Je me souviens que toute petite, je sortais de mon lit et descendais les escaliers, y'avait une barrière en bas, et j'avais le reflet de la télévision dans les vitres du salon. Qu'une fois je me suis cogné le menton contre une marche, en montant à quatre pattes. Que chez ma grand-mère en Ariège on avait une cabane entre l'arbre et la maison, et qu'une fois j'avais vouvoyé ma grand-mère parce que j'étais mal à l'aise, et elle n'avait rien dit. J'ai beaucoup de souvenirs chez mes grands-parents en Espagne, mais c'est plus grande que les souvenirs ci-dessus, plutôt vers mes 10 ans: la pêche aux crabes, les douches ensablées avec ma soeur dans la baignoire d'un autre siècle, le lit pliant du salon, le manège près du port, etc. Qu'une fois, mon frère avait barbouillé la figure de ma poupée avec du nutella (j'avais du lui faire un truc avant, mais j'ai oublié
), et que moi, très petite je foutais de l'herbe entre le corps et les robes des poupées de ma soeur. Que les deux m'ont renversé un pot à eau sur la tête l'été (je devais être chieuse mais j'ai oublié
). Puis la piscine en primaire, avec ces foutus bonnets de bain. Ma cabane chez mon grand-père, avec un mur de la maison et des parpaings, c'était un resto. Et puis les amandiers de là-bas aussi, et les tartes aux pommes que ma mère faisait toujours quand on y allait, dans la petite cuisine à l'étage, avec le balcon qui ouvrait sur l'immense cerisier. Et que j'étais tombée des escaliers là-bas, parce qu'il n'y avait pas de barrière, et que la fois d'après mon grand-père en avait construite une. Et là-bas aussi, je n'avais pas peur du noir, en descendant on n'avait pas de lumière mais ça me faisait rien, mais à ma grande soeur si. Et puis je me souviens q'une fois, quand ma grand-mère a déménagé dans un appartement, j'avais joué avec un voisin dans les escalier au machin dont je me souviens pas le nom, vous savez cet acordéon en plastique qui descend d'une marche à l'autre ? Et je me souviens qu'en troisième année de maternelle on se brossait les dents le matin, et qu'en première année on avait un petit déj avec du kiri et de la vache qui rit, que j'avais pas ça chez moi mais qu'à l'école si. Et qu'en troisième année de maternelle, j'offrais des bouquets de fleurs à mon instit les jours où il était en atelier peinture avec l'autre moitié de la classe, qu'il fallait que je traverse la salle sans marcher sur les papiers et que je dérangeais tout le monde. Y'en aurait d'autres, mais, voilà, c'est déjà pas mal.