Je viens de terminer le roman préparatoire de L'Idiot de Fédor Dostoïevski, après avoir dévoré le roman proprement dit. Si vous ne craignez pas les gros livres (deux bouquins de 500 pages) et que des thèmes comme la folie, la passion, la compassion, l'orgueil vous parlent... Ce livre est magnifique, fou, complètement fou. Il pousse les caractères à leurs extrêmes et dépeint magistralement la complexité des relations humaines.
Le prince Mychkine, un descendant de la noblesse russe, se rend à St-Petersbourg après un long séjour en Suisse, où il était soigné pour "idiotie" et, notamment, épilepsie. Dans le train, il rencontre Rogojine, un homme passionnément amoureux d'une femme étrange du nom de Nastassia Filippovna. A Petersbourg, en se rendant chez de lointains parents, il rencontre Aglaïa Ivanovna, une jeune fille romantique et fière.
Ce sont eux les quatre personnages principaux du roman, les quatre caractères extraordinaires qui le composent. L'intrigue principale, ce sont les relations qui les lient tous les quatre. L' "idiotie" de Mychkine, c'est un amour, une compassion sans bornes, un décalage de compréhension du monde qui engendre (précisément lorsqu'il débarque dans le "monde", qui est à la fois les rapports humains, et la haute société codifiée) beaucoup de catastrophes. Et à leur manière, Rogojine, Aglaïa et Nastassia Filippovna détonnent aussi dans ce "monde", et le bousculent par leur caractère fort, absolu.
L'écriture de Dostoïevski est très orale, ça jaillit de partout, ça flambe, ça crie (oui ça crie beaucoup dans L'Idiot :3 ), c'est fort, très agité, complexe, extrêmement juste.
Bon... Vous aurez compris, j'ai adoré ce livre.
Il m'a complètement saisie, que ce soit dans la compréhension des gens, du monde, et une certaine approche de l'écriture.
Le seul souci qu'il peut poser (mais c'est commun à la littérature russe d'un point de vue étranger j'ai l'impression...) ce sont les noms. Les Russes ont trois noms (en gros prénom - prénom du père - nom de famille, le tout accordé au genre) et une flopée de surnoms. Donc, des fois, c'est difficile de s'y retrouver. Personnellement, je n'ai pas eu de problème avec ça dans L'Idiot, mais c'est peut-être parce que j'ai lu quelques autres livres russes avant, donc je commence à m'habituer... Et il y a quand même un certain nombres de personnages, en plus des quatre que j'ai cités là-haut (d'ailleurs eux ça va, on les repère facilement).
J'écris un peu à l'instinct, je ne sais pas si c'est très clair... J'espère que j'ai pu donner envie à certains de lire ce livre.
Si c'est le cas, un dernier conseil : prenez l'édition Babel en deux volumes, avec la traduction d'André Markowicz. Je n'ai lu que celle-là, mais j'ai lu deux-trois choses qui suggèrent que c'est la traduction la plus fidèle à l'écriture accidentée de Dostoïevski, et elle se lit en tout cas très vite.
Et surtout NE LISEZ PAS LA QUATRIÈME DE COUVERTURE (en fait il faudrait ne jamais lire la quatrième de couverture).
Le prince Mychkine, un descendant de la noblesse russe, se rend à St-Petersbourg après un long séjour en Suisse, où il était soigné pour "idiotie" et, notamment, épilepsie. Dans le train, il rencontre Rogojine, un homme passionnément amoureux d'une femme étrange du nom de Nastassia Filippovna. A Petersbourg, en se rendant chez de lointains parents, il rencontre Aglaïa Ivanovna, une jeune fille romantique et fière.
Ce sont eux les quatre personnages principaux du roman, les quatre caractères extraordinaires qui le composent. L'intrigue principale, ce sont les relations qui les lient tous les quatre. L' "idiotie" de Mychkine, c'est un amour, une compassion sans bornes, un décalage de compréhension du monde qui engendre (précisément lorsqu'il débarque dans le "monde", qui est à la fois les rapports humains, et la haute société codifiée) beaucoup de catastrophes. Et à leur manière, Rogojine, Aglaïa et Nastassia Filippovna détonnent aussi dans ce "monde", et le bousculent par leur caractère fort, absolu.
L'écriture de Dostoïevski est très orale, ça jaillit de partout, ça flambe, ça crie (oui ça crie beaucoup dans L'Idiot :3 ), c'est fort, très agité, complexe, extrêmement juste.
Bon... Vous aurez compris, j'ai adoré ce livre.

Le seul souci qu'il peut poser (mais c'est commun à la littérature russe d'un point de vue étranger j'ai l'impression...) ce sont les noms. Les Russes ont trois noms (en gros prénom - prénom du père - nom de famille, le tout accordé au genre) et une flopée de surnoms. Donc, des fois, c'est difficile de s'y retrouver. Personnellement, je n'ai pas eu de problème avec ça dans L'Idiot, mais c'est peut-être parce que j'ai lu quelques autres livres russes avant, donc je commence à m'habituer... Et il y a quand même un certain nombres de personnages, en plus des quatre que j'ai cités là-haut (d'ailleurs eux ça va, on les repère facilement).
J'écris un peu à l'instinct, je ne sais pas si c'est très clair... J'espère que j'ai pu donner envie à certains de lire ce livre.

Et surtout NE LISEZ PAS LA QUATRIÈME DE COUVERTURE (en fait il faudrait ne jamais lire la quatrième de couverture).