ont plus l'attrait qu'elles avaient quand j'étais une petite fille pure et inexpérimentée.

Et puis aussi, quand je lis un livre aujourd'hui (à 20 ans) j'ai envie qu'il me donne à penser, qu'il me fasse découvrir une nouvelle culture, un mode de pensée, une philosophie, qu'il m'apporte quelque chose. Je n'avais pas ces attentes quand j'étais plus jeune : ma seule ambition était de devenir adulte et de "vivre ma vie", je dévorai donc tous les livres sur le sujet.

Pour être concise : je cherche dans les livres ce que je n'ai pas dans ma vie. Ce qu'il y a dans Looking for Alaska (attention, je n'en suis qu'au début du roman, je peux me tromper) je le connais, je l'ai déjà appréhendé, et même si j'y trouve encore du plaisir, cela ne fait plus partie de mes "aspirations"

Merci pour ta réponse! Oui moi aussi je dois dire que je recherche souvent quelque chose que je n'ai pas dans ma vie, les livres arrivent à vraiment m'ouvrir l'esprit et je comprends totalement ce que tu veux dire. Et d'ailleurs j'ai été hyper surprise de l'effet consistant, palpable que Les enfants de minuit ont eut sur moi, par exemple, c'est presque magique. Sans vraiment m'en rendre compte, j'ai eu l'impression de me rapprocher de l'Inde et du peuple indien...

Moi aussi je ne suis qu'au début, et j'espère que ce livre va me surprendre. Et pour l'instant j'attends de voir si je retrouve cette pensée que j'ai retrouvé chez Salinger ou chez Chbosky, et qui me fait poursuivre mes lectures de YA.
Je les rapproche parce que je trouve qu'ils ont réussit à saisir l'essence de l'esprit enfantin et adolescent, candide, un peu pommé avec Holden ou avec Charlie, mais aussi pour Salinger, l'opposition entre le monde surfait de Muriel et sa mère avec celui, émerveillé et humain de Seymour et Sybil.

Après c'est très manichéen de penser qu'une fois qu'on devient adulte ça veut forcément dire qu'on est blasé sur son existence, mais je n'ai pas trouvé d'écrits (ou pas cherché lol) qui montrent le passage de l'adolescence à l'état d'adulte comme un passage sans pertes.

En fait j'ai l'impression que l'adolescence c'est toujours pris comme un passage, alors que pour moi, -et j'espère ne pas me tromper en affirmant : comme pour Salinger et Chbosky-, c'est un état, pas juste une transition de l'enfance à l'adulte.
Etre un éternel adolescent n'est pas le refus de grandir et de devenir responsable, mais de décider de ne pas concéder certaines valeurs douces et peut être un peu candides qui se rattachent à l'enfance et à l'adolescence.
Norman Mailer reprochait à Salinger de s'attarder sur les ados, et qu'il fallait penser à écrire pour les adultes, mais je crois qu'il avait en fait loupé un truc chez Salinger, peut être parce qu'il avait vendu son âme à la suprématie de l'adulte.

(Je suis pathétique!) TOUT ÇA pour dire que je trouve (peut être que je creuse trop loin en fait ), que les romans YA des fois ça va plus loin que juste la lecture de la narration, et bien sûr je ne dis pas que tu ne vas pas plus loin que la narration, je raconte juste ce que je trouve dans la littérature YA.

(Désolée si j'écris trop et si ce n'est que pollution visuelle, parce que c'est de l'étalage de sentiments et d'ego et de babillage de pseudo littéraire hihi)
Moi par exemple, au début du livre, quand ses parents lui ont organisé une fête et que personne vient sauf deux personnes qu'il n'aime pas, que ses parents sont à côté de la plaque face à ses sentiments à lui et qu'ils pensent qu'il va pleurer, (alors qu'il ne pense qu'à allumer la TV) je trouve ça SUPER INTÉRESSANT. Ça montre une dualité vachement forte, un total manque de communication entre les parents (la mère qui a invité toute la classe) et leur enfant. Et ce passage m'a complètement saisie, ça relève pas de l'incompréhension des ados vis à vis des parents, je crois, mais des œillères que se mettent certaines personnes face aux réalités.

 

[junemcgee]

 

[Balkis]

Sword Oui d'accord, je comprends. Merci d'avoir pris le temps de me répondre!
Ce que tu me dis me fait pas mal réfléchir

 

[Hauteclaire]

Oui. Bon. La couverture un peu provoc' intrigue énormément les gens quand je prends le train.
Mais le contenu est passionnant, il s'agit d'une étude historique qui se penche aussi bien sur les faits que sur leurs représentations de l'art ou de la littérature. Un travail minutieux et pertinent, à l'évolution chronologique autant que thématique. Je mets ici la table des matières pour vous en donner une idée :

I. Le sein sacré : déesses, prêtresses, femmes bibliques, saintes et madones
II. Le sein érotique : "Orbes au tracé céleste"
III. Le sein domestique : interlude hollandais
IV. Le sein politique : les mamelles de la nation
V. Le sein psychologique : s'occuper du corps
VI. Le sein commercialisé : du corset au cyber-sexe
VII. Le sein médical : donneur de vie et destructeur de vie
VIII. Le sein libéré : politique, poésie et images
IX. Le sein en crise

Mon seul reproche concernerait la légèreté des transitions mais sinon je le conseille sans réserve à toutes celles qui s'intéressent à la question de la représentation culturelle du corps féminin.

 

[Eloyce]

Hier soir j'ai lu La mort de Radiguet de Mishima. J'ai beaucoup aimé, comme toujours. C'est une nouvelle très courte (et en version bilingue, donc je suis restée quelques minutes à feuilletée la version japonaise avec des yeux fascinés haha) et on trouve, comme presque à chaque fois (mais je n'ai pas lu tout Mishima donc je ne m'avance pas trop non plus) le thème de la mort et des différentes façons de mourir qui fascinaient Mishima.

Sinon, je suis toujours dans Mr. Ripley, je m'attendais à plus prenant mais en fait c'est très descriptif et je trouve qu'il y a assez peu d'action. Mais je continue, je pense que c'est aussi parce que je ne suis pas vraiment concentrée.

 

[Albany]

Ce cher Stephen me fait beaucoup rire

 

[Iana29]

 

[Loucy]

Je suis en train de lire la Servante écarlate, c'est vraiment pas mal

 

[Cyss]

J'ai commencé Journal d'un corps de Pennac, j'avais un peu peur du thème (l'histoire d'une vie, vue par le prisme des transformations du corps) mais c'est très bien écrit et ça en devient même passionnant. (et en plus c'est écrit pas un homme, donc ça parle aussi de choses qu'en tant que femmes on ne peut pas connaître, héhé)