Je vais avoir l'impression de squatter ce topic, mais j'ai besoin de mettre ici un peu la situation dans laquelle je me trouve et ce copié-collé du mail que j'ai envoyé à ma coordinatrice en France ne peut que décrire au mieux :
Je viens donner un peu de mes nouvelles car je rencontre quelques problèmes et je ne sais même pas par où commencer !
Déjà, je suis en colocation avec Audrey (qui vient de France) et Marina (d'Espagne). Nous avons un appart en plein centre avec deux chambres pour trois. On a donc transformé le salon en chambre sauf que dans cette pièce, il n'y a aucune fenêtre. Bref. Tout se passait bien pourtant mais de fil en aiguille, la colocation se passe de plus en plus mal. Entre moi et Audrey, il n'y a aucun problème, je suis d'ailleurs extrêmement contente qu'elle soit là comme ça on peut se soutenir. Le problème est avec Marina. Je ne sais pas si c'est un caractère typiquement espagnol mais d'autres personnes m'ont dit qu'ils avaient rencontré le même type de problème avec les espagnols.
En clair, elle veut tout diriger que ce soit dans l'appart et dans le projet. Et dès qu'elle a vu qu'on n'était pas ses chiens et que nous aussi on pouvait faire des choses sans elle, elle nous fait clairement et littéralement la gueule. Mais pour elle, il ne semble pas y avoir de problèmes. C'est contradictoire car elle est plutôt désordonnée en réalité. Dans l'appart, elle invite des gens, occupe la cuisine X temps avec son 'copain' (en clair, nous on dégage). On ne peut donc plus aller dans la cuisine pour se faire à manger, un thé ou autre...Alors qu'elle a la meilleure chambre et qu'elle pourrait très bien aller manger là-bas. Après ses soirées, elle ne fait pas la vaisselle, elle laisse traîner ses bouteilles X temps (alors qu'on lui dit gentiment d'aller les jeter, ce à quoi elle répond ok, mais elle 'oublie tout le temps). En fait, elle adore montrer qu'elle est là. Par ailleurs elle ne parle que d'elle, de l'Espagne, d'elle, de l'Espagne etc...Et ne s'intéresse pas à nous.
Depuis quelques jours, c'est la guerre froide alors qu'avec d'autres elle est toute amicale. Audrey et moi, on ne sait pas ce qu'on a fait de mal. Et lui poser la question c'est même pas la peine puisque pour Marina il n'y a pas de problèmes. C'est fou à quel point elle envoie des ondes négatives. Dès qu'elle pointe le bout de son nez, Audrey et moi on se sent très mal à l'aise. La situation est tendue, en plus Audrey a la chambre sans fenêtre, bonjour le confort. On voulait changer d'appart, NART nous a dit 'pas possible, on ne trouvera pas d'appart aussi bien en plein centre'. Sauf que l'on connaît un volontaire qui vit en plein centre, tout seul, dans un grand appart avec trois vraies grandes chambres. Où est la logique ?
De plus, la petite Marina semble considérer le SVE comme de longues vacances. En gros, elle sort, va à son fitness etc...Mais niveau projet, elle n'est pas impliquée. Elle arrive tout le temps en retard à l'office, ne bosse pas avec nous sur le projet (d'ailleurs, travaille-t-elle ? Elle va sur facebook, regarde des billets d'avion ou parle extrêmement fort sur skype juste à côté de nous tandis qu'on travaille et qu'il y a des endroits où elle pourrait s'isoler).
Le gros problème, c'est qu'il y a trois femmes à l'office : Petya, Paulina et Emilia. Marina est très copine copine avec les deux premières. Elles sortent ensembles etc...Ce qui fait qu'on ne lui dit rien sur tous ses retard, qu'on lui passe tout. Audrey n'est pas excessivement bonne en anglais, n'a pas le même rythme de vie que ces trois pintades, n'aime pas trop sortir et rien que pour ça, elle a été délaissée.
Alors que moi, je vais à l'école ce matin, mon tuteur me dit qu'il doit me parler. Apparemment Petya n'aurait pas été contente que je ne reste que trois heures au lieu de quatre à l'école et a appelé mon tuteur toute énervée. Alors que j'arrive à l'heure et que c'est mon tuteur qui me dit que je peux y aller. Apparemment, il a essayé de lui expliquer tout ça, et qu'en plus je me débrouillais très bien avec les enfants. Mais elle est restée bornée. Alors que Marina arrive tout le temps en retard et à elle on ne lui dit rien.
Bon, d'ailleurs, Petya a l'air d'être une femme bien cruche quand même, sans vouloir être méchante. Elle m'a quand même affirmé que la mer qui bordait le Portugal était la mer Méditerranée et non l'océan atlantique...Alors qu'elle est allée dans ce pays déjà...Quand je lui demande des renseignements, elle me regarde comme si elle n'avait jamais entendu parler de ce que je venais de lui dire.
En gros, à l'office il n'y a qu'avec Emilia que l'on peut bien parler. Elle est en quelque sorte notre mentor mais on n'a pas de mentor officiel, qui vienne nous voir à l'appart, faire le point etc...
En fait, le problème en ce moment, ce n'est pas réellement un problème de projet mais bel et bien un problème relationnel avec Marina, Petya et Paulina. Je ne me fais pas de films, Audrey a le même ressenti que moi.
Heureusement, on a connu d'autres personnes et nous attendons de pieds fermes Mr Kaloyan Damyanov, le boss de NART toujours aux Etats-Unis. Il est en bonne relation avec Dima, la directrice de l'Alliance Française avec qui Audrey et moi on a d'excellents contacts.
Bon bref, la coloc se passe mal ; avec les gens de notre organisation principale, ça se passe pas très bien non plus. Demain, on a un meeting pour faire le point. Ca me stresse et mon petit doigt me dit qu'elles vont aller du côté de Marina.
Sinon, le reste de ma vie ici se déroule parfaitement.