Six leçons que j'ai apprises en couchant avec 60 mecs
- Initiateur de la discussion Une madmoiZelle
- Date de début
@Chat-au-Chocolat Juste un post pour approuver à donf en espérant que la rédaction réagisse un jour. Je suis très partagée entre certains articles intéressants et d'autres comme celui-ci, qui apparaissent dans mon fil et me foutent une claque dans la tronche, combien de temps vais-je continuer à suivre Madmoizelle ? Une VDD (@candyclown) a aussi mentionné le côté "concours" et ça résume assez bien l'idée véhiculée (et toutes les conséquences destructrices que ça peut avoir), je trouve.
Pour UN article comme celui-ci, combien d'autres ont été publiés sur la sexualité comme outil d'empowerment, le plaisir d'avoir une sexualité "libérée" et de multiplier les partenaires, etc ?
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@candyclown
"Voisin.e du dessus", pour désigner un post un peu plus haut, je ne l'ai pas deviné du premier coup non plus, je te rassure ^^ (et puis le post en question était déjà bien loin au-dessus, utilisation légèrement abusive de ma part)
"Voisin.e du dessus", pour désigner un post un peu plus haut, je ne l'ai pas deviné du premier coup non plus, je te rassure ^^ (et puis le post en question était déjà bien loin au-dessus, utilisation légèrement abusive de ma part)
Franchement, je ne comprends pas les critiques qui reprochent l'injonction au sexe débridé. Vous semblez oublier que la norme, c'est de shamer les filles qui ont une sexualité, et il y en a plein qui culpabilisent de coucher sur une envie, la dédramatisation est donc toujours d'actualité.
D'ailleurs, je ne vois pas où sont les injonctions, je ne me souviens pas d'un seul article ayant affirmé ou sous entendu que si on ne couchait pas à gauchet et à droite, on avait raté notre vie.
D'ailleurs, je ne vois pas où sont les injonctions, je ne me souviens pas d'un seul article ayant affirmé ou sous entendu que si on ne couchait pas à gauchet et à droite, on avait raté notre vie.
C'est une injonction qui a cours dans un certain milieu féministe, pas dans la société en général. Dans les magazines féminins, aussi. Ça fait partie du mouvement global pour "l'émancipation" des femmes, sans doute parce que leur sexualité a très longtemps été bridée. Sauf qu'on est passés d'une injonction (restez vierges et pures !) à une autre (couchez le plus possible, expérimentez !) Alors qu'en fait... Il suffirait de foutre la paix aux femmes et de simplement leur dire qu'elles doivent vivre leur sexualité comme elles l'entendent, que ce soit avec 1, 85 ou 0 partenaire.
Et sur Madz en particulier évidemment aucun article ne va dire explicitement : si vous ne couchez pas à droite à gauche, vous êtes une grosse nulle. C'est plus de l'ordre de l'implicite, du sous-entendu. On le voit bien avec la rubrique sexo : très très peu d'articles sur l'asexualité ou même la demi-sexualité (quand on a besoin de sentiments pour coucher), VS. pléthore d'articles promouvant une sexualité ultra libérale, avec des godes dans le tram, des plans cul à la pelle, des partenaires en veux tu en voilà, etc. C'est le manque d'équilibre qui est gênant. On n'a globalement qu'un son de cloche, et mine de rien je trouve que ça en devient culpabilisant.
Quid de celles qui n'ont PAS envie de cette sexualité-là ? (et je suis prête à parier qu'elles sont nombreuses)
@skippy01 et toute personne qui ne comprend pas où on veut en venir :
http://www.madmoizelle.com/vierge-22-ans-95142
http://www.madmoizelle.com/vierge-23-ans-positiver-392299
Que dîtes-vous de ces deux témoignages ? C'est la belle vie, pour une femme, de ne pas avoir de sexualité avec des partenaires en 2018 ? C'est valorisé ? C'est une norme, ça aide à prendre confiance de rentrer dans ce critère-là ? C'est ce que vous ressentez à la lecture de ces articles ?
Peut-être que s'il n'y a pas beaucoup d'articles là-dessus, c'est parce que bah... "c'est un peu la honte, quand même". On va pas le crier sur tous les toits. Combien d'entre vous, si elles étaient "vierges" ou n'avaient que très peu couché ou pas du tout pendant un certain laps de temps, le diraient, passés leurs 20/25/30 ans ?
Sur le site, on dirait que les articles sur l'asexualité ou la sexualité "vanilla" ont un ton qui exprime : "être [...], c'est pas si grave, c'est pas la fin du monde et je le vis bien (aujourd'hui parce que j'y ai réfléchi mais pendant toute mon adolescence ou années de fac, j'en ai souffert), merci". Les articles qui s'orientent sur la sexualité plus débridée, c'est "10 000 trucs cools à faire quand [...]". Est-il impossible de rendre un article sur l'asexualité plus "excitant" à lire ? Ne pas être constamment dans le, "oh bah, je suis comme ça, hein, personne me comprend mais je fais de mon mieux, célavi...". Enfin voilà, j'ai de l'eczéma par exemple (une maladie), et c'est le même ton qui est employé dans les articles qui parlent d'eczéma ! Est-ce une maladie d'être asexuelle, célibataire, "vierge" ? Pour la société, oui. Pour Mademoizelle ? Je ne sais pas...
Le problème est que la société est toujours ce qu'elle est : sexiste, elle blâme les femmes quoi qu'elles fassent (trop, pas assez...).
Puis, on décide d'aller sur Mademoizelle et autres communautés féministes modernes, et on ne s'y retrouve parfois plus non plus.
Dans l'"ancienne" société, si on n'était pas mariée à 22 ans, la honte. Maintenant, il faut avoir eu plusieurs partenaires ou au moins commencer à découvrir activement sa sexualité, sinon c'est qu'on a un problème. Dans un cas comme dans l'autre, être asexuelle / célibataire pas en recherche active / ou pire, "vierge" à 22 ans, c'est la lose totale. A la limite, si tu as 1 copain, que tu fais pas de vaginisme et que parfois tu fantasmes sur d'autres mecs, ça va, t'es pas trop nulle... *ironie inside*
Bon après, peut-être que c'est juste nous (moi), les plaignantes là (je n'aurai pas la prétention de parler pour toutes, je n'oblige aucune à se reconnaître dans ce paragraphe !), qui sommes un peu brainwashed par la société, trop influençables ou je ne sais quoi. Peut-être qu'on manque de confiance et que ce ne sont que des impressions qui devraient nous passer tout miel, mais le fait est que c'est un sale cercle vicieux : plus on ressent les injonctions, moins en s'estime, plus on est vulnérable aux injonctions, plus on les ressent...
http://www.madmoizelle.com/vierge-22-ans-95142
http://www.madmoizelle.com/vierge-23-ans-positiver-392299
Que dîtes-vous de ces deux témoignages ? C'est la belle vie, pour une femme, de ne pas avoir de sexualité avec des partenaires en 2018 ? C'est valorisé ? C'est une norme, ça aide à prendre confiance de rentrer dans ce critère-là ? C'est ce que vous ressentez à la lecture de ces articles ?
Peut-être que s'il n'y a pas beaucoup d'articles là-dessus, c'est parce que bah... "c'est un peu la honte, quand même". On va pas le crier sur tous les toits. Combien d'entre vous, si elles étaient "vierges" ou n'avaient que très peu couché ou pas du tout pendant un certain laps de temps, le diraient, passés leurs 20/25/30 ans ?
Sur le site, on dirait que les articles sur l'asexualité ou la sexualité "vanilla" ont un ton qui exprime : "être [...], c'est pas si grave, c'est pas la fin du monde et je le vis bien (aujourd'hui parce que j'y ai réfléchi mais pendant toute mon adolescence ou années de fac, j'en ai souffert), merci". Les articles qui s'orientent sur la sexualité plus débridée, c'est "10 000 trucs cools à faire quand [...]". Est-il impossible de rendre un article sur l'asexualité plus "excitant" à lire ? Ne pas être constamment dans le, "oh bah, je suis comme ça, hein, personne me comprend mais je fais de mon mieux, célavi...". Enfin voilà, j'ai de l'eczéma par exemple (une maladie), et c'est le même ton qui est employé dans les articles qui parlent d'eczéma ! Est-ce une maladie d'être asexuelle, célibataire, "vierge" ? Pour la société, oui. Pour Mademoizelle ? Je ne sais pas...
Le problème est que la société est toujours ce qu'elle est : sexiste, elle blâme les femmes quoi qu'elles fassent (trop, pas assez...).
Puis, on décide d'aller sur Mademoizelle et autres communautés féministes modernes, et on ne s'y retrouve parfois plus non plus.
Dans l'"ancienne" société, si on n'était pas mariée à 22 ans, la honte. Maintenant, il faut avoir eu plusieurs partenaires ou au moins commencer à découvrir activement sa sexualité, sinon c'est qu'on a un problème. Dans un cas comme dans l'autre, être asexuelle / célibataire pas en recherche active / ou pire, "vierge" à 22 ans, c'est la lose totale. A la limite, si tu as 1 copain, que tu fais pas de vaginisme et que parfois tu fantasmes sur d'autres mecs, ça va, t'es pas trop nulle... *ironie inside*
Bon après, peut-être que c'est juste nous (moi), les plaignantes là (je n'aurai pas la prétention de parler pour toutes, je n'oblige aucune à se reconnaître dans ce paragraphe !), qui sommes un peu brainwashed par la société, trop influençables ou je ne sais quoi. Peut-être qu'on manque de confiance et que ce ne sont que des impressions qui devraient nous passer tout miel, mais le fait est que c'est un sale cercle vicieux : plus on ressent les injonctions, moins en s'estime, plus on est vulnérable aux injonctions, plus on les ressent...
Oh je connaissais pas ces articles. Déjà, rien que le fait qu'on AIT besoin d'écrire des articles sur la virginité à 22 ans…
En quoi c'est exceptionnel ? D'un côté, ça se veut déculpabilisant (et ça peut l'être pour certaines lectrices), mais d'un autre ça délivre le message suivant : votre situation est si anormale qu'on va en faire un article. Parce que soyons sérieuses deux minutes, aucun magazine n'écrirait un article sur une personne qui incarne parfaitement la norme sociale ("j'ai 17 ans et je viens de perdre ma virginité !" ; "à 25 ans, je viens de décrocher mon premier CDI et de m'installer en couple", "j'ai 30 ans et je vais me marier" ; "à 35 ans, j'attends mon deuxième enfant"... Tout le monde s'en fout, parce que c'est la "norme". Vous voyez où je veux en venir ?)Et pour continuer sur le débat en cours, moi non plus je ne me reconnais pas dans la rubrique sexo de Madmoizelle. Et c'est pas faute d'avoir pointé du doigt son extrême normativité à plusieurs reprises (je ne suis pas la seule, bien sûr) (mais on a un peu l'impression de pisser dans un violon
). Ce genre d'article me culpabilise, tout comme les articles style "Ana l'acrobate". Encore une fois, il n'y aurait aucun problème si d'autres articles étaient publiés sur des pratiques sexuelles moins "fun", sur l'importance d'avoir une sexualité qui NOUS convienne, sur l'asexualité et son spectre, etc. Ce serait beaucoup plus représentatif. Il y aurait à boire et à manger, et chacun-e piocherait à sa convenance. Mais là, non, quand je lis les articles de Madmoizelle je me sens juste un peu naze de n'avoir pas eu 60 partenaires (je n'atteins même pas les 10, ma pauvre dame
), de n'avoir jamais testé le godage en lieu public, de ne pas aimer me faire étrangler, etc etc. Alors que bon, peut-être que j'ai pas envie de ça, ou que l'occasion ne s'est jamais présentée, ou encore que mon partenaire n'est pas super opé pour le sexe en extérieur, le couple libre ou n'importe quelle autre pratique labellisée comme "fun".
C'est bien de vouloir "libérer" les femmes, c'est vrai que la sexualité féminine a très longtemps été shamée, bridée, et tout ça, mais il faudrait voir à ne pas non plus tomber dans l'excès inverse et à créer d'autres injonctions tout aussi nocives.
DP mais @Flowercream- tu viens de mettre le doigt sur quelque chose de très juste et d'extrêmement pertinent. Je n'avais jamais vraiment réfléchi en ces termes, mais je souscris totalement à ton analyse sur le besoin de "pathologiser" et créer des catégories spécifiques de comportements qui sont tout simplement humains.
Voilà, un Big Up ne suffisait pas
Voilà, un Big Up ne suffisait pas