mariecharlotte-2;4630709 a dit :Ben... l'entreprise qui m'a recrutée il y a 3 ans ???polly-maggoo;4630691 a dit :Et quelle entreprise va embaucher en CDI un salarié sans expérience et lui payer des jours de formation alors qu'ils peuvent prendre cette personne inexpérimentée gratos en stage ou alors pour le même salaire embaucher quelqu'un de déjà expérimenté ? Je veux dire, à part au pays des bisounours (parce qu'on est d'accord en théorie ce serait tout à fait envisageable) ?mariecharlotte-2;4630223 a dit :Concrètement pour moi, la solution (une des solutions plutôt) c'est d'arrêter avec les stages obligatoires. Ce qui ne veut pas dire arrêter les stages hein, mais juste arrêter d'obliger des promos entières à faire un stage absolument.
Il y a énormément d'étudiant•e•s qui savent déjà ce qu'ils veulent faire, qui ont peut être même déjà une expérience dans leur domaine (soit par leurs relations familiales, soit par des jobs d'étés ou des petits boulots, genre greffière en CDD, ou que sais-je encore)...
Bref, pas nécessairement une « vraie » expérience professionnelle légitime, mais déjà un aperçu du quotidien de ce métier, et de ses contraintes. Et au final, c'est à ça que devrait servir le stage, à rien de plus. Donc pourquoi obliger ces étudiant•e•s à faire un stage ? (surtout de 6 mois quoi !)
Pour « apprendre un métier », on fait une formation, une vraie.
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Alors oui, c'est l'idéal. Mais le rôle de l'action publique ne serait-il pas de rendre l'idéal possible ? (vaste débat !
Concrètement, ma question n'est pas "dans quelles circonstances penses-tu qu'une entreprise serait prête à te faire confiance" mais plutôt "et toi, dans quelles circonstances (durée/formation/expérience) te considères-tu comme opérationnelle" ?
Un peu HS mais j'étais persuadée que tu avais fait Sciences Po (ou alors j'ai fumé grave). Quand j'étais à Sciences Po Paris, ma dernière année comprenait 6 mois de stage. Ou alors ça a changé, ou ça dépend des masters? Quoiqu'il en soit, si tant est que je ne délire pas et que tu viens vraiment de Sciences Po, même sans expérience aucune, tu bénéficiais alors d'une belle "étiquette", rassurante pour un employeur. Je pense que le jeune tout droit sorti d'une formation info-comm' d'une fac de province aurait moins de crédit, sans stage aucun à produire, auprès d'un employeur quel qu'il soit.
Ce que j'essaie de dire, sûrement maladroitement, c'est que les employeurs ne jouent plus le jeu du recrutement, qui est fondamentalement basé sur une part de risque. On devrait aussi embaucher parce qu'on croit en un potentiel, une alchimie, parce qu'on donne une chance. Mais c'est devenu rare et, en ces temps de crise, les rapports de force étant largement en faveur des employeurs, les candidats doivent produire toutes sortes de signaux rassurants : la formation qui fait joli, les super stages, voire recommandations, avoir un profil social en harmonie avec les salariés déjà en place (la belle utopie de la diversité, pour bosser dedans, c'est 90% de bullshit : les recruteurs pensent en-do-ga-mie), etc.
Bref, pas évident de tirer son épingle du jeu sans tout cela... Et pourtant je suis contente qu'on avance, même timidement, sur la question des stagiaires, car leur gestion est bien souvent une honte. Ou je suis amère d'avoir commencé ma vie pro en agence de comm' payée 300 balles par mois pour remporter des appels d'offre en bossant 11h/jour + rushs jusqu'à minuit les jours de bouclage de dossiers? Possible ^^
EDIT : Ah et sinon pour répondre à ta question, j'ai généralement constaté qu'il me fallait environ 3 mois pour être totalement au taquet sur un poste (le plus long étant, à mon sens, d'assimiler la culture de l'entreprise/de la collectivité dans laquelle on atterrit).