@Janis Harvey Je suis tout à fait d'accord avec ce que tu dit, en fait quand je parle de risques, c'est uniquement parce que j'avais lu que l'avortement (médicament ou classique) en comporte. Des complications, des hémorragies anormales ce genre de chose, qui (dans ma tête, n'ayant jamais été confronté au problème et espère ne l'être jamais) peuvent "endommager la machine" si je peux dire ça comme ça (j'avais lu ça, mais ça remonte alors peut etre que je me trompe et ça reste rare comme complications)
Bref c'est juste une inquiétude par rapport au fait qu'elles "abiment" leur corps et que lorsqu'elles voudront un enfant sérieusement, se retrouveront le bec dans l'eau.
Puis j'ai été élevée avec l'idée "qu'on doit se protéger, éviter au maximum l'avortement car risqué" donc je suis un peu perdue par rapport à ça.
Je comprends bien tes questionnements, mais le risque que certaines "abîment" leur corps, est très faible, dans la très grande majorité un ou plusieurs avortements n'a aucune conséquence, j'en ai justement discuté récemment avec un médecin car j'avais entendu l'histoire d'une amie d'amie qui s'était vue refuser une IVG car c'était la troisième et on lui a dit que médicalement c'était impossible sans lui expliquer quelle était en réalité le danger médical, bref, un médecin m'a expliqué que, sauf réels problèmes de santé qui ne sont pas dû à l'avortement (sauf s'il le ou les précédents ont été mal fait(s)) mais aux réactions du corps de la patiente en raison de conditions médicales spécifiques, plusieurs avortements n'ont pas de conséquences physiques en soi, c'est la conjonction de conditions médicales qui font que danger il peut y avoir, mais dans ce cas ce sont des situations singulières qui doivent être discutées avec le/la médecin et qui ont peu à voir avec une question de contraception ou de prise de conscience.
Et surtout, il ne faut pas se projeter dans l'idée qu'un jour elles voudront un enfant donc qu'elles doivent faire attention à ne pas abîmer leur corps, ce ne sont que des suppositions basées sur tes propres désirs, si un jour (ce qui n'est pas sûr du tout) elles souhaitent avoir un enfant elles trouveront d'autres moyens et pour qu'elles soient tranquilles avec ce choix, ce qui est important c'est, du coup, de désacraliser la grossesse, faciliter les adoptions, les PMA etc car ce qui fait naître cette peur de la stérilité c'est la croyance en l'a nécessité du "lien mère-enfant dans le ventre" (et le lien autreparent-e/enfant alors, il n'existe pas ?), la sacralisation de la grossesse et de la maternité, la culpabilisation des femmes stériles ou ne voulant pas d'enfants etc. En soit, la stérilité ne serait pas un problème si l'on considérait les enfants non pas comme "la chair de la chair" et la propriété de leurs parents, mais comme des êtres autonomes et qu'on désacralisait la filiation biologique... Enfin, c'est ce que je crois...